HIPPISME — SAISON 2013: Derek Hip « prêt à relever le défi » chez Serge Henry

Avec le retrait de Jean-Michel Henry, l’entraîneur Serge Henry n’a pas mis longtemps pour lui trouver un remplaçant. Son choix s’est porté sur Derek Hip, 20 ans, qui vient tout juste de rentrer au pays après une année d’études en Horse Business Management en Australie.
Derek Hip, que nous avons rencontré au centre Guy-Desmarais samedi dernier, nous confie volontiers que c’est le plus gros challenge de sa jeune existence mais qu’il est prêt à relever le défi. « Comme vous le voyez, je suis motivé à bloc », devait-il nous lancer sous le regard approbateur de Jameel Soobratty, qui vient d’intégrer l’écurie Serge Henry en tant que propriétaire.
C’est en 2008 que Derek Hip a commencé à s’intéresser aux courses de chevaux alors qu’il était encore étudiant au collège du Saint-Joseph. Son intérêt pour les chevaux prenant plus d’ampleur au fil des jours, le jeune Hip prit la décision, l’année suivante, de venir assister sur une base régulière à l’entraînement des chevaux, que ce soit à Port-Louis ou à Floréal. C’est sur les conseils et encouragements de Ravi Rawa, Training Supervisor et assistant juge de départ, qu’il décida de franchir un palier.
Une fois ses études secondaires terminées, il mit le cap sur l’Australie pour suivre des cours en Horse Business Management à Marcus Oldham, qui se situe à Greenlong, Victoria. Si le côté théorique des études le passionne, le côté pratique est tout aussi stimulant. Du reste, il a eu l’occasion pendant un mois de travailler avec l’entraîneur Robert Smurdon, qui est basé à Caulfield, avant de mettre le cap sur Sydney, au Darley Stud, où il passa quatre semaines. Dans ce haras appartenant au Sheik Al Maktoum, ce fut au tour de l’entraîneur Barley Ward-Thomas de le prendre en charge. Sous l’aile protectrice de ce dernier, notre interlocuteur apprendra les rudiments du pre-training de jeunes chevaux tout en approfondissant ses connaissances en matière de breeding.
C’est lorsqu’il fut de passage à Maurice à la fin de l’année dernière que Derek Hip devait se voir proposer un job comme assistant-entraîneur chez l’écurie Serge Henry. Proposition qu’il accepte sans hésitation tout en réalisant le défi qu’il est en train de se lancer du haut de ses 20 ans. Pour lui, être en mesure de travailler avec Serge Henry est quelque chose de grandiose.
« En tant que doyen des entraîneurs, Serge Henry est une référence en matière hippique à Maurice. C’est quelqu’un qui a de l’expérience à en revendre. N’oubliez pas qu’il étrenne huit titres de champion. Ce n’est pas rien. C’est quelqu’un de très dévoué dans son travail et malgré le fait qu’il a à lutter contre sa maladie, il est toujours là. Preuve que les chevaux ont une place prépondérante dans sa vie. Pouvoir être son bras droit ne peut que me motiver à donner le meilleur de moi-même », a soutenu le jeune assistant-entraîneur.
Même s’il est conscient qu’il a encore tout à apprendre, Derek Hip se dit « prêt à relever le défi », d’autant que les proposés à l’écurie font tout pour le mettre à l’aise. « L’ambiance à l’écurie est formidable. L’équipe est correcte et les gens sont très sympas. En sus de M. Henry, je bénéficie aussi des conseils de Richard Duval, qui vient de se joindre à l’écurie il y a peu » nous a-t-il confié.
Derek Hip, qui est cordon bleu à ses heures perdues, n’a pas manqué de remercier sa famille, en particulier son père, « sans qui je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui. »

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