Hommage à Fareed Muttur ?

Ce samedi 7 octobre marque les 46 ans de la disparition, dans des circonstances troubles, de ce grand militant dont beaucoup se souviennent encore de son engagement jamais désavoué et son dévouement pour son pays et, par ricochet, pour son parti. Fareed Muttur fut un combattant acharné aux côtés de Paul Bérenger, leader du MMM.
Le 1er octobre 1971, Fareed a été victime d’un grave accident à Réduit sur le pont qui porte désormais son nom. Les vraies causes de ce tragique accident n’ont jamais été révélées, mais certains éléments donnent à penser que la voiture appartenant à Paul Bérenger avait été sabotée et que c’était bien le leader mauve qui était visé. Plaçant les choses dans leur contexte historique, cela ne serait nullement surprenant vu que les tapeurs, s’abritant lâchement sous le parapluie de certains dirigeants, faisaient la pluie et le beau temps et souvent ça tournait à l’orage. Nul n’a oublié le lâche assassinat par balles en plein jour à Curepipe…
L’accident tragique de Fareed, entouré de trop de zones d’ombre, a été un douloureux coup de fouet asséné aux coeurs des militants et sympathisants venus en grand nombre veiller jour et nuit pendant les 8 jours dans l’enceinte de l’hôpital Victoria pendant que Fareed menait son ultime combat. Le 7 octobre 1971, à l’âge de 31 ans, il a rendu l’âme en nous léguant ses armes. Ils furent des dizaines de milliers à lui rendre un dernier hommage en assistant à ses funérailles, et l’écho des pleurs résonne encore.
Cette perte tragique fut longuement évoquée par Paul Bérenger à l’occasion d’une réception organisée récemment. Le leader du MMM a affirmé être convaincu que Fareed est mort à sa place car, selon lui, la voiture avait été sabotée. Il a gardé un très bon souvenir de lui en le qualifiant de « bel zom ». Il a mis l’accent sur le fait que Fareed était quelqu’un qui défendait les valeurs du militantisme sans coup férir et que c’est avec de tels militants que le MMM a pu tenir bon malgré les obstacles et les guets-apens vicieusement placés sur sa voie.
Il est essentiel de raviver la flamme de la mémoire de ceux tombés sur le champ d’honneur. Leurs faits d’armes sont autant de médailles distinctives accrochées à leurs mémoires. Les jeunes générations devraient s’en inspirer pour bâtir cet avenir de justice et de liberté vers lesquelles, à leur image, nous nous tendons.
FAWZI ALLYMUN

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