Hommage à Jean Cyril Dalais

C’est avec beaucoup de peine que j’ai appris le décès de mon ami et mentor, Jean Cyril Dalais. Je voudrais lui rendre un hommage pour l’excellent travail qu’il a fait en faveur des enfants tant à Maurice qu’à l’étranger. Voilà un fils du sol dont nous pouvons être fiers.
Il a été directeur de la School of Psychological Service and Child Guidance Clinic, dans le Sud-Est de la Grande-Bretagne. Par la suite, il a longtemps travaillé pour l’Unicef, où il a été conseiller principal en matière du développement intégral du jeune enfant. Il s’est aussi vu confier la responsabilité de 23 bureaux administratifs de cette agence des Nations unies.
Je l’ai d’abord connu dans les années 70 à Maurice, où il a été associé au Joint Child Health and Education Project. (Grâce à l’organisme danois Danida et avec la bénédiction de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce projet de recherche sur les facteurs de risque et de protection de l’enfant a suivi deux générations d’enfants en bas âge). C’est à cette époque qu’a eu lieu la transition entre les “ti lekol” et les écoles maternelles telles que nous les connaissons aujourd’hui avec le jeu comme principale méthode pédagogique.
Cyril était de tous ces mouvements-là. Il avait une foi inébranlable en la nécessité de travailler en priorité avec la petite enfance pour donner les meilleures chances à tous les enfants, surtout les enfants issus de familles défavorisées.
(Quand je m’étais engagée en politique il m’avait expliqué que si mes enfants me voyaient le matin au réveil, au moment où ils vont à l’école, à leur retour et/ou au dîner et au coucher, je pouvais par ailleurs donner de mon temps à la vie publique sans jamais leur manquer gravement).    
Cyril conseillait tout le monde. La dernière fois que je l’ai vu, c’était à l’organisation non gouvernementale Terre de Paix. Il était de ceux qui pouvait travailler aussi bien avec les ONG que le gouvernement. Il a ainsi conseillé le ministère de l’Education et a été directeur de l’Institut Cardinal Jean Margéot.
C’est grâce à lui, selon moi, qu’on a pu convaincre le gouvernement de la nécessité de créer un poste d’Ombudsperson pour les enfants. Il nous a fait connaître Trong Wagge, l’Ombudsman norvégien qui nous a invité à Oslo pour voir sur place comment il travaillait. Cyril était son mentor. Il était également le mien. Son esprit de synthèse va me manquer.
A tous ceux que son décès afflige, je présente mes plus vives condoléances.

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