ICAC : Sudesh Caullychurn en poste jusqu’au 26 juillet

L’Arrest on Departure, hier, au sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport, de Sudesh Caullychurn, a donné lieu à un communiqué de presse de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC). Le service de communication, agissant sous la supervision du directeur général, Anil Kumar Ujodha, confirme que le dénommé Caullychurn était en poste à l’ICAC jusqu’au 26 juillet dernier en tant qu’Investigator dans l’Investigation Department, un des mandats de la Commission dans le cadre de la lutte contre la corruption. L’ancien Investigator de l’ICAC, confronté aux accusations d’escroquerie de l’ordre de Rs 2 millions portées contre lui, a expliqué au Central CID qu’il a déjà effectué un Part Payment à Tote Lepep. Il a pu rentrer chez lui après son interrogatoire alors que l’enquête au pénal suit son cours.
Les faits reprochés à l’ancien limier de l’ICAC remontent à l’année dernière alors qu’il cumulait des fonctions parallèles en tant que tenancier d’un des Outlets de Tote Lepep pour l’organisation de paris sur les chevaux lors des courses organisées par le Mauritius Turf Club, entre autres. Le communiqué de l’ICAC avance que c’est tout récemment que cette violation des dispositions du code d’éthique en vigueur avait été notée. Du côté du Central CID, l’on souligne que cette enquête a été instituée depuis quelque temps déjà.
« À la mi-juillet 2013, le système de contrôle et de vérification du personnel de la Commission (Integrity Vetting) a révélé qu’il avait été partie prenante d’une antenne d’un système de pari pendant quelques mois en 2012 », note l’ICAC, qui a enclenché une enquête interne débouchant sur la démission du principal concerné en date du 26 juillet, soit il y a trois semaines de cela. L’ICAC ne fait nulle mention des démêlés de son ancien Investigator avec les promoteurs de Tote Lepep, qui avait déjà rapporté un cas d’Embezzlement au Central CID.
Poursuivant son exposé des faits, l’ICAC ajoute que « pratiquer une activité rémunératrice autre que les fonctions officielles et non-avalisée par la Commission place automatiquement l’employé en rupture de contrat, est contraire au code d’éthique de la Commission et est passible de sanctions sévères ».
D’autre part, un des membres du comité parlementaire de l’ICAC, qui a pris connaissance de la version des faits émanant de la direction générale, laisse entendre qu’il compte revenir sur cette nouvelle affaire, qui secoue l’ICAC après la précédente ayant trait aux Ponzi Schemes et impliquant des cadres de cette même Commission. Ces derniers, qui ont été interdits de leurs fonctions, ont déjà comparu devant un comité disciplinaire.
Lors de la prochaine réunion du comité parlementaire de l’ICAC, ce parlementaire sollicitera de la direction générale de l’ICAC, au nom de la transparence et de la bonne gouvernance, la liste des employés qui ont bénéficié de dérogations pour s’engager dans des activités contre paiement par des tierces parties.
« Le budget alloué à l’ICAC et l’autonomie en matière de traitement salarial des membres du personnel de la Commission font que techniquement ces derniers ne doivent nullement être tributaires ou encore sujets à des pressions externes, quoi que ce soit, dans l’exercice de leurs fonctions au sein de la Commission contre la fraude et la corruption. Il est un fait que des dérogations peuvent donner lieu à des travers », soutient ce parlementaire, qui fait partie du comité de l’ICAC.
Pour ce qui est du cas de l’ancien Investigator Caullychurn, les limiers du Central CID ont pris note de ses explications au sujet de son départ, hier matin, pour Rodrigues, et sur ces accusations d’Embezzlement venant de Tote Lepep. Il a fait comprendre qu’il est parvenu à un accord avec Tote Lepep pour le remboursement des Rs 2 millions. Il semblerait qu’un Part Payment a déjà été versé.
Dans cette perspective, Sudesh Caullychurn a pu regagner son domicile hier après-midi sans être inquiété outre mesure alors que l’enquête du Central CID suit son cours. Des consultations devront être entamées au niveau de l’Office of the Director of Public Prosecutions pour décider de la marche à suivre dans ce cas d’Embezzlement allégué dans le monde du Gambling par un Investigator de l’ICAC « at the material time ».

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