INCENDIE CRIMINEL : L’accusé, Raj Kumar Mohit, obtient le bénéfice du doute

La magistrate Nalini Ramsoondar a, dans un jugement qu’elle a rendu jeudi, accordé le bénéfice du doute à Raj Kumar Mohit, accusé d’avoir mis le feu intentionnellement au fourgon de son voisin, Dharmanand Ruttan, un planteur de Sébastopol de 49 ans, qui a été mortellement agressé avec un couteau de cuisine dans l’enceinte du poste de police de la localité. La victime s’y était rendue en vue de dénoncer des habitants du quartier qu’il soupçonnait d’avoir incendié son véhicule.
Ces incidents se sont déroulés le 11 mars 2007. Il était connu de tout le voisinage que les familles Ruttan et Mohit ne s’entendaient guère depuis des années.
Lors du procès, le témoin vedette à la barre était une fillette 9 ans. Elle a témoigné en présence de sa mère. Au moment des faits elle était âgée de 4 ans.
D’après ce qu’a dit le sergent Beeputh en cour, la police avait été mandée le 11 mars 2007 vers 16 h 50 sur les lieux des incidents, à 100 Gaulettes, Sébastopol. Sur place, des pompiers avaient déjà commencé à éteindre les flammes qui consumaient le fourgon, garé devant la maison des Ruttan.
Le sergent de police a interrogé des personnes présentes en vue d’identifier un témoin oculaire potentiel, lorsqu’il a été appelé par la petite fille qui était en compagnie de sa mère, née Ruttan, fille de la victime et propriétaire du véhicule qui avait été incendié. L’enfant lui a dit : « Monn trouv Kishan (ndlr : c’est ainsi que les proches appellent l’accusé) alim zalimet dan van. » Elle a aussi situé à 50 mètres de là où elle était la maison de l’accusé qu’elle a décrit comme étant un parent.
En cour, la fillette savait que Dharmanand Ruttan était son grand-père maternel et que sa mère et les membres de la famille Mohit n’étaient pas en bons termes. Interrogée, elle a d’abord expliqué qu’elle jouait à l’extérieur. Elle a décrit l’accusé comme étant un oncle qu’elle connaît très bien.
Au départ, elle a dit ne pas se souvenir que c’était l’accusé qui a allumé le feu dans le van. Mais, quand on lui a rappelé ce qu’elle avait dit au policier cinq années plus tôt, la fillette a fait ressortir que l’accusé était descendu d’un véhicule de couleur noire, a jeté du pétrole d’une bouteille en plastique avant de craquer des allumettes.
Contre-interrogé par Me Sanjeev Teeluckdharry, l’avocat de l’accusé, qui soutenait que la fille n’était pas présente lorsque ces incidents ont eu lieu, elle a répondu par l’affirmative.
La magistrate a noté que les Forensic Reports ont mentionné que des examens n’ont pu établir que le feu était dû à une quelconque défectuosité du système électrique ou du réservoir d’essence. Par ailleurs, les vêtements et sous-vêtements de l’accusé ne portaient aucune traces de substance inflammable ou de brûlures.
La magistrate considère que le dossier de la poursuite « is not as strong as the Prosecution would wish the Court to believe ». Et pour ces raisons, elle préfère accorder le bénéfice du doute à l’accusé.

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