Indépendance: du choix et de l’esprit

À la veille de la fête de l’Indépendance, nombreux sont ceux, historiens et auteurs anonymes, qui apportent leur contribution à la célébration de cet événement national. L’indépendance du pays a été acquise sous forme de signature de documents et d’un procédé systématique du gouvernement britannique consistant à délaisser la gestion de ses colonies aux autochtones et communautés ayant peuplé ces pays par le biais de l’esclavagisme ou de l’engagisme. Il est souvent mis en exergue que l’Île Maurice figure parmi ces différentes îles éloignées de la Couronne britannique n’ayant pas lutté âprement pour son indépendance car notre pays n’avait pas une résistance nationaliste en comparaison avec l’Inde ou d’autres puissances colonisées comme la Chine ou la Rhodésie (connue aujourd’hui comme le Zimbabwe).
Force est de constater que l’histoire, même si elle est racontée de manière chronologique, ne parvient pas nécessairement à déceler toute la réalité d’un peuple. Cette réalité peut être différente car l’histoire ne relate pas les dessous de notre engagement pour l’indépendance croyant que la subjectivité peut nous détourner de la réalité.
L’Indépendance du pays le 12 mars 1968: l’ancien Premier ministre, Sir Seewoosagur Ramgoolam, choisit cette date à titre symbolique vu que ce jour-là, le Mahatma Gandhi démarra sa fameuse ‘Marche du sel’ en guise de protestation contre la taxe imposée par les Anglais peu avant la libération de l’Inde du joug colonial.
Si cette idée-là demeure valide, cela signifie que la marche pour l’Indépendance de Maurice comme pour tant de pays africains colonisés par la Grande Bretagne reste une étape importante – qui confirme que chaque pays a dû lutter d’une façon ou d’une autre pour être libre.  La liberté acquise fut donc une lutte auprès des colonisateurs qui, d’une part voulaient se débarrasser de leurs pays colonisés et de l’autre maintenir leur influence sur le monde qui commençait à se scinder en deux blocs, notamment le capitalisme fondé sur le modèle américain et le bloc prosoviétique influencé par le diktat du Kremlin. On ne voit pas comment la Grande Bretagne a voulu facilement tendre la main pour décoloniser ses pays dans les années soixante.  Cela implique que le choix a été fait d’une manière systématique tout en voulant maintenir l’impérialisme britannique.  De ce fait, l’excision des Chagos comme partie du ‘British Indian Ocean Territory’—(BIOT) reste une stratégie évidente dans le choix de libérer une île dépourvue de ressources naturelles et de posséder une base navale dirigée par les Américains pour contrer la présence russe dans l’océan Indien.

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