INDICE DE LA CORRUPTION – (À LA LIMITE DES 50 POINTS) : Maurice toujours à la 56e place

La Money Politics et les pouvoirs de l’ESC au centre des préoccupations.

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L’Indice de perception de la corruption 2019 de Transparency International place Maurice à la 56e place, avec 52 points. Cette performance représente une progression d’un point pour Maurice, mais ne l’éloignant nullement de la limite des 50 points. Passant en revue la situation à Maurice sur le plan de la lutte contre la corruption au cours de cette dernière année, Transparency International met en exergue le volet de la Money Politics, avec les dernières élections générales, et ce tout en faisant un pressant appel aux autorités pour que l’Electoral Supervisory Commission soit dotée de pouvoirs effectifs en vue d’initier des enquêtes sur les dépenses électorales et de prendre des sanctions contre des infractions et abus.

Le communiqué émis ce matin par Transparency Mauritius, suite à la publication de la dernière édition de l’indice de la perception de la corruption, note que « bien que Maurice ait amélioré son score depuis l’année dernière, passant de 51 à 52 points, elle reste à la 56e place ». Et d’ajouter : « Sur le plan régional, Maurice arrive à la 5e place derrière les Seychelles, le Botswana, le Cap Verde, le Rwanda et est ex aequo avec la Namibie. »

Pour les besoins de l’élaboration de l’indice de 2019, six sources, contrairement à cinq pour l’année précédente, ont été utilisées par Transparency International pour établir l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de Maurice. Les cinq sources, toujours présentes sont l’Indice de transformation de Bertelsmann Stiftung, le Service des risques pays de l’Economist Intelligence Unit, les Indicateurs des conditions économiques et de risque de Global Insight, l’enquête d’opinion auprès de cadres dirigeants du Forum économique mondial et le Projet Variétés de démocraties. La nouvelle source utilisée est la World Justice Project Rule of Law Index.

« Les études entreprises par Transparency International démontrent qu’il y a une corrélation entre le facteur de “money politics” et la corruption. L’année dernière, Maurice a été marquée, non seulement par les élections générales, mais aussi par le projet de loi qui avait été présenté par le gouvernement pour réglementer le financement des partis politiques. Ce projet n’a cependant pas abouti et Transparency Mauritius fait un pressant appel au gouvernement pour présenter une nouvelle fois l’ébauche. Il serait aussi important que l’Electoral Supervisory Commission soit dotée de ressources adéquates pour pouvoir enquêter sur les dépenses électorales et qu’elle puisse prendre des sanctions », poursuit le communiqué officiel à cet effet.
Le chapitre consacré à Maurice par Transparency International commente les nouvelles dispositions de la Declaration of Assets Act tout en exprimant le souhait de voir un approfondissement de l’exercice de la déclaration des avoirs. « Si un pas dans la bonne direction a été fait la semaine dernière avec la publication des avoirs des politiciens, il n’empêche que cette loi devrait aussi s’adresser aux membres du judiciaire et les nominés à la tête des entreprises d’État. Transparency Mauritius demande aussi que le gouvernement vienne de l’avant avec des lois pour protéger les lanceurs d’alertes et pour la libre circulation de l’information. Les études de TI démontrent aussi que des consultations fréquentes, avec la société civile, sont importantes pour la bonne gouvernance, ce qui a pour effet de réduire les risques de corruption », rajoute Transparency International.

En conclusion, l’indice maintient que « la corruption est présente dans tous les pays, y compris dans ceux se trouvant parmi les dix premiers sur la liste de TI ». Plusieurs pays sont accusés à travers le monde de ne « pas faire suffisamment d’effort » pour éradiquer ce fléau. Plus de deux tiers des pays tombent sous la barre des 50 points, soit une moyenne de 43 points.

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