INONDATIONS DU 30 MARS : La visibilité dans le parking souterrain était nulle, a déclaré PC Goolwah

La séance d’aujourd’hui dans l’enquête judiciaire sur les inondations du 30 mars 2013 a vu les dépositions des membres de la force policière, notamment d’un officier de la National Coast Guard, d’un plongeur du Groupe d’Intervention de la Police mauricienne (GIPM), du Duty Officer de la SMF et du pilote de la Police Helicopter Squadron, qui avaient été mandés sur les lieux pour apporter de l’aide. Le plongeur du GIPM, le PC Goolwah, devait soutenir qu’il a fallu avancer à tâtons dans le parking souterrain du Harbour Front vu que la visibilité était nulle.
Le plongeur du GIPM a révélé que l’unité présente sur les lieux pour effectuer des recherches dans le parking souterrain du Harbour Front a dû avancer à tâtons vu que le niveau élevé de l’eau boueuse rendait la vue impossible. Le PC Goolwah, travaillant en binôme pour une première tentative, n’avait pas trouvé de corps. Les plongeurs avaient été informés par des piétons que quatre personnes y étaient entrées pour ne jamais en ressortir. Les plongeurs avançaient en touchant les objets qui se présentaient devant eux. Ils avaient pu constater que des véhicules étaient entassés les uns sur les autres et qu’il fallait briser les vitres afin d’ouvrir les portières pour voir s’il y avait des corps à l’intérieur. Après leur première tentative, le GIPM a reçu l’aide de la National Coast Guard afin que l’eau soit pompée pour réduire le niveau. Lors de la deuxième tentative, effectuée cette fois-ci avec huit plongeurs, le premier corps fut retrouvé dans le parking souterrain sous une voiture à 14 h 11. Le deuxième, retrouvé une vingtaine de minutes après, a été repêché sous un minibus. Le plongeur devait concéder que l’unité n’a pu avancer au-delà du premier niveau du parking vu que le niveau d’eau était trop élevé et qu’il y avait des risques que les véhicules entassés soient emportés par les eaux.
Le SP Sookhun, pilote à la Police Helicopter Squadron, devait quant à lui affirmer qu’il était impliqué dans l’opération de sauvetage dans le cadre des inondations. La Police Information and Operation Room (PIOR) l’avait informé de la situation à 15 h 45 et il avait décollé de l’aéroport de Plaisance à bord de l’hélicoptère MPH 05 pour arriver à Canal Dayot en l’espace de vingt minutes. Le rôle du pilote était d’aller en mission de reconnaissance dans les endroits les plus affectés par l’inondation. L’hélicoptère devait alors atterrir près de Canal Dayot pour faire évacuer un homme qui avait été blessé et qui était piégé par les eaux. Ce dernier a été transporté à l’hôpital SSRN pour des soins. Me Rajesh Unnuth, qui tient un watching brief pour les employés de la State Property Development Company, devait interroger le témoin sur les équipements utilisés par l’équipage de l’hélicoptère et sur la distance parcourue. Le pilote devait répondre que l’hélicoptère faisait des va-et-vient de Canal Dayot au Caudan Waterfront afin de repérer d’éventuelles personnes piégées par les inondations. Cependant, les membres de l’équipage devaient se fier à leur propre vision, car qu’ils n’avaient aucun autre équipement à leur disposition. En effet, dit-il, l’hélicoptère allait à une telle vitesse,153 km/h, à une altitude de 50 pieds, que seuls les yeux nus pouvaient entrevoir ce qui ce passait. Questionné sur le fait qu’une caméra infrarouge ou qu’un appareil à reconnaissance thermique aurait pu détecter des corps dans le tunnel souterrain inondé, le pilote a répondu par la négative.
Par ailleurs, le PC Pooly de la National Coast Guard devait affirmer en cour qu’il n’avait pas été informé des inondations par la PIOR. Ce n’est que lorsqu’il s’est rendu aux NCG Headquarters avec deux officiers de la NCG qu’il devait constater l’étendue des dégâts. Sur les lieux, ils ont aidé des passagers d’une BMW noire qui étaient piégés dans leur voiture. L’officier affirme que l’étendue des dégâts était telle que les voitures étaient emportées par les eaux avec des personnes à l’intérieur. Il avait par la suite informé la PIOR qui devait lui faire savoir que des officiers de police était déjà dans les régions concernées à Port-Louis pour apporter de l’aide. Après avoir vu que le niveau d’eau avait diminué et que les personnes en danger avaient été évacuées, l’officier s’est rendu aux Headquarters de la NCG.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -