INSPIRATIONS DE DIDIER WONG À PARIS – D’une MER(E) Patrie en quête de sa MER(E) nourricière 

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PADMA UTCHANAH

Une dévastatrice noirceur est venue encrasser notre île, la quiétude de Maurice ébranlée. Le MV Wakashio et ses mille tonnes de fioul souillant ainsi la pureté de notre lagon, cette marée noire – telle la Faucheuse – a confisqué notre joie de vivre. Cauchemar éveillé. Drame écologique.  

L’artiste Eugène Delacroix s’est inspiré des « Trois Glorieuses ». Didier Wong s’est, lui, saisi de certains tourments qui accablent notre île pour en faire une œuvre forte. Artiste engagé, il a présenté ses tableaux lors de nombreuses expositions, de Paris à Toulouse en passant par Lille. Le Docteur en arts et sciences de l’art a également exposé chez un amateur d’art ainsi qu’à la Galerie du CROUS (espace culturel universitaire). En 2019, il a participé à une exposition au Caudan Arts Centre sous l’égide du Mauritius International Art Fair.

Son tableau prémonitoire « LA MER(E) NOURRICIÈRE » peint il y a deux mois, est évocateur. Cette mer(e), les yeux tachés de noir, nous rappelle le fioul ayant mazouté la richesse de la faune marine de son pays natal. « Pas tracas, tout under control…le désastre » représente la passivité du Gouvernement. La faune marine est à l’agonie sous le regard désespéré des Mauriciens dont les larmes colorées coulent sur leurs joues.

Quant à « Lever do mo pep », il nous montre la solidarité et l’unité du peuple mauricien en ces moments tragiques. La force émanant de cette peinture démontre que la nation mauricienne travaille as one people pour sauver et redorer le blason de notre pays.

Dans cet élan de solidarité, Didier Wong s’empresse de tisser le fil de l’histoire et entend insuffler l’espoir à sa manière. Ainsi « WakaHope » nous invite à croire en la lumière, que celle-ci puisse percer le tréfonds de la terre et de la mer. De cette lumière germe l’espérance, celle de retrouver notre lagon turquoise, beau et vivifiant.

Les jours se suivent et Maurice se réinvente à la force des bras. Ce professeur d’arts appliqués s’empare de son pinceau affûté, l’arme de combat par excellence pour animer la bataille de toute une nation. Qui plus est, le tableau « Révolution » est un rêve en évolution, celui de voir dresser le peuple mauricien, tel un phénix, pour réclamer ses droits et sa liberté. L’artiste s’engage dans le politiquement incorrect, réclamant que ces vérités, honteusement cachées par des dirigeants de Maurice, soient mises au jour. Didier Wong tend sa bienveillante palette de couleurs et invite le peuple mauricien à ne plus avoir peur de s’approprier de la MER(E) Patrie.  

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