Je vous prie de bien vouloir la fermer…

J’aimerai me joindre à Ivan Collendavelloo et demander à Paul Bérenger de la fermer, mais pas qu’à lui, à tous ces politiciens de l’arrière-garde qui ne sont, depuis plusieurs décennies, guidés par aucune idéologie sinon la soif du pouvoir. Je vous le demande au nom de l’amour que vous avez un jour eu pour votre pays, au nom des générations futures, au nom de vos propres enfants et pour beaucoup, au nom de vos petits-enfants. Fermez-la, parce que vous faites du tort à notre pays, et laissez émerger les vrais débats, les vraies idées, les vraies réflexions de la part de ceux qui veulent faire avancer notre pays. Ils sont beaucoup, mais à chaque fois vos positions rétrogrades, vos boulimies du pouvoir, vos intérêts pécuniaires, vos manigances sectaires, vos surenchères politiques et vos mainmises sur les espaces démocratiques les empêchent de s’exprimer de sorte que la société y soit exposée de manière objective et saine. Nous avons assisté depuis plusieurs années, avec toutes les combinaisons possibles (MMM/MSM/PTr/PMSD) à une perversion du débat politique au nom de l’intérêt personnel des uns ou du clientélisme politique des autres. La politique écologique de la part de la classe politicienne dite mainstream, pour ne citer que cela, ne se résume qu’à un partage de la manne énergétique et de nos ressources naturelles. La gestion des acquis publics (hôpitaux et autres services publics) serait sujette à partage auprès des proches et agents sans que l’intérêt public ne soit mis en avant.
Merci Paul Bérenger !
La présentation du White Paper de Navin Ramgoolam augurait jusqu’à peu un retour de la politique de la part de l’establishment. Voilà une démarche premier-ministérielle qui répondait à l’attente de la nouvelle génération et qui allait dans le sens du progrès. Elles n’ont pas manqué ces éloges pour saluer la démarche d’un Navin Ramgoolam tremblotant le 24 avril 2014. Même si ce White Paper contenait beaucoup de lacunes, l’abolition du best loser communal et de la nécessité qu’avaient les citoyens-candidats de se classifier était une avancée de taille dans l’approfondissement de la démocratie. Voilà une démarche qui ouvrait les possibilités de dialogue, de consultation et de débat comme Maurice n’en a pas connu depuis tellement longtemps. Mais voilà, c’était oublié que tout ce dynamisme n’a jamais été orchestré par le mainstream politics ; il émane de la gauche. Elle se situe dans la ligne de l’action menée par Lalit depuis 1983 et qui voit son apogée avec l’initiative de Rezistans ek Alternativ en 2005 et 2010. Ce fait historique est primordial dans le débat actuel et dans la remise en question de la crédibilité politique des partis traditionnels. Parce qu’il s’agit bien de cela, est-ce que les partis politiques traditionnels ont encore une quelconque pertinence politique ? Ont-ils encore des idées à faire passer ? Ont-ils encore l’intérêt du pays à coeur ? Œuvrent-ils encore dans l’intérêt suprême de la nation ? Quid des adhésions au sein de ces partis autocratiques ? Sont-elles faites sur des bases idéologiques ? Si idéologie il n’y a pas, alors sur quelles bases sont faites ces adhésions ? Un des éléments de réponse se trouve sans doute dans l’attitude du désobligeant Bérenger qui a poussé la tyrannie, dont font montre les leaders des partis traditionnels, jusqu’à traiter ses propres suiveurs d’imbéciles. Quid de ces suiveurs-cadres qui ne trouvent rien d’autre à dire pour soutenir un tel mépris que « Pa li sa, lot la sa ! ». Quelle logique y a-t-il à tout cela ? Pour tout cela je pense que nous devons remercier le leader moustachu car toute la cécité du monde ne suffira pas pour occulter l’arrogance et la soif du pouvoir dont souffrent ces despotiques personnages.
Où va-t-on ?
Maintenant que les masques sont au plus bas, que fait-on ? Il semblerait que Navin Ramgoolam ait choisi de se la jouer en solo en hypothéquant la démocratie et en renvoyant la réforme électorale à Perpète-lès-Oies. Même s’il y a eu un ruling des Nations unies en faveur de la non-discrimination des candidats aux législatives, même s’il y a une affaire en cours, même s’il a ajourné le parlement, qu’il ait monopolisé toute l’opinion publique Navin Ramgoolam a décidé. Il a décidé qu’il faut que la Nation mauricienne le plébiscite de nouveau pour qu’il fasse ce tant attendu changement. À le croire, le salut de la République de Maurice ne passera que par sa personne à la seule condition que cette République le sollicite… En attendant, toutes ces personnes qui attendent un changement constitutionnel reconnaissant leur droit comme citoyen pour être candidats aux législatives repasseront. Eh bien non justement elles ne repasseront pas, on en a marre de ces séances d’échangisme qui ne font en rien progresser le pays. La réponse à ce chantage démocratique mérite certainement dans une réponse radicale, elle viendra. En attendant le 1er-Mai peut sonner le glas d’un nouvel élan politique pour ceux et celles qui le veulent. Rezistans ek Alternativ qui a été le catalyseur de tout ce débat autour de notre système électoral et de l’avènement d’une deuxième république, avec ces alliés, sera au Stade Mandela de la Résidence Vallijee de 9 h à midi. Y être présent ne signifiera pas uniquement un soutien au progrès qu’incarne ce mouvement, mais aussi et surtout une nette rupture, nécessaire, avec les politiques passéistes, usées et despotiques.

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