JIOI : que la fête soit !

Maurice est pour la troisième fois depuis 1985 la capitale sportive des pays de la zone de l’océan Indien. Commençons donc par souhaiter la bienvenue à toutes les délégations qui nous font l’honneur de faire le déplacement dans l’île pour cette grande fête régionale du sport.

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Fidèle à une tradition désormais bien établie, cet événement se déroule dans une ambiance de fête grâce à un travail de mobilisation nationale impliquant le gouvernement, les administrations régionales et les autorités. La tournée de la flamme et de la mascotte des jeux autour de l’île a suscité un enthousiasme remarquable, au point que la fièvre des Jeux a gagné tout le pays, et il n’est pas étonnant d’entendre les petits comme des grands entonner les slogans « Aller Maurice ! ».

Les JIOI, même si on peut avoir l’impression que les partis gouvernementaux ont essayé de tirer la couverture de leur côté et sont tentés d’en tirer un capital politique, sont avant tout la fête des athlètes de la région. Ils dépassent les clivages politiques, communaux ou sectaires. Il est un fait que le sport est, sans doute, une des rares activités capables de faire vibrer au plus profond de chaque citoyen la fibre patriotique et fédératrice. Ses valeurs sont universelles. Pour l’Unesco « sport has the power to provide universal framework for learning values, contributing to the development of soft skills needed for responsible citizenship. Sport can teach values such as fairness, teambuilding, equality, discipline, inclusion, perseverance and respect ».

Pour les Nations unies, le sport figure comme un des droits humains dans la mesure où « l’exercice des Droits de l’Homme dépend notamment de la possibilité offerte à tout être humain de développer et de préserver librement et en toute sécurité ses aptitudes et son bien-être physiques, psychologiques et sociaux ». De plus, l’activité physique et le sport ont la dimension de patrimoine immatériel de l’humanité qui comprend « les jeux physiques, les activités récréatives et la danse ainsi que les sports et les jeux organisés occasionnels, compétitifs, traditionnels et autochtones ».

Pour nous à Maurice, les JIOI sont l’occasion de redynamiser le sport à Maurice. Ils sont également l’occasion de mesurer en direct à l’échelle régionale les progrès accomplis par le pays dans toutes les disciplines sportives. Les Mauriciens pourront également apprécier la qualité des athlètes venus de toutes les îles de la région, que ce soit des Comores, de Madagascar, de Mayotte, des Maldives, de La Réunion et des Seychelles.

Pour leur part, les athlètes venus de la région pourront apprécier la qualité des infrastructures sportives dont dispose le pays. Lesquelles infrastructures, à l’instar du centre multisport de Côte-d’Or, ont une vocation régionale. Les autorités mauriciennes souhaitent les mettre également à la disposition des athlètes de la région ou pour l’organisation de rencontres internationales.

Alors que toute l’île Maurice se mobilise pour soutenir les athlètes mauriciens, souhaitons que les manifestations sportives se déroulent dans le respect des athlètes qui participent aux JIOI. Célébrons dignement nos victoires ! Sachons également accepter les défaites avec sportivité. La défaite de l’équipe française de football, lors de la Coupe du monde de football féminin organisée en France, n’a nullement affecté l’intérêt des Français pour ce tournoi. De même la défaite de l’équipe égyptienne à la Coupe d’Afrique de football n’a nullement affecté l’éclat de ce tournoi qui a eu lieu en Égypte. L’essentiel pour nous, comme le souligne Vincent Rogers dans une interview au Mauricien, est qu’on soit fier de notre quadricolore et que l’île Maurice soit en fête non seulement pour les Mauriciens, mais aussi pour les peuples qui nous font l’honneur de nous rejoindre pour cet événement qui reste un peu nos mini-Jeux olympiques. Que la fête soit !

 

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