JUGÉ POUR LE MEURTRE DE SON ÉPOUSE : Alexandre Koomanikooa plaide coupable sous une charge de “manslaughter”

Le procès intenté à Alexandre Koomanikooa devant les Assises pour le meurtre de son épouse, Christine Koomanikooa, commis le 7 décembre 2008, a été entendu devant le juge Benjamin Marie Joseph ce matin. L’accusé a plaidé coupable sous une charge réduite de “manslaughter” (meurtre sans préméditation). Dans ces dépositions à la police, l’accusé concède « mo rekonet mo fot » tout en ajoutant « mo sagrin sakin passe, mo pa ti ena lintensyon touy li ».
Alexandre Koomanikooa, un peintre de profession âgé de 32 ans, a plaidé coupable sous une charge réduite de “manslaughter” devant les Assises. Au début du procès, les trois déclarations de l’accusé à la police, de décembre 2008 et août 2009, ont été lues en cour. Alexandre Koomanikooa y admet avoir roué de coups sa femme car il avait eu vent que celle-ci entretenait une liaison avec un autre homme. « Mo pa ti kapav aksepte Christine ti ena ene lot zomm dan so lavi. Mo ti envi gard Christine ziss pou mwa », avait-il confié à la police.
Les faits se sont déroulés en décembre 2008. L’accusé, qui s’était séparé de son épouse à cette époque, devait prétexter un dîner familial chez sa soeur, à Curepipe, afin de pouvoir se trouver en compagnie de sa femme, avec qui il est marié depuis 7 ans, et de ses quatre enfants. Au domicile de la soeur, alors qu’ils avaient déjà dîné, Alexandre Koomanikooa devait alors demander à son épouse de l’accompagner à la boutique du coin, demandant à sa soeur de veiller sur ses quatre enfants. Mais l’accusé a décidé de se rendre sur un terrain abandonné pour s’expliquer avec sa femme. Selon lui, il a commencé à se montrer agressif envers cette dernière, celle-ci ne voulant pas répondre à ses questions. « Mo ti envi donn li ene bon koreksyon. Mo pa ti dakor ene lot dimoun possed Christine », avait-il confié. L’accusé avait ainsi roué de coups sa victime avant de lui fracasser la tête contre un mur à plusieurs reprises. S’appercevant que ses blessures étaient sérieuses et qu’elle ne survivrait pas, l’accusé aurait alors tenté de se suicider en se tranchant les veines à l’aide d’un cutter, sans y arriver.
La soeur d’Alexandre Koomanikooa, ayant reçu un appel de son frère lui déclarant qu’il avait peut-être tué sa femme et qu’il allait mettre fin à ses jours, avait appellé la police, laquelle devait retrouver l’accusé à Curepipe, lequel avait tenté d’ingurgiter de la soude caustique et, n’ayant pas réussi, s’était enfoncé un couteau dans l’abdomen. Là encore, en vain. Les policiers ont néanmoins dû le transporter d’urgence à l’hôpital.
Le corps sans vie de Christine Koomanikooa a été découvert par la police dans une maison abandonnée située rue Lees, à Curepipe, gisant dans une mare de sang. La victime portait une profonde blessure au niveau du cou, en sus d’incisions au visage et d’ecchymoses aux joues et au menton. Un couteau de cuisine a en outre été retrouvé sur place. L’autopsie  pratiquée par l’ex-chef du département médico-légal de la police, le Dr Satish Boolell, avait révélé que la victime avait succombé à une hémorragie cérébrale.
Le procès a été ajourné à demain. Les témoins de la défense, dont les proches de l’accusé, seront appelés à témoigner. L’accusé est défendu par Me Rama Valayden alors que la poursuite, elle, est représentée par Me Madheven Armoogum.

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