KONVERSASION SOLIDER – POST-COVID-19 : L’acte 2 de la mobilisation citoyenne en préparation

  • Assemblée le 22 pour décider de la forme que prendra la revendication

Après le succès de la marche du 11 juillet dernier, à Port-Louis, le Kolektif Konversasyon Solider prépare sa deuxième mobilisation. La raison avancée pour cela est que les principales revendications n’ont pas été prises en considération par le gouvernement. Le collectif réunit ainsi ses membres et tous les citoyens intéressés à une assemblée le 22 août pour décider de la forme que prendre cette nouvelle mobilisation. Une décision sera également prise concernant la couverture de la marche par la MBC.

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What next ? Cette question était posée depuis la marche du 11 juillet dernier et à laquelle, selon les organisateurs, 8 000 à 10 000 personnes avaient participé. Le Kolektif Konversasion Solider, qui regroupe plusieurs organisations de la société civile, abordera la question lors de l’assemblée générale prévue le 22 août prochain, à l’Unity House, Beau-Bassin. Selon Ashok Subron, l’un des animateurs, il s’agira « de préparer l’acte 2 » et toutes les décisions passeront par l’assemblée.

À ce jour, note-t-il, les principales revendications du collectif n’ont pas été prises en considération par le gouvernement. « Le peuple s’attendait à ce que le Premier ministre reçoive une délégation citoyenne à ce sujet, mais il ne l’a pas fait. On a pu voir également, cette semaine, comment une question aussi importante que le démantèlement du fonds national de pension a été traité à la légère. C’est un manque de respect pour les citoyens. »

La réouverture des frontières, question qui préoccupe en ce moment, sera également abordée lors de l’assemblée. « Aujourd’hui, nous sommes devant un dilemme. La fermeture des frontières a permis de contenir la pandémie à Maurice, mais en même temps, les garder fermées risque d’avoir des conséquences socio-économiques. D’autre part, une réouverture mettrait aussi la vie des citoyens à risques, à commencer par les travailleurs du secteur touristique. Ce genre de question ne peut être abordé uniquement au PMO ou dans Lakwizinn. »

Clency Bibi, président de la General Workers Federation, est revenu sur les amendements apportés à la loi du travail, à travers la COVID-19 Act. Il relève qu’il n’y a aucune mesure déterminante quand les dispositions enlevées seront réintroduites. « La Workers Rights Act n’a pas été obtenue sur un plateau. Aujourd’hui, le gouvernement est venu prendre de la main gauche ce qu’il a donné de la main droite. » Le licenciement de Sharvin Sunassee d’Airports of Mauritius Ltd a aussi été condamné par le syndicaliste.
Rashid Imrith a, pour sa part, critiqué la couverture de la marche du 11 juillet par la MBC. « Cette institution gouvernementale a orchestré un scénario pour faire croire qu’il n’y avait pas plus de 75 personnes à la marche. Les gens ont été très en colère par cette manière de faire. Nous laisserons le soin à l’instance démocratique de décider de l’action contre la MBC. »

L’assemblée du 22 août est prévue de 12h30 à 15h30. Elle est ouverte à tous les citoyens souhaitant apporter leur contribution. Rappelons que parmi les thèmes de la manifestation du 11 juillet, il y avait les amendements à la Worker’s Rights Act, l’utilisation des fonds publics, le démantèlement du système de pension, le développement foncier, la corruption, la gestion du patrimoine naturel et « l’accaparement » de la démocratie, entre autres.

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