La diversité biologique, une fonction sociale !

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La « biodiversité » est un terme utilisé pour regrouper toutes les formes de vie – des bactéries aux grands requins blancs en passant par les humains, et fait partie des neuf piliers qui régularisent le fonctionnement de la biosphère. Ces piliers sont le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, l’acidification des océans, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, la perturbation du cycle d’azote et du cycle du phosphore, l’utilisation mondiale de l’eau, les changements d’utilisation des sols, et l’augmentation des aérosols dans l’atmosphère (Rockström et al., 2009). Ils ont des seuils à ne pas franchir si l’on souhaite éviter des changements abrupts et imprévisibles de l’environnement sur Terre.

SHAAMA SANDOOYEA – Photo Credit : Tommy Trenchard/ Greenpeace

La diversité biologique est également essentielle pour le bon déroulement de notre société ; elle nous offre des moyens de subsistance (approvisionnement en nourriture, filtration de l’eau, production d’oxygène), des remèdes, des matières premières et autres. La biodiversité joue également un rôle essentiel dans le climat. En effet, il existe un lien très étroit entre le climat et la biodiversité. Celle-ci participe activement dans la capacité de séquestration du carbone et des gaz à effet de serre – un processus que nous pouvons constater chez les mangroves, les herbiers marins, les arbres, et même les baleines ! Cependant, la partie vivante de la planète est négligée et en quelques centenaires et décennies, nous avons été témoins de la destruction des écosystèmes naturels et de la surexploitation des ressources naturelles.

La plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié un ouvrage en 2019 qui estime que 500 000 espèces d’animaux et de plantes et 500 000 espèces d’insectes sont menacées d’extinction. Selon le rapport « The Living Planet Index » (2020), la population des vertébrés sauvages, c’est-à-dire les mammifères, les oiseaux, les amphibiens, les reptiles et les poissons, a dégringolé de 68% en 46 ans seulement, de 1970 à 2016 et les plus grosses pertes de biodiversité ont eu lieu en Amérique Latine et aux Caraïbes (un indice de 94% de déclin) et en Afrique (un indice de 65% de déclin). Un des facteurs qui ont entraîné cette chute dans les pays du Sud est le changement climatique, mais la perte de biodiversité contribue davantage au changement climatique.

Une des solutions quant au changement climatique se trouve dans la protection de la biodiversité. Des études démontrent que nous devons impérativement décroître notre mode de production et de consommation, et assurer la préservation des écosystèmes naturels et des zones écologiquement sensibles. Il est important de prioriser une politique inclusive ainsi qu’une science active et participative. Les chiffres sont alarmants et nous devons agir dans les plus brefs délais car tout n’est pas perdu. Nous pouvons toujours ralentir le déclin de la biodiversité et avec, mitiger les impacts du changement climatique. Les dirigeants et décideurs ont le pouvoir d’influencer ce changement dont nous avons tant besoin, s’ils se montrent suffisamment braves, intelligents et responsables pour le faire.

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