La MCB revoit sa prévision de croissance à 3,8% pour cette année

La dernière édition de MCB Focus, une publication trimestrielle de la MCB, a revu ses prévisions de croissance pour 2016, estimées à 3,8%, par rapport à 4% en octobre de l’année dernière. Cette révision est attribuée à la détérioration de la situation économique internationale et à une baisse quant aux prévisions concernant les investissements au niveau national.
Dans son analyse de la situation, Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du groupe MCB, estime que les revenus nationaux connaîtront un taux de croissance modéré et que le PIB devrait passer de Rs 407 milliards à Rs 433 milliards cette année. Le PIB par habitant se maintiendra autour de USD 9,360 « after accounting for general strength of the greenback on international markets ». Le taux d’investissement pour l’année 2016, estimé à 18%, est considéré comme d’un niveau inquiétant. Gilbert Gnany estime cependant que le taux d’investissement aura une influence limitée sur le taux de croissance en 2016, d’autant plus que, observe-t-il, « the lead times for enabling project financing packages to be effectively put on place and initiated ventures to gain their footing and the associated seizable import leakages generally observed during the first stages of project life cycles ». Toutefois, il prévoit que les données de base pour estimer le taux de croissance pour Maurice auront à être réévaluées : « Once more influential observations are garnered with respect to the speed and depth at which investment undertakings wille be exectudes. »
MCB Focus estime que le taux de chômage tournera autour de 8% cette année, dont 11,3% seront des femmes. Pas moins de 49% des chômeurs auront moins de 25 ans alors que 68% n’ont aucune expérience. Par ailleurs, 15,4% des travailleurs détenant un diplôme ou une haute qualification sont sous-utilisés. Le taux d’inflation se maintiendra à un taux raisonnable de 1,5% en raison du “soft commodity price”. MCB Focus tire la sonnette d’alarme concernant la situation budgétaire. « The fiscal position of Mauritius continues to call for our vigilance », est-il souligné, en rappelant que le taux de la dette publique était estimé à 56% du PIB en décembre. Or, ce même taux, lorsqu’il est analysé selon les normes internationales, est estimé à 63,7%. Le déficit commercial, estimé à Rs 74%, entraîne par ailleurs un déficit budgétaire de l’ordre de 5% du PIB.
MCB Focus, après une analyse détaillée de la situation économique, souligne en conclusion la nécessité de revigorer les investissements afin de combler les lacunes au niveau des infrastructures et de relancer la qualité de notre “physical capital capabilities” tout en améliorant la facilitation des affaires afin de donner un nouvel élan à la capacité de production sur le plan local. De plus, il estime que « Mauritius Inc is at a crossroads where it needs to prop up the employability, deployment and mobility of its existing talent pool, whilst encouraging enhanced human capital accumulation ». Il insiste finalement sur l’importance pour le gouvernement de miser sur l’innovation institutionnelle et sur le “collaborative public-private partnership efforts”.

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