- L’archipel des Chagos y fait son entrée
L’avancée de la technologie et le nombre de personnes connectées à Internet ont incité le gouvernement à revoir son portail. Désormais, le site web de la République de Maurice s’offre un autre visage et se dote de nouvelles fonctionnalités. Au coût de Rs 9 millions et mettant à contribution des ressources locales, ce portail, mis à jour après sept ans, est connecté à quelque 300 sites et 150 e-services.
Le portail relooké, selon le ministre des TIC, Deepak Balgobin, qui prenait part au lancement mardi à l’hôtel Hennessy Park, à Ébène, se rapporte, entre autres, à la mise à jour des sites web de différents ministères et départements. Cette démarche, affirme-t-il, a débuté depuis quelques mois déjà pour se poursuivre en temps de confinement. « C’est un portail moderne, simple et facile à utiliser. Nous y avons ajouté des éléments innovants. Nous avons mis à jour nos infrastructures avec des serveurs plus puissants », avance le ministre.
Ce portail s’ouvre avec de belles images du paysage mauricien et se différencie de l’ancien dans la mesure où de plus amples informations sont pourvues sur Maurice, Agalega, Rodrigues et, pour la première fois, sur l’archipel des Chagos. L’histoire de Maurice est racontée depuis l’arrivée des Hollandais. La culture mauricienne, les plats locaux, la géographie, le climat, la faune et la flore, la Constitution et l’indépendance sont aussi mis en exergue. Y figurent des informations sur les World’s Heritage Sites, les National Heritage Sites et les sites Ramsar, entre autres. L’avantage de ce nouveau portail est qu’il permet de télécharger l’hymne national. Celui-ci rend aussi justice à Rodrigues en incluant des informations sur son climat, sa géographie et sa population ainsi que des images mettant en valeur l’île. Il en est de même pour Agalega.
Ce nouveau portail sera mis à jour de manière régulière et des visiteurs seront à même d’y poster quelques photos. Une des différences par rapport à l’ancien c’est l’inclusion des Chagos. Une page y est dédiée. En naviguant sur celle-ci, les visiteurs auront également accès à des éléments de l’affaire des Chagos auprès des Nations unies.
Par ailleurs, des liens utiles sur le portail s’orientent vers d’autres services du gouvernement et des lois. Parmi les éléments novateurs figure la catégorisation de l’information pour différents secteurs. À ce chapitre, le ministre Balgobin avance que toutes les informations, sur par exemple le secteur agricole, peuvent être obtenues sans devoir consulter différents sites web du gouvernement. Un ministère tenant un événement pourra également s’inscrire dans un « live stream » sur sa page dédiée.
L’autre élément présent sur ce site Web est « Mo Moris ». « Nous promouvons également le mauricianisme. Cela permet aux citoyens de participer au portail à travers les activités ou des communiqués », indique Deepak Balgobin. La particularité de ce site web, annonce-t-on, est d’être en contact avec le public s’agissant de l’organisation d’événements divers, avec la possibilité de recevoir des « feedbacks ». Qui plus est, le relooking du portail, en version anglaise et française, ne s’arrête pas là. Le Kreol Morisien pourrait bientôt y être inclus.
Deepak Balgobin se réjouit de l’aspect financier lié au nouveau portail. « Cela nous a coûté dans les Rs 9 millions mais tout le travail a été fait en interne. Nous n’avons pas payé des compagnies pour le site web », dit-il. Et de rappeler que l’ancien site web du gouvernement avait été conçu en 2013 au coût de Rs 53 millions par une entreprise privée locale et une compagnie égyptienne.
Global Innovation Index :
Maurice première en Afrique
Le rapport du Global Innovation Index, publié le 2 septembre, classe Maurice à la première place en Afrique et 52e au niveau mondial. Le pays grimpe de 30 places par rapport au rapport précédent classement. Selon le ministre Deepak Balgobin, « c’est un bond en avant pour le pays et surtout une progression remarquable étant donné la situation globale actuelle. L’objectif maintenant est de maintenir ce cap et viser le top 20 de ce classement mondial », dit-il.
Ce rapport est effectué par le World Intellectual Property Organisation (WIPO), une agence des Nations unies en collaboration avec Cornell University des États-Unis et INSEAD, qui est l’Institut européen d’administration des affaires. Chaque année, le GII évalue la croissance de pas moins de 131 pays sur leur performance dans le domaine de la recherche, l’innovation, la connaissance, la technologie, les ressources humaines, le développement des marchés dans différents secteurs, entre autres.