Le Risk Factor Sobrinho, la carte qui préoccupe

  • Le Cabinet Meeting de ce matin passe en revue de fond en comble le dossier des “fréquentations et contacts” au Top niveau d’Alvaro Sobrinho depuis 2015
  • Les noms de quatre VVIPs cités en privé comme étant parmi les bénéficiaires des “largesses” du milliardaire angolais avec résidence en Suisse
  • La State House étudie l’option de nommer Proprio Motu une commission d’enquête sur les dessous de la Sobrinho Saga pour contrer les procédures d’Impeachment du GM

Depuis la fin des célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance et le 26e de la République, la State House et la Government House se livrent à une guerre de tranchées. En toile de fond la carte Sobrinho. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a indiqué que les dépenses encourues par la présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, à partir de la Platinum Card du clan Sobrinho, constituent un Prima Facie en vue de Trigger “Clause 30 of the Constitution” pour l’institution d’un tribunal en vue de l’Impeachment de la présidente.

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De son côté, la présidente de la République compte brandir la carte Sobrinho en vue d’instituer une commission d’enquête sur la connexion de l’homme d’affaires angolais, avec résidence en Suisse avec des membres en vue du gouvernement, notamment par rapport à l’Investment Banking Licence octroyée au groupe Alvaro Sobrinho. Les informations parvenant au Mauricien indiquent que ce Move est actuellement à l’étude à la State House bien qu’aucune décision finale n’a été entérinée.

Toutefois, lors de ce round d’observations avant les hostilités constitutionnelles, l’entourage d’Ameenah Gurib-Fakim distille des détails préliminaires à l’effet qu’au moins quatre VVIPs, dans le giron du pouvoir, feraient partie des “bénéficiaires des largesses financières” d’Alvaro Sobrinho par des moyens détournés. Ainsi, Les Top Chefs de Lakwizinn de l’hôtel du gouvernement sont sur le qui-vive et procèdent à une évaluation du Risk Factor de Political Colateral Damage que constitue Alvaro Sobrinho dans la conjoncture politique. Les contacts d’Alvaro Sobrinho à tous les niveaux, que ce soit au sein du conseil des ministres, à la Banque de Maurice, au Board of Investment, à la Financial Services Commission et les différentes autorités engagées dans les transactions immobilières et financières, sont passés en revue dans le cadre de cet exercice d’évaluation des risques avec des risques d’affaiblir la position de l’hôtel du gouvernement.

Ce volet de l’affaire opposant la State House à la Government House devrait faire l’objet de discussions au conseil des ministres de ce matin avec les procédures de destitution d’Ameenah Gurib-Fakim. Le ton des échanges s’annonce Kare Kare. La thèse d’utilisation de la Platinum Card « par inadvertance » par la présidente de la République est présentée comme un “Constitutional Fallacy”. « Il faut savoir que la limite de la Platinum Card de Sobrinho à Ameenah Gurib-Fakim est de Rs 1 million avec des garanties. Mais la présidente a bien intérêt de dévoiler la limite de ses cartes de crédit personnelles. Et si elles étaient de Rs 200 000, elle aurait dû savoir qu’il y avait un problème en effectuant des paiements de Rs 400 000 », fait-on comprendre à l’hôtel du gouvernement. Mais la carte Sobrinho est loin d’être épuisée car des sources bien renseignées avancent que le Legal Panel constitué autour de la présidente de la République a eu pour mission d’étudier si les prérogatives et pouvoirs de la présidence permettent l’institution d’une commission d’enquête sur l’épisode Alvaro Sobrinho depuis 2015 en guise de contre-offensive aux Impeachment Procedures. Des indications à la mijournée sont que la State House viendra de l’avant avec cette commission d’enquête, dont la proposition initiale émane du PMSD.


STATE HOUSE SAGA Au PMO hier

À l’heure des questions

Q : Vous ne pensez pas que la présidente vous a fait un sale coup politique ?

PM : Mo finn dir mo lopinion lor seki li fi nn fer. Mo less lepep juge lor so conporteman.

Q : Vous n’avez pas remis en doute l’accord convenu avec le Tweet de la présidente ?

PM : J’ai aussi vu les Tweets. À ce moment-là, she was still in post, ce qui était vrai. Elle aurait pu me téléphoner pour dire que mes affi rmations n’étaient pas vraies. Je ne comprends pas son attitude.

Q : Qu’est-ce que vous reprochez à la présidente ?

PM : Prenez patience ! Ou pu truve ki kantite dimal prezidante fi nn fer. On ne joue pas à ce niveau-là. Si j’ai demandé qu’elle parte, c’est que j’ai des informations que je ne détenais pas. C’est grave et c’est pour ça que je lui ai demandé de Step-Down.

Q : Mais SAJ et plusieurs autres l’ont défendu ?

PM : SAJ n’a mené aucune enquête. Il s’en est tenu aux explications d’utilisation par inadvertance de la carte de crédit par la présidente. Mais il a changé d’avis, vous pouvez lui poser la question cette fois.

Q : Qu’en est-il du silence d’Ivan Collendavelloo sur la nominée politique du ML ?

PM : Moi et Ivan sommes partis voir la présidente. On lui avait demandé de partir. Ivan est solidaire. Il y a consensus au niveau du gouvernement.

Q : Que pensez-vous du rôle de l’opposition ?

PM : J’ai une compilation de ce que chacun avait dit sur Ameenah Gurib-Fakim. Si ce sont eux qui conseillent la présidente, je leur souhaite bonne chance.

Q : Un amendement constitutionnel est une option ?

PM : Je m’en tiendrai à ce que décidera le conseil des ministres.

Q : Et un rappel du Parlement ?

PM : C’est une possibilité. Mais on se penchera là-dessus au conseil des ministres.

Q : Elle a défié votre autorité en agissant de la sorte ?

PM : Nous parlons là de choses au sommet de l’État. Je ne vais pas faire de commentaires. Je vais assumer mes responsabilités.

Q : La cohabitation au sommet de l’État sera difficile…

PM : Je suis entièrement d’accord là-dessus. Je ne sais pas jusqu’à quand cette situation perdurera.

Q : On a entendu parler de trois requins liés à Sobrinho ?

PM : Je ne crois pas aux rumeurs ou palabres. Si on a des informations, qu’on me les donne et j’agirai en conséquence.

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