L’économie de la vie ou les vies de l’économie ?

PASCAL LAROULETTE

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ENFANT DE LA TERRE

CITOYEN DU MONDE

Chaque espèce vivante est importante pour l’équilibre de l’univers. Que ce soit l’humain ou la plus minuscule bactérie, leur existence et coexistence constituent une condition sine qua non pour que la Terre continue à jouir de son statut d’être notre maison commune à nous tous.

Est-ce que nous, les humains, sommes en harmonie avec les autres espèces vivantes de la Terre actuellement ? Il ne fait pas l’ombre d’un doute que c’est NON avec un grand N. Et si c’était le contraire, pourquoi devrions-nous tous porter un masque pour coexister avec les autres vivants de la Terre ? Pourquoi les chevaux ou les vaches n’en portent-ils pas par exemple ? Le “talk of the town” est l’économie de la vie.

Imputer un prix au mécanisme fabuleux de la vie peut-il se faire à travers un simple exercice budgétaire ? Qui oserait prendre le risque de dire OUI et se jeter à l’eau ? L’économie de la vie est une connotation toujours à caractère arithmétique et la vie ne se résume pas qu’aux chiffres (les millions et les milliards auxquels on a toujours été habitué) heureusement. Il nous faut aller plus loin pour assurer la continuité de la vie. Pas seulement la vie humaine, mais toute forme de vie sans équivoque.

Cette continuité prendra forme seulement à travers le chemin de la réconciliation des humains avec les autres formes de vie sur Terre. Cette réconciliation sera surtout d’ordre individuel et spirituel. Chacun de nous devra faire son “aggiornamento” afin de définir ce qu’il nous faut d’essentiel pour être en harmonie avec les autres vivants. Le coronavirus nous a déjà appris la solidarité tout en se distançant pour arriver à un idéal pour éviter l’extermination de la race humaine.

Ne laissons pas cette lourde responsabilité aux politiques, car nous les élisons pour qu’ils ne nous dérangent pas. Même les scientifiques ne méritent pas cette lourde tâche, car ils ne savent pas encore comment remplacer tous ces barils de pétrole consommés par jour par des sources durables. Encore moins les entreprises, car elles ne sont pas près de faire une rupture avec la religion du toujours plus et du profit à n’importe quel prix.

Laissons-nous guider par cette phrase de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus, qui nous dit qu’on ne peut pas tous faire de grandes choses mais qu’on peut tous faire de petites choses avec un grand amour. La somme de ces petites choses aura certainement un effet multiplicateur. Ces petites choses peuvent être : apprendre chaque jour comment fonctionne l’écologie intégrale, renoncer graduellement à tout ce qui détruit notre maison commune comme le plastique à usage unique et la consommation de viande émanant de l’élevage intensif pour ne pas dire cruel des animaux (il nous faut l’équivalent de 18 000 repas à base de céréales pour pouvoir produire 4 000 repas à base de viande), tourner les yeux vers le ciel pour l’énergie solaire, qui est une source propre et détourner les yeux de la Terre pour discontinuer l’exploitation des ressources non renouvelables comme le pétrole, et enfin apprendre à être heureux avec peu.

Si l’humain a cette capacité de s’autodétruire, je crois fermement qu’il a aussi cette capacité de rebondir pour aller dans la bonne direction et rendre le désir de respecter chaque espèce vivante viral et pérenne. L’espérance, c’est le souffle de la vie. Nourrissons-la !

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