L’enfer du harcèlement

ANAÏS SAVRIACOOTY (14 ans)

- Publicité -

La vie de Thybault a basculé quand il est entré au collège. Ses harceleurs ont fait de sa vie un calvaire; il a fini par mettre fin à celle-ci dans sa propre chambre.
Pendant près d’une année, Thybault a vécu un enfer. Dès son entrée au collège, il a commencé à essuyer des moqueries quotidiennes. Au fur et à mesure, ces moqueries se sont transformées en menaces de mort. Et celles-ci sont devenues des actes physiques dangereux. Thybault se faisait pousser dans les escaliers. Il rentrait chez lui avec des bleus, des yeux au beurre noir. Le harcèlement l’a changé, il s’est renfermé mais il est aussi devenu agressif.
Le harcèlement commence par des remarques masquées en blagues, puis devient de vrais mots qui blessent. Certaines personnes se font harceler à cause de leur apparence physique : lunettes, surpoids, boutons, ou encore déformations physiques. D’autres subissent un harcèlement à cause de leur santé mentale ou leurs troubles d’apprentissage : dyslexie, dyscalculies… Le harcèlement commence dès le plus jeune âge et ou à l’adolescence. À ce moment-là les victimes se sentent seules ; leurs rêves et illusions disparaissent.

De nos jours, le harcèlement se fait sur les réseaux sociaux : le « cyberharcèlement ». La personne visée reçoit des commentaires, des photos et des messages agressifs et obscènes. Les victimes peuvent subir le harcèlement à l’école. Ces personnes sont humiliées, ont peur de se lever, peur de ce qui va leur arriver. Elles sont poussées jusqu’à être dégoûtées de la vie.

Si certaines personnes se font harceler et lisent mon article, je ne vais pas leur demander de se lever et d’en parler à quelqu’un, car je sais que ce n’est pas simple d’évoquer le harcèlement qu’on subit. On hésite à en parler de peur que cela n’aboutisse à rien. On craint des représailles, et on a peur du jugement des autres. Peur qu’on nous trouve faibles. Mais, je vous rassure, une fois qu’on en parle les choses vont avancer. Ne lâchez pas, accrochez-vous à la lueur d’espoir qui vous tient en vie. À celle qui va vous sauver. Parce que les choses vont s’arranger, il suffit d’y croire et de se donner les moyens. Ne vous confiez pas à n’importe qui, mais parlez. À un ou une ami(e), un professeur, un parent. Écrivez, défoulez-vous sur une feuille de papier et donnez-la à la personne en qui vous avez confiance. Tendez-lui une feuille de papier qui explique votre souffrance. Ou expliquez ce qui vous arrive. Et à partir de ce moment-là, vous verrez.

Thybault, lui, n’a pas eu la chance de pouvoir mettre fin à son harcèlement. Il a mis fin à sa vie. Les parents de Thybault ont dû dire au revoir à leur fils alors qu’il était âgé seulement de 12 ans. Alors battez-vous, parce que vous avez droit au bonheur.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour