LES 39 ANS D’ALAIN RAMANISUM : Monique Ramanisum, « Mon rêve serait de faire le choeur sur une chanson d’Alain »

La joie de la dynamique mère d’Alain Ramanisum, Monique, est communicative. Dès qu’on parle de son fils, ses yeux brillent : « Mo couma ène ti martin, dir moi cose Alain ou mo deux lé zot garçons, mo senti moi heureuse. » Sa joie, elle la puise dit-elle dans l’amour et le respect de ses enfants. À Alain, son benjamin qui célèbre ce mercredi ses 39 ans, elle dira : « Mo souhaité to contan moi tout lé temps. Et, à quand mo pu capav fer choeur lor ène to morceau. »
On pourrait rester des heures à parler à Monique. Rien que le son de sa voix résonne comme une ritournelle. Sa rencontre avec Pierre Ramanisum, elle la doit à la soeur de ce dernier. « On était dans un groupe et j’accompagnai la soeur de Pierre dans tous les pèlerinages. Un jour, elle m’a présenté son frère et tout est parti de là. » Le coup de foudre ? Éclats de rires… « Lontan ti éna boucou contan, l’amour ti ène grand zaffaire, aster c’est souffrans l’amour ki nu tandé. » Sans se répartir de ce rire qui fait partie de sa personnalité, Monique Ramanisum, âgée de 75 ans, se souvient de la naissance d’Alain. « C’était un moment de pur bonheur. J’avais déjà deux fils et la venue d’Alain était pour moi une autre bénédiction. » Lorsqu’on lui demande de chercher des photos d’Alain jeune, elle dira : « Né pli reste narien. Chaquène fine prend photo gardé. Mo croire mo éna ène dé li 18 ans. »
Frisson…
Pour nous mettre dans le bain des chansons de son fils, Monique entonne l’air de Souffrans l’amour, Li Tourné et raconte que lorsque son benjamin venait d’apprendre à faire ses premiers pas, son père lui avait fait cadeau d’un hélicoptère. « Je revois encore Pierre dire à Alain : Mo espéré ki ène zour to pu capav voyage dans ène bel hélicoptère. La vérité so la bouche fine béni, Alain a fait des concerts dans plusieurs pays notamment la France. » Elle poursuit que ce même père lui avait acheté un clavier à Rs 500, puis un autre à Rs 5000. « Quand il a eu son premier clavier et qu’il a réussi à en tirer un air de Bollywood, Jimmy Jimmy de disco dancer, son père était aux anges. Alain a même sur une de ses cassettes une chanson indienne qu’il avait faite pour un monsieur de St. Pierre. »
Monique Ramanisum est intarissable, difficile de l’arrêter quand elle se lance dans le récit de la vie de son benjamin. Elle reconnaît qu’un bon petit plat de poulet ou de poisson peut combler son fils et le mettre en appétit. Elle ne peut s’empêcher de penser également à ses producteurs véreux qui, dit-elle, « finn boucou coquin li, mais Alain li cone pardonné. » Elle se souvient aussi qu’il y a quatre ans, son fils avait dû stopper sa carrière pour un problème de santé. « Ler là, li fine écrire Ene sel simin. » Son sourire revient quand elle fredonne Lévé dibouté ou encore Timamamama (extraits de Séga Sexy)… « Mo dire où kan mo tane sa bann rythme entraînant là, mo oussi mo pique mo séga. Mon fils m’a comblé de bonheur. Je l’ai accompagné à l’hôtel, à La Réunion, en France. Pli beau cadeau li fine fer moi, c’est la France assisté so tournée. »
Elle décrit ses sentiments d’émotion surtout quand son fils a fêté ses dix ans de carrière : « C’était à La Réunion, j’étais dans la salle de concert et j’ai vu cinq gardes du corps à la droite d’Alain et cinq autres à sa gauche. Et quand l’air d’Elle téléphone mwa a commencé, tout dimun dans la salle coumence bate la main, mo senti ène frisson écoute mo garçon chanté. Ou a dire mo pé guet ène star lors télévision, sauf ki là c’est mo garçon ki public pé applaudi. Et, quand Alain attrape ma main pour dire que je suis sa mère et que les gens me disent félicitations, je comprends à quel point mon fils m’aime et me respecte. »
Quand Soufrans l’amour a été élu Disque de l’Année, les voisins, les amis ont fait sonner les pétarades. « C’était la joie… » Monique Ramanisum veut en ce mercredi souhaiter un joyeux anniversaire à Alain. « Je souhaite qu’Alain reste toujours le même et qu’il privilégie la famille. Mo contan toi Alain, to mo fierté. Toi, Laura et Ryan mon petit-fils. Avec mes deux autres fils Gérard et Désiré de même que ton père Pierre, on te dit en choeur joyeux anniversaire et pas blié laisse moi ène ti place lor to prochain album pu moi aussi mo met ène l’ambiance timamamama… »

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