Lettre aux jeunes et à leurs parents

GÉRARD BAUNGALÉA

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Chers jeunes et parents,

À quoi vous intéressez-vous de nos jours ? Très peu d’entre vous s’intéressent à la politique mais se plaignent tout le temps et s’amusent à critiquer les politiciens qui sont au pouvoir ainsi que ceux de l’opposition. Très peu d’entre vous sont intéressés à s’engager dans le social, dans des associations culturelles ou religieuses, autres services d’entraide, La Croix Rouge, St. John Ambulance, First Aiders, etc., prétextant que vous n’avez pas suffisamment de temps ou bien qu’il y a trop d’hypocrisie dans ces avenues. Pour le sport, soit les équipements sont trop chers soit, c’est réservé aux recalés.

Et nous, parents, est-ce que nous vous encourageons toujours à vous engager dans tout ce que je viens de mentionner plus haut ? Pas vraiment car nous sommes trop préoccupés à vous assommer avec des leçons particulières car nous voulons tellement que vous réussissiez académiquement. Un parent, que je connais bien, a même osé dire que mieux vaut que mon enfant se donne une heure de leçons particulières au lieu de perdre une heure en s’engageant dans un mouvement d’église car, dans un an, il sortira avec un certificat mais, avec l’église, il n’aura absolument rien. Vous vivez dans un monde où l’argent et le sexe règnent en maîtres, dans un monde de compétition permanente.

Nous, parents, vous laissons livrés à vous-mêmes car nous devons faire des heures supplémentaires pour pouvoir subvenir à vos grands besoins, tels les smartphones avec de gros package illimité, une PS4, chaussures et habits de grandes marques pour que vous ne perdez pas la face auprès de vos amis. Les plus aisés ont des motos, autos, des chiens de race, et j’en passe…

Par contre, quand nous, parents, sollicitons votre aide, là il nous faut attendre et pas question de s’énerver sinon…

Nous vous donnons généreusement des ‘pocket money’ exagérés pour combler notre absence auprès de vous et, ce faisant, nous contribuons à vos achats de cigarettes, de boissons alcoolisées, ainsi que vos petits joints, drogues synthétiques, et autres produits illicites.

Mais si nous parents, manquons de moyens ? Alors là, place aux révoltes et à la violence dans la maison. Les parents sont brutalisés, pillés, volés et dans certains cas jusqu’à tués. Et les enseignants en font aussi les frais.

Ces agissements et comportements violents sont tellement devenus votre quotidien, les jeunes, que pas mal d’entre vous font la une des journaux et des réseaux sociaux.

Il y a une perte de valeurs alarmante. Est-ce cela, notre relève de demain ? Non, car nous avons quand même des jeunes qui réfléchissent et qui se mettent au service de leurs quartiers, de leurs communautés et de leurs pays. Même s’il y a de moins en moins de jeunes qui s’engagent dans la vie religieuse, ils sont souvent des exemples. Il y a aussi nos jeunes artistes et athlètes qui hissent haut notre drapeau national malgré le manque de moyens. D’autres s’engagent dans l’écologie car ils essaient de conscientiser les gens sur la fragilité de notre planète terre et le fait qu’il est urgent de la sauver.

Jeunesse, à toi le monde…

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