- Rama Valayden évoque la dépénalisation du gandia
Rue Edward VII, à Rose-Hill, à l’occasion de la Fête du Travail, les dirigeants de Linion Moris (LM), dont Nando Bodha, ont exhorté l’assistance et par extension à suivre LM pour les prochaines législatives. Ce parti alignera 60 candidats répartis dans les 20 circonscriptions. Rama Valayden a lancé un appel à ses partisans à « mettre fin une bonne fois pour toutes au règne des dynasties politiques », tout en mettant l’accent sur la nécessité de combattre la drogue à travers des mesures concrètes, comme la dépénalisation du gandia, qui lui avait valu, dit-il, des critiques acerbes en 1999. Le leader d’En Avant Moris, Patrick Belcourt, n’était pas sur l’estrade, mais dans l’assistance.
« Ni Pravind, ni Navin ! » C’est ce qu’a scandé Rama Valayden, qui partagerait le poste de Premier ministre avec Nando Bodha, si Linion Moris accède au pouvoir. « San zot nou pa pou kapav fer seki nou anvi fer. Dinasti bizin arete ! » ajoute-t-il. Il a par ailleurs été très virulent à l’encontre de Pravind Jugnauth. « Mwa ek Nando Bodha pou b… li dan prizon. Sote kot ou anvi, pile kot ou anvi » dit-il.
Rama Valayden a salué la présence sur l’estrade de Simla Kistnen, veuve de l’ex-chef agent du MSM à Quartier-Militaire/Moka (No 8) ,Soopramanien (Kaya) Kistnen, assassiné dans des circonstances floues. « Kifer Mme Kistnen pa dan meeting Vacoas ou Porlwi ? Parski li kone se nou ek Avengers ki’nn tonbe leve pou denonse ek lev levwal lor sa krim ki finn fer lor so mari. Se Lakwizinn ki’nn touye Kistnen ek Kanakia. Laverite pou eklate. Se enn promes mo fer sa bann fami-la », promet-il.
Rama Valayden a aussi évoqué les mesures qui seront mises en Å“uvre pour mettre un frein à la fraude et à la corruption. « Lalwa pou bizin vinn pli sever », dit-il, avant de tirer à boulets rouges sur ceux qui l’avaient critiqué en 1999 « lorsque, ici même, à Rose-Hill, j’avais prôné la légalisation du gandia ». Il ajoute : « zot ti kras lor mwa. S’ils m’avaient écouté, la drogue synthétique n’aurait pas fait de tels ravages parmi la population. »
De son côté, Nando Bodha a fait un appel à l’assistance pour soutenir LM pour les prochaines législatives, de même qu’autres partis politiques extraparlementaires, et même le PMSD « parski pei nepli oule Jugnauth ou Ramgoolam ». Il a également affirmé ne pas faire de politique pour devenir Premier ministre, « mais pour servir le pays », tout comme les autres membres de LM. Il a aussi salué la diaspora mauricienne.
Parmi les changements proposés par LM, Nando Bodha a proposé que le Premier ministre puisse cumuler un maximum de deux mandats, mais aussi que la tenue des élections soit inscrite dans la Constitution et que les fonctionnaires « puissent avoir le droit de parler, de prendre des décisions et de conseiller le gouvernement, car à ce jour, c’est Lakwizinn qui dirige ce pays ». Il a en outre pris l’engagement, au nom de LM, « pou kas lerin mafia ladrog ».
Il a ensuite mis l’accent sur l’égalité des travailleurs du public et du privé, annonçant que ces derniers auront aussi droit à un rapport comme le Pay Research Bureau. Il a mentionné la mise en place d’une Housewife Allowance pour les femmes qui ne travaillent pas, ainsi qu’un système de bourses pour les enfants excellant en sport ou en arts. « Ce serait une élite qui ne serait pas seulement académique, mais aussi sportive et culturelle. »
Pour sa part, Ivor Tan Yan est revenu sur la nécessité d’un changement en profondeur du système, qui doit demeurer une priorité pour la population : « Pei a laderiv akoz Navin Ramgoolam inn donn serom enn prins ki apel Pravind Jugnauth. ». Il a ensuite évoqué les combats qu’il mène avec Rama Valayden et José Moirt en faveur des droits des citoyens, notamment sur la question du réenregistrement des cartes Sim. « Nou’nn met enn case pou Sim Card. Li enn konba ki dan lame lazistis ek se lafors lepep. Se nou mision. Pei a laderiv akoz ansien sistem. Inn ariv ler pou nou dir ase ek met zot deor ! » trouve-t-il.
Par ailleurs, Raouf Khodabacus a fait ressortir : « c’est LM qui orchestre le vrai travail d’opposant, contrairement aux parlementaires qui nek bez kass. Nou lobzektif se fou Pravind Jugnauth dan prizon kan nou ariv o pouvwar. (…) Se LM kinn denons bann pli gran skandal dan sa pei-la. Kass zako, atraver enn biznesman ki abite a kote ar Pinok dan Angus Road, pou finans kanpayn MSM. Nou pou denonse ! »
José Moirt a dénoncé la décision de Metro Express Ltd (MEL) de ne pas opérer ses lignes jusqu’à 14h en ce 1er mai, en soutenant que Me Jacques Panglose et lui ont préféré retirer la demande d’injonction d’un citoyen en Cour suprême au motif qu’elle aurait été prise sur le fond, dit-il, un peu trop tard par le chef juge par intérim. « Nounn fer tou seki nou kapav pou aret sa deriv-la. Me nou pou revinn a lasarz. Sa montre où ki Pinok so lafin pre kan ena sa kalite desizyon bankal-la », met-il en garde.
Dev Sunnasy a abordé le volet de la cherté de la vie et la baisse du pouvoir d’achat, soulignant que « LM prend l’engagement que la baisse du prix des denrées alimentaires et de construction deviendra une réalité une fois au pouvoir ».
Lors du rassemblement de LM, plusieurs oratrices ont pris la parole, dont Neena Ramdenee, qui a énoncé les scandales ayant ébranlé le système de la Santé, dont « l’affaire e-Health, avec l’informatisation du système ». Ainsi, selon elle, le ministre de tutelle a parlé d’un investissement de Rs 600 millions, tandis qu’un autre soumissionnaire a, lui, avancé un chiffre de Rs 300 millions. « Où est passé tout cet argent ? » demande-t-elle en étant très critique à l’encontre de Zouberr Joomaye et le VPM Anwar Husnoo en première ligne du business des cliniques privées.
Padma Utchanah a axé son allocution sur les conditions de travail des fonctionnaires. Pour elle, ces derniers sont « dans une prison dorée ». Ainsi, LM promet d’instaurer un modèle démocratique pour les fonctionnaires, lesquels « auront le droit de s’exprimer ouvertement » et de manifester. « Bizin kas lasenn ki sa 2 vanpir-la (Pravind Jugnauth et Navin Ramgoolam) inn atas dan zot likou »,dit-elle.
Daniella Police-Michel a mis en avant le modèle écologique de LM, « qui est bien conscient de l’importance de changer le système économique ». Elle a également parlé du système de transport à Maurice et de la nécessité « de redéfinir la richesse, en termes notamment de ressources naturelles ».