L’offrande du chant et de la musique face à l’adversité !

Pendant que la guerre continue de faire des ravages en Ukraine et également dans d’autres régions du monde, il est réconfortant de voir comment même poussé dans ses derniers retranchements, l’être humain a cette énorme capacité de demeurer optimiste. Et d’espérer enn landime meyer pour reprendre les paroles du poète Bam Cuttayen. Deux images fortes de cette guerre me sont restées à l’esprit. Il y a d’abord cette scène où une mère ukrainienne, armée d’un immense courage, joue au piano dans sa maison bombardée au milieu du chaos engendré par les bombes et autres missiles. L’autre image est celle de Davide Martello, qui accueille des réfugiés de la guerre ukrainienne par l’entremise de son piano à la frontière polonaise afin de soulager la peine dans les coeurs.

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Thirtana Ponnusami chante la paix pour que l’on transcende les épreuves

À travers le temps, la musique a toujours apporté du baume aux coeurs des gens qui souffrent, meurtris par la guerre, déplacés malgré eux se retrouvant souvent à vivre toute une vie dans des situations inhumaines. Dans son texte éponyme « Pu ki pu ki », Bam Cuttayen lançait un cri de coeur en soutien à ces oubliés de l’Histoire: “Diego Garsien/ Palestinien/Patriot san saler patri”. Nous vient à l’esprit Stille Nacht, ce fameux chant qui a pour quelques heures arrêté la guerre le temps de Noël durant la première guerre mondiale en 1914. En effet, les soldats allemands et britanniques avaient mis leurs différends de côté pour reprendre cet hymne en chœur Stille Nacht. Maithreem Bhajata, composé par le Jagadguru Chandrashekarendra Saraswati Paramacharya, affectueusement appelé Mahaperiava par ses fidèles, est dans cette même lignée des hymnes à la paix. Chantée pour la première fois en public le 23 octobre 1966 lors de la UN Day par Bharat Ratna MS Subbulakshmi (1916-2004) et sa fille Sangeetha Ratnakara Dr Radha Viswanathan, cette chanson en sanskrit évoque des valeurs fondamentales qui doivent nous guider et a pour but de faire fleurir la paix, l’amitié sur notre Terre-Mère.

Thirtana Ponnusami respire la musique carnatique

Née à l’île Maurice en 2013, Thirtana Ponnusami est une mélophile et respire la musique carnatique depuis sa tendre enfance. Elle écarquille ses yeux dès que la conversation gravite autour de la musique. Comme un poète sculpte des mots, elle module raaga et taala. Sa source d’inspiration est sa amaye (grand-mère maternelle) Subbalutchmee qui, elle-même, est une chanteuse accomplie ayant remporté le concours Mel Isai Paadal en 1998; le duo touche bien des cœurs au korvil dans le cadre de cérémonies religieuses. Les parents de Thirtana Ponnusami – elle vouant une admiration pour les chansons Bhaja Govindam et Marakada Vadivum rendues immortelles par la grande chanteuse légendaire M.S Subbulakshmi – découvrent tôt cette passion pour la musique, et notamment pour le chant, qui l’habite. Par un concours de circonstances, alors qu’ils cherchaient un enseignant pour un encadrement formel, Thirtana croise la route de Smt S. Aishwarya, qui est nul autre que l’arrière-petite-fille de M.S Subbulakshmi. Héritière avec sa sœur S. Soundarya des riches krittis de leur grand-mère et arrière-grand-mère, elle les partage pour le plus grand bonheur des passionnés de la musique carnatique.

Le dimanche 15 mai, la première vidéo de Thirtana Ponnusami a été lancée sur YouTube (https://www.youtube.com/watch?v=ww-iCKHKlcs) sous la direction musicale de Anil Nallan Chakravathy et réalisé par Aveelen Moorongapillay. Reprenant Maithreem Bhajata dans un cadre exceptionnel avec la montagne du Morne en arrière-plan, elle envoie un message de paix pour que l’on transcende les épreuves.

Lui demandant ce qui la pousse vers le chant, Thirtana Ponnusami affirmera tout simplement en ignorer les raisons. Peut-être qu’elle chante comme Chazal écrit afin de se donner. Et ce, pour nous aider à croire dans un lendemain meilleur, un avenir meilleur.

Tal laliann lamitie ek ede avek imilite

samem lakle pou rant dan leker tou imin

tret to prosin kouma to tret tomem

ase lager

ase galoupe pou gete kisennla met pli gran palto

ase rise pouse rod pran seki pa pou twa

Mama Later so godi ase gran pou donn nou tou saki nou anvi

tou saki nou bizwin

Bondie Papa, so leker grander Liniver

profonder Lamer

napa les dezir anvayir twa

partaz saki to ena

fann fler lantred

Ô abitan Lemond

Ki tou dimounn ki mars lor Mama Later

zot leker ranpli ar lazwa ek ki zot tou navige pou al tous rivaz enn landime meyer kot prosperite vol dan lezer.

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