Pour marquer la Journée du tourisme, l’hôtel Long Beach a eu l’idée de plonger ses visiteurs dans une expérience immersive au cœur de son parc de la biodiversité. Une promenade qui fleure bon le nectar d’un miel en provenance du rucher. Le Biodiversity Trail comprend aussi une visite de la petite forêt, pour y découvrir des plantes indigènes et endémiques, sans oublier une halte à l’atelier de barres de céréales fait maison, composées naturellement de miel provenant directement des ruches.
Voyage en plein cœur de la biodiversité dans les ruches du Long Beach avec Izzy l’abeille, la nouvelle mascotte de Sunlife. Il paraît que dans ce lieu, véritable havre de paix, 245 000 abeilles joyeuses et bourdonnantes sont occupées à produire leur délicieux nectar doré. La visite mène aussi vers un sentier naturel du parc et permet de se promener en toute quiétude à travers les plantes endémiques pour y découvrir la flore et la faune de Maurice, dont un bois d’ébène, une essence des plus rares rare.
Etienne de Senneville a démarré l’apiculture en 2018, et cela fait plus d’un an qu’il s’est embarqué dans le projet de ruches avec les hôtels Sunlife. L’abeille, selon lui, est un insecte pollinisateur et important acteur pour le maintien de l’écosystème. Il évoque aussi l’importance de sensibiliser les touristes à travers les actions que nous prenons, et qui reposent sur un engagement envers la nature. « On fabrique du miel pour que le touriste reparte chez lui avec un souvenir local de toutes les saveurs que notre île comporte », affirme-t-il.
Pour approcher ces abeilles, Etienne enfile d’abord son habit de cosmonaute, en fait une combinaison d’apiculture, afin de se protéger d’éventuelles piqûres. Dans ses mains, il tient un enfumoir qui, dit-il, calme les abeilles, « car elles croient qu’il y a du feu en raison de la fumée ». Il invite les plus téméraires à lui emboîter le pas… Déjà, on peut entendre le bourdonnement des abeilles, et à l’intérieur de la ruche, sur des cadres, ces mêmes abeilles construisent les alvéoles, lesquelles recueilleront le miel. Aussi, pour la sauvegarde des abeilles, il est important de ne pas avoir recours à des pesticides.
Au Long Beach, le nombre de ruches s’élève à six, dont une ruche observatoire. Cette dernière compte environ 16 000 abeilles, et les cinq autres, autour de 45 000 abeilles chacune. Le miel récolté au Long Beach varie en senteur et comporte un goût de poivre rose, utilisé pour fabriquer des barres de céréales et pour le déjeuner des clients.
Les abeilles vivent en colonie. Il existe trois types d’abeilles, la reine – qui a la plus grande ruche –, les bourdons – considérés comme les membres mâles de la colonie –, et les abeilles ouvrières, qui ont des rôles différents. Elles nourrissent les larves de la reine, transforment le nectar, etc…
Il faut savoir que la reine est unique en raison de son régime alimentaire. Les abeilles nourricières la gavent de gelée royale tout au long de la phase larvaire. Quant à la gelée royale, il s’agit d’une substance que les abeilles produisent au sommet de leur tête, et c’est précisément cette substance qui déclenche le développement de leur système reproducteur.
Les sentinelles pour la pollinisation
L’apiculteur explique que l’épandage se fait au coucher du soleil, moment où les abeilles regagnent leur ruche. Les sentinelles, nom donné aux abeilles, ont besoin d’une reine pour survivre, et une de leurs fonctions majeures repose sur la pollinisation des plantes.
La direction du Long Beach va plus loin dans sa mission en apportant son soutien à la protection des abeilles à travers cette action écologique. Pour protéger la biodiversité tout en permettant à ses clients de se délecter d’un miel fait maison. Agir en faveur de la préservation des abeilles, à travers un habitat qui leur est propre, permet d’offrir du miel de qualité à la clientèle. Le miel produit se décline en différentes variétés, dont le campêche, l’eucalyptus, la baie rose et le multifloral. Des saveurs qui rendent le miel plus authentique.
Et qui dit saveurs, dit aussi pause gourmande autour des barres de céréales, le petit clin d’œil du Long Beach aux touristes. En plein air dans le jardin, la cheffe a installé ses équipements de cuisine. Sur la table trônent les flocons d’avoine, les amandes hachées, le miel, le beurre, la muscovado, des canneberges et des pépites de chocolat.
Pour préparer les barres de céréales avec le miel du rucher, elle va d’abord dans une poêle faire fondre le miel, le sucre, le muscovado et le beurre. Elle y ajoute ensuite les flocons d’avoine, les amandes et les canneberges, en laissant après le tout refroidir, tout en y ajoutant les pépites de chocolat. Il suffit alors de les placer dans un moule, de les découper et, bien sûr, de servir au petit-déjeuner une bonne barre de céréales au miel.
Remèdes « granmoun »
Le point fort de l’hôtel repose sur sa biodiversité, certes, mais aussi sur cette particularité de mettre en avant les remèdes “granmoun”, comme le baume du Pérou, qui a des propriétés anti-inflammatoires, et même son huile essentielle, qui est utilisée pour traiter des problèmes de peau. On y trouve aussi, tenez-vous bien… la plante Doliprane, utilisée contre les maux de tête et les feuilles contre la fièvre et les démangeaisons causées par les piqûres de moustiques. De même que l’ayapana pour le traitement de la toux, les maux d’estomac, l’indigestion et les nausées.
Sudeer, en charge du Jardin du chef, convie les clients dans le jardin à la découverte de la production de légumes, de fruits tropicaux et d’herbes médicinales de manière durable. « Beaucoup de clients ne savent pas comment un ananas pousse. Ici, à l’hôtel, on fait des activités avec les enfants pour leur apprendre à mieux comprendre les fonctions de la terre et des herbes médicinales. »
Chaque plante a ainsi ses propres vertus. Le romarin, par exemple, se révèle être un anti-inflammatoire qui renforce le système immunitaire et la circulation sanguine. Le moringa, lui, est efficace pour le cholestérol. Tandis que le basilic sacré est riche en vitamine et l’huile de lavande peut être utilisée en aromathérapie.
Poussant plus loin la visite, on arrive à des sentiers nature, coin à la fois endémique, exotique et indigène. Le bois tambour, dont on apprend que les fleurs et les fruits se développent à partir des troncs. L’ébène noir, dont le bois est de couleur foncée, solide et d’une grande valeur. En raison de la surexploitation historique et de la perte d’habitat, il est aujourd’hui en danger critique d’extinction et protégé par la loi. Le bois-de-fer se révèle pour sa part une espèce végétale rare et endémique de Maurice.
Et pour finir en beauté, le Long Beach réserve une carte de cocktails innovants à travers ses mixologues. Utilisant des saveurs locales, des toniques et des liqueurs en petits lots, les cocktails sont dotés de propriétés curatives médicinales. Des boissons de fête aux guérisseurs de fête, il y a un verre pour soigner la gueule de bois ou apaiser les coups de soleil. Le tout servi par des bartenders experts, qui préparent des cocktails moléculaires en utilisant de la neige carbonique et leurs compétences magiques dignes d’Harry Potter.