Mahen Seeruttun : « Faire de Maurice une plateforme internationale d’excellence »

La volonté de faire de Maurice une plateforme interna- tionale d’excellence dans le domaine de l’éducation tertiaire a été soulignée ce matin par le ministre de l’Agro-industrie, Ma- hen Seeruttun, qui participait à la cérémonie d’ouverture du Mauritius-Australia Research and Innovation Forum à l’hôtel Hennessy.

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Ce forum, comme l’a souligné le haut-commissaire de l’Austra- lie Jenny Dee, s’inscrit dans le cadre de la célébration du jubilé de l’indépendance de Maurice. Il est organisé conjointement par le haut-commissariat australien et le ministre de l’Éducation et réunit une centaine de décideurs, d’universitaires, d’industriels, d’innovateurs pour discuter du rôle de la recherche et des partenariats entre les universités et le secteur privé comme une force motrice dans la promotion de l’intégration et du développement économique durable.

« L’Australie et l’île Maurice ont toujours entretenu de solides relations basées sur des liens historiques entre les peuples. Aujourd’hui, l’accent est mis sur les partenariats mondiaux et l’in- novation. Par conséquent, cette relation a évolué pour englober l’éducation et la recherche dans les relations entre les institutions australiennes et mauriciennes et le secteur privé », a expliqué Jenny Dee.

De son côté, le ministre Seeruttun a insisté sur la dimension internationale du secteur de l’éducation à Maurice avec l’installation des universités internationales ouvertes aux étudiants étrangers venant des pays africains et asiatiques. Ainsi, pour ce qui concerne l’Australie, l’uni- versité Murdoch peut recevoir des étudiants mauriciens et étrangers pour l’obtention de leur premier degré à Maurice et poursuivre leurs études en vue d’obtenir leur maîtrise voire leur

doctorat en Australie. Mahen Seeruttun a souligné l’adoption par le parlement d’une Higher Education Act l’an dernier, qui permet d’harmoniser les programmes d’études des universi- tés opérant à Maurice.

De son côté, le président de Business Mauritius, Cédric de Spéville, a observé que les priorités de cet organisme sont le développement de l’économie nationale, le développement du capital social, le développement inclusif et durable. « Maurice se positionne comme un centre de service régional et le secteur de service génère quelque 75 % du Produit Intérieur Brut. Ré- cemment, la santé, l’énergie renouvelable, l’éducation et la formation ont émergé comme des contributeurs importants dans l’économie mauricienne », a-t-il affirmé. Selon lui, la transforma- tion de l’économie mauricienne passe par une plus importante valeur ajoutée dans les secteurs existants ainsi qu’à travers l’émergence de nouveaux sec- teurs. « Research and innovation will be the drivers of this transfor- mation and should permeate our society from education to start- ups, from the corporate world to government », a-t-il ajouté.

Cédric de Spéville a éga- lement observé que le Global Competitiveness Report (2015- 2016) qui classe Maurice à la 46e place sur 140 pays reconnaît la sophistication de l’économie mauricienne mais souligne la nécessité d’améliorer sa performance dans au moins sept domaines. La collaboration entre l’Université et le secteur privé en ce qui concerne la recherche et le développement a enre- gistré un retard considérable. Dans ce domaine, Maurice est classée à la 101e place sur 140. Cédric de Spéville a accueilli favorablement la création d’u Research and Development working group présidé par le MRC et Business Mauritius. Cette instance a pour but d’encourager les projets innovateurs ayant un po- tentiel commercial réalisés par le secteur privé en collaboration avec l’Université de Maurice. Les projets dans les domaines comme l’énergie renouvelable, l’économie océanique, la tech- nologie, les secteurs manufacturier et de la santé ont jusqu’ici bénéficié d’un soutien financier. Il a également salué la transformation du Mauritius Research Council en Mauritius Research and Innovation Council, qui sera l’objet d’un texte de loi présenté au parlement bientôt.

La vice-chancelière de l’Uni- versité de Murdoch, Eeva Lei- nonen a elle aussi souligné l’importance de la recherche et de l’innovation dans le déve- loppement économique et dans l’amélioration de la qualité de la vie.

Elle a beaucoup insisté sur l’importance d’une plus grande intégration qui tiendrait en compte la participation de la femme dans la recherche. Dans ce contexte, elle a cité plusieurs cas où les femmes ont joué un rôle majeur en Australie, notam- ment au niveau de la sécurité alimentaire, la biotechnologie et les maladies rares.

Le Research and Innovation Forum est consacré à trois thèmes, à savoir la sécurité alimentaire, l’éducation et la formation et les technologies avancées. Plusieurs tables rondes seront consacrées à ces questions durant la journée.

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