MAKADAM PHYLOZOPHY : Jamel et Stéphanie, les magiciens des mots

« Chaque caillou transformé est une victoire sur les maux de la vie, » c’est dans ce sens que Jamel Colin, slam master et Stéphanie Lo-Hun, diplômée en sociologie, ont décidé de mettre en place au Caudan Waterfront des ateliers artistiques pour aider l’être humain à faire un travail sur soi. Leur mission est de prendre les problèmes de la société et au lieu de se lamenter en faire des effets libérateurs à travers l’art et la parole. Une sorte de coaching qui aide à développer son moi intérieur à travers des mimes, des contes, des slams… Un foisonnement d’idées mis à la portée de tout un chacun. Cet atelier d’écoute et d’expression pour tous les âges a accroché.
Assis devant une table pliable, Stéphanie et Jamel se concertent. Ils pensent déjà à leur prochaine séance de travail. D’une voix posée, Stéphanie Lo-Hun explique que tout est parti d’un festival artistique avec Emilien Jubeau au Long Beach. Au départ, l’idée était de créer une poste mobile où les gens étaient invités à créer leur propre carte postale qu’ils se faisaient ensuite envoyer par la poste. Devant le succès de cette démarche, Jamel et Stéphanie ont décidé de poursuivre l’aventure au Caudan Waterfront. Stéphanie Lo-Hun indique qu’une des nouveautés a été de remettre au goût du jour les photos Polaroid. « C’était intéressant de faire revivre cela aux gens qui s’extasiaient devant l’effet final. On les a aidés à faire leur propre encadrement, à choisir leurs couleurs et à développer leur talent artistique. » Ce que le tandem privilégie avant tout c’est la formation et l’art expressif. Jamel Colin poursuit que la fonction première de ces ateliers est de développer chez l’autre « The art of happiness. Pour être heureux, il faut être en osmose avec la nature, être bien dans sa tête et dans son corps. Nous, on a décidé de canaliser les énergies de chaque être humain en lui donnant la possibilité d’exceller dans l’art qui le plaît le plus, cela peut-être artistique, culinaire, slam, peinture, musique. La finalité est d’installer un dialogue et mettre des mots sur des maux à travers ces ateliers qu’on qualifie d’ateliers de thérapie. »
Pour exprimer les termes Makadam Phylozophy, Stéphanie Lo-Hun affirme que l’idée est de penser à ces cailloux qui nous gênent. « En Kreol, on dira Makadam égal problème. » Ces mêmes cailloux font référence aux problèmes de la vie. « Nous, on met des mots sur des maux en laissant derrière nous après ces ateliers de travail artstique et d’expression des personnes transformées. » Savoir faire une différence dans la vie de ceux rejetés par la société, d’enfants à problème dont les parents ne savent plus à qui les confier, autant de maux de notre société que Jamel et Stéphanie revoient à leur manière. Ils sont artistes, conteurs, poètes. Jamel Colin, le slam master découvert il y a quelques années par Stefan Hart de Keating joue sur le pouvoir des mots. Le slam est une manière de libérer ses émotions enfouies, le but étant d’amener chaque personne à un exercice individuel. « On leur fait prendre conscience du potentiel qu’ils ont et on les encadre pour développer au mieux leurs talents. » Stéphanie Lo-Hun se souvient de la joie éprouvée après un atelier artistique quand les enfants lui ont dit : « “Jamel et toi, vous êtes notre papa et notre maman slam”. Cela nous a vraiment touchés. » Cet espace d’accueil et d’expression artistique mené à bon port par ces deux jeunes continue d’attirer bon nombre de gens. Jamel Colin invite les enfants en vacances scolaires à venir les retrouver au Caudan. Ceux âgés de moins de dix ans devront être accompagnés de leurs parents. Il y a aussi des ateliers sur demande et des ateliers traitant de l’estime de soi. Les deux magiciens des mots espèrent que leur modeste contribution permettra de contribuer au développement et à l’épanouissement de chaque enfant. Retrouvez-les sur Facebook makadam.phylozophy ou à l’adresse email : makadam.phylozophy@hotmail.com

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