Manifestation devant le Parlement : La police s’en remet au bureau du DPP

Une manifestation symbolique prévue devant la State House à Reduit ce samedi

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L’indécision du Central CID sur le sort de Rama Valayden et Raouf Khodabaccus a une nouvelle fois surpris l’équipe légale qui défend les manifestants de la Plateforme pour la liberté d’expression. Si à jeudi, la police ne s’était pas exprimée clairement pour dire si le duo était en état d’arrestation, elle avait néanmoins évoqué des termes comme « charge provisoire » et « vini vandredi pou tir kosyon ».

Mais Mes Sanjeev Teeluckdharry, Anoup Goodary, Rouben Mooroongapillay, Shahzad Mungroo et Haafizah Goolamy, ont une tout autre lecture de l’article de loi relatif à l’Unlawful Gathering. Ils ont fait part de leurs points de vue dans une correspondance adressée au commissaire de police hier matin. C’est à la mi-journée que le DCP Jangi a décidé de laisser le soin au Directeur des Poursuites Publiques de décider de la marche à suivre. « Nous avons convoqué Rama Valayden et Raouf Khodabaccus une nouvelle fois vendredi pour certaines formalités. Plus tard, nous allons décider comment procéder car c’est une longue enquête. Nous n’avons pas retenu de charge provisoire dans l’immédiat », explique le patron du CCID.

Il confirme qu’ une vingtaine de personnes seront interrogées dans cette enquête, mais il n’a pas voulu dire si des députés de l’opposition en font partie. « Nou bizin guete », a-t-il dit. Cependant, il a précisé que les séances d’interrogatoire ne se dérouleront pas quotidiennement. « Certaines personnes seront convoquées l’année prochaine », dit-il.

Ainsi, Rama Valayden et Raouf Khodabaccus sont repartis libres des Casernes centrales, tout comme l’activiste Ivann Bibi et l’ancien député Jean-Claude Barbier, qui ont été interrogés Under Warning par le CCID hier. Eux aussi ont fait valoir leur droit au silence. Alors que Rajen Narsinghen a été informé par les enquêteurs qu’il sera interrogé à une date ultérieure.
Selon Rama Valayden, il a senti une « lame de fond » depuis la manifestation et qui est, « la raison derrière l’interpellation de plusieurs membres de la plateforme ». Il devait déclarer lors d’un point de presse à son bureau hier : « nou fer nou manifestasion, nou asim nou responsabilite ek nou pa per. » Il estime que « les jours du MSM sont comptés ».

Profitant de l’occasion, il a annoncé une manifestation symbolique ce samedi à midi devant la State House à Réduit. « Nous demandons au public de ne pas venir car ce sera un rassemblement restreint. » Cette action a pour but « pou montre sa prezidan la nou degou, li pa posib enn prezidan montre li enn Rubber Stamp ». Il a rappelé que la Plateforme avait envoyé une lettre à Pradeep Roopun pour demander une rencontre avant le vote de l’IBA Act. « Li pa mem Acknowledge resepsion de la let », a-t-il déploré.

De son côté, Jean-Claude Barbier a tenu à remercier les Mauriciens qui soutiennent la plateforme. Concernant le déroulement de son interrogatoire, il a confirmé que Me Cliff Grenade a fait une demande à la police pour obtenir une vidéo dont cette dernière dit être en possession sur le déroulement de la manifestation de mardi.

Bruneau Laurette a rejoint une déclaration de Rama Valayden en mettant en garde ceux dans l’opposition « qui ne veulent faire que du cosmétique dans ce combat sans descendre sur le terrain ». Il a également dénoncé les institutions « ki pe kontrole par enn Remote Control ». Il a lancé un appel aux médias pour s’engager plus dans ce combat contre l’IBA Act. Et de conclure : « Nou pe lager pou defann zot drwa, zot lindepandans ek zot integrite. La press bizin kapav protez so bann sours. »

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