MARCHÉS DES CAPITAUX : S’assurer d’un système juste et transparent, selon la FSC

Un marché des capitaux qui fonctionne bien est vital pour toutes les parties concernées par le développement, a déclaré ce matin Clairette Ah-Hen, Chief Executive de la Financial Services Commission (FSC). C’était lors de l’ouverture d’une conférence à l’hôtel Maritim, Balaclava, organisée conjointement par l’autorité régulatrice du secteur financier non bancaire de Maurice et le comité Croissance et Marchés Émergents de l’International Organization of Securities Commissions (IOSCO GEM), qui regroupe les régulateurs des marchés boursiers internationaux.
« Le rôle du régulateur est important dans la mesure où il doit s’assurer que le système financier soit juste et transparent », a affirmé Clairette Ah-Hen. Le comité Croissance et Marchés Émergents de l’IOSCO a réuni environ une centaine de participants de 37 pays de divers continents pour la conférence du jour consacrée aux besoins et à l’offre de financement à long terme sur les marchés de capitaux ainsi que pour sa réunion annuelle. De hauts officiels du comité ont fait le déplacement à Maurice pour ces réunions de travail. Pami : le président en exercice du comité, Ranjit Ajit Singh, qui est aussi président de la Securities Commission de la Malaisie, le secrétaire général de l’IOSCO, David Wright, ainsi que la responsable de la division Capital Markets and Corporate Governance Service Line de la Banque mondiale, Alison Harwood, et les présidents ou Chief Executives des autorités régulatrices de pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie et d’Amérique latine. Le comité IOSCO GEM est constitué du plus grand nombre d’adhérents (75 % des 95 membres de l’IOSCO). Il a pour tâche de promouvoir le développement et une plus grande efficience des marchés émergents tout en mettant à la disposition de ces derniers des programmes d’assistance technique.
Pour Clairette Ah-Hen, la tenue des réunions de travail/conférence du comité à Maurice est une opportunité non seulement pour les membres de discuter des enjeux confrontant les marchés émergents, mais aussi des possibilités de renforcement de leur coopération. Dans son allocution, elle a mis l’accent sur le développement des capacités à travers la formation du personnel des différentes autorités régulatrices et aussi sur l’éducation financière du public ou des consommateurs de produits financiers offerts par les acteurs des marchés des capitaux. Les marchés, dit-elle, doivent veiller à une allocation effective des ressources financières et le régulateur, lui, a besoin de s’assurer qu’il y ait un équilibre entre les risques et les bénéfices pour les acteurs du marché, d’une part, et entre les besoins de croissance et la réglementation des activités du marché, d’autre part. Clairette Ah-Hen a laissé entendre que beaucoup de progrès a été enregistré ces dernières années au niveau du développement et de la réglementation des marchés, mais qu’il est utile d’avoir un partage de ressources et d’expérience entre régulateurs.
Abondant dans le même sens, le président du comité de l’IOSCO GEM a indiqué que la question de renforcement des capacités figure parmi les priorités du comité compte tenu de la rapidité avec laquelle les marchés se sont développés et se développent. La réglementation doit être au point et les marchés sont appelés à évaluer leur vulnérabilité face aux défis émergents. Ranjit Ajit Singh a aussi fait état du renforcement des capacités institutionnelles.
Se référant au thème de la conférence à l’hôtel Maritim, Ranjit Ajit Singh a déclaré que le financement des petites et moyennes entreprises est d’importance pour les pays émergents et qu’il est impérieux également que des possibilités de financement à long terme soient disponibles. Avec la réglementation accrue des banques dans le sillage de la crise financière, a-t-il poursuivi, il est primordial que les marchés des capitaux puissent offrir des produits de financement à long terme pour les besoins de développement. Les ressources financières requises pour les projets infrastructurels à l’échelon mondial sont conséquentes, a-t-il souligné. « There is a lot of work that we need to do », a-t-il conclu.

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