MARE-D’ALBERT | Deux cadavres dans un verger de litchis – Umyad Ebrahim face à un board médical

– Les médecins décideront s’il pourra faire face à un interrogatoire et une inculpation en justice

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– La police examine ses derniers messages sur les réseaux sociaux pour établir son mode opératoire

Umyad Ayryaz Ebrahim (37 ans) se retrouvera cette semaine face à un board médical, qui aura à décider si « l’homme aux 340 amies sur Facebook » est oui ou non psychologiquement apte à faire face à un interrogatoire et, le cas échéant, à une possible inculpation en justice. Ce présumé psychopathe, qui a enterré ses deux compagnes dans un verger à Mare-D’Albert, est pour le moment interné à l’hôpital psychiatrique de Brown Séquard, car souffrant de dépression depuis quelques jours. Au point de se faire accompagner par un médecin lorsque la police a besoin de lui sur le terrain.

Le suspect a avoué avoir étouffé Hema Coonjoobeharry (40 ans) lors d’une dispute survenue le 15 mai dans sa maison, située au milieu d’un champ de cannes à Mare-D’Albert, car cette habitante de Bambous « ne voulait pas rentrer chez elle ». En épluchant les comptes du trentenaire sur les réseaux sociaux, les enquêteurs sont tombés sur un étrange message posté le jour même du meurtre, et dans lequel le suspect disait : « Mo kontan 1 sel ek mo pa enn playboy. Mo loyal ek mo fier mo ena enn fam ki kontan mwa boukou. Kan kontan sinserman kontan enn sel, pa tal lapat ourit kot enn zour lapat kapav sote. » Un message que la Major Crime Investigation Team (MCIT) soupçonne avoir été adressé à Hema Coonjoobeharry, qui avait quitté sa maison pour venir habiter chez le présumé psychopathe.

Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité qu’Umyad Ebrahim ait éliminé la victime parce que cette dernière ne voulait plus être avec lui, et non le contraire. Après quoi le suspect aurait laissé le cadavre dans la maison, poursuivant ses activités quotidiennes. Ce n’est que lorsque le corps aurait commencé à se décomposer qu’il l’aurait enterrée… Quant à Zaahirah Ramputh, le trentenaire insiste sur le fait qu’elle se serait suicidée, et qu’il l’aurait ensuite enterrée.

Poursuivant leurs investigations sur les comptes Facebook du suspect, la police s’est aperçue que ce dernier avait créé plusieurs faux profils, en se faisant notamment passer pour des femmes, ce qui lui permettait ainsi de se complimenter par le biais de superlatifs tels que « beau mec », « cute » ou encore « hot », postés en prétendus commentaires sous ses photos. Il semblerait également que le « psychopathe » utilisait les réseaux sociaux pour chercher ses futures victimes, avec qui il engageait conversation. D’ailleurs, depuis que l’affaire a éclaté, plusieurs femmes avec qui l’homme avait conversé sur les réseaux sociaux ont exprimé leur soulagement.

« Mo pa ti kone li koumsa. Li ti paret korek ek dou. Nou ti pe chat ek li, li ti pe avoy mwa bann ti mesaz romantik. Li ti dir mwa so madam inn desede ek li tousel », confie d’ailleurs une internaute. D’après les enquêteurs, l’homme aurait ainsi courtisé quelques femmes, ayant même eu des rapports sexuels avec quelques-unes d’entre elles. « Nou ti o kouran so bann rol ek bann fam. Li enn playboy », nous a confié le beau-frère du suspect samedi dernier.

Par ailleurs, la MCIT a souhaité examiner le cellulaire d’Umyad Ebrahim, dont l’intéressé dit ne pas se souvenir où il l’a rangé. Les enquêteurs comptent vérifier s’il était en contact avec d’autres femmes portées disparues. Si le mobile n’est pas retrouvé, l’équipe de l’ASP Seebaruth se tournera alors vers la justice pour, ensuite, solliciter la compagnie de télécommunication où le suspect a enregistré son numéro.

A noter que la police est également en possession d’une liste de femmes âgées de 20 à 50 ans portées disparues ces derniers mois. Elle n’écarte pas la possibilité que d’autres cadavres puissent avoir été enterrés dans le verger, depuis sous surveillance policière. Ce dernier étant assez vaste, les policiers auront recours à des chiens renifleurs lundi.

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