Mare d’Albert – Le verger de barbe bleue : Le « psychopathe » apte à comparaître

Umyad Ebrahim (37 ans) inculpé sous une double accusation provisoire d'assassinat après les conclusions du panel médical, qui l’a examiné

Le présumé psychopathe Umyad Ebrahim (37 ans) répondra de ses crimes après qu’un panel médical a estimé qu’il peut faire face sur le plan psychologique à un interrogatoire policier.

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Le suspect – disant souffrir de dépression – était admis à l’hôpital psychiatrique de Brown Séquard depuis le 20 mai. Les médecins ont pris en compte plusieurs facteurs comme le fait qu’il répondait d’une manière logique même s’il est peu loquace. Qui plus est, il ne se montre pas violent envers ses interlocuteurs.

Après les conclusions d’un panel médical communiquées aux enquêteurs hier après-midi, la Major Crime Investigation Team (MCIT) l’a immédiatement conduit au tribunal de Mahébourg et il a été inculpé sous une double accusation provisoire d’assassinat. Puis, la police l’a emmené au centre de détention d’Alcatraz où il a passé sa première nuit en cellule. Il fera face à un interrogatoire serré où il devra répondre de plusieurs aspects de l’enquête toujours en suspens. Il devra confirmer s’il y a d’autres cadavres dans le verger maudit où il avait enterré ses amantes Zaheera Ramputh et Hema Coonjoobeharry, toutes deux âgées de 40 ans. La police a noté qu’il avait communiqué sur les réseaux sociaux avec au moins une autre femme résidant le Nord portée disparue. Umyad Ebrahim a maintenu jusqu’ici qu’il n’a enterré que deux personnes.

La MCIT croit être en présence d’un présumé psychopathe car le suspect calculait chacune de ses moindres actions, entre autres manières de procéder. Il a ainsi pris possession d’une maisonnette dans un verger à Mare D’Albert qui appartient à une femme résidant à l’étranger. Et pas que : Umyad Ebrahim quittait rarement le lieu de son domicile. De surcroît, on le connaît sous plusieurs noms ou sobriquets dans la localité, ce qui tend à consolider le profil du côté de l’enquête policière.

D’ailleurs, il ne fréquentait personne. C’est sur les réseaux sociaux qu’il affichait son « charme » pour appâter ses victimes. L’une des premières à tomber dans son jeu est Zaheera Ramputh, qui a quitté son compagnon à Vallée des Prêtres pour aller séjourner dans un coin perdu. La police soupçonne que le suspect, lui, aurait menti sur l’état du logement – qui est dépourvu d’eau et d’électricité. La quadragénaire aurait été séquestrée. Après sa mort, il l’a enterré dans le verger avec ses effets personnels, estime-t-on. La MCIT soupçonne qu’il s’agit là d’un meurtre – et non d’un suicide comme l’affirme Umyad Ebrahim. Sinon, ce dernier n’aurait pas hésité à contacter la police ou encore les proches de Zaheera Ramputh. De plus, il utilisait le cellulaire de la victime pour répondre aux messages, faisant accroire qu’elle était encore en vie.

En ce qui concerne Hema Coonjoobeharry, la MCIT soupçonne qu’Umyad Ebrahim lui aurait fait accroire qu’ils se renderont au Canada. Raison pour laquelle cette habitante de Bambous a apporté avec elle son acte de naissance et son passeport. En découvrant la vérité sur le suspect, elle aurait voulu partir, mais le trentenaire l’a étouffé, puis il l’a enterré. Le présumé psychopathe a aussi balancé deux cellulaires du pont Cavendish à Mahébourg dont l’un a pu être retrouvé. Toutes ces actions poussent la police à croire qu’elle a en face un calculateur et meurtrier présumé et non un quidam qui n’a plus toute sa tête…

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