Maurice intensifie sa campagne

Maurice a abrité mercredi et jeudi un atelier destiné à la formation des Agents de l’éducation pour lutter contre le dopage. L’ouverture de ces deux jours de formation a été effectuée par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden, à l’hôtel Le Victoria, Pointes-aux-Piments, en présence du président du Comité olympique mauricien (COM), Philippe Hao Thyn Voon. Elle a culminé hier avec la réunion du conseil de l’Organisation régionale antidopage océan Indien (ORAD) présidée par le Comorien Ahmed Djaffar, également secrétaire général du Comité olympique de l’archipel.
La tenue de cet atelier suivi de la réunion du conseil de l’ORAD voit l’arrivée de la responsable d’éducation de l’Agence mondiale antidopage (AMA), la Canadienne Erin Tedford, qui sera assistée de son compatriote Kerwin Clarke. Le directeur régional de l’AMA, le Sud-Africain Rodney Swingelaar, devrait lui aussi intervenir, a indiqué Ram Lollchand, directeur des Sports au MJS et membre de l’ORAD depuis décembre 2014. Vivian Gungaram, secrétaire général du COM, et le directeur de cabinet au MJS, Virendra Dabee, entre autres, étaient présents.
L’atelier accueille cinq stagiaires mauriciens et quatre autres de Djibouti, des Comores, Seychelles et de Madagascar, alors que La Réunion était  présente en tant qu’observatrice. Mais le comité antidopage de La Réunion a été invité à rejoindre les cinq pays de la zone pour assister à la tenue du conseil de l’ORAD. « C’est un rapprochement jugé nécessaire vu le rôle et l’engagement de l’île soeur dans le combat contre le dopage dans la région », a soutenu Ram Lollchand dans son intervention. Cinq membres du conseil de l’ORAD participent également à l’atelier, soit 14 stagiaires au total.
Maurice abrite pour la troisième fois le conseil exécutif de l’ORAD après 2007 et 2010. Un engagement qui démontre, selon le président de cette instance, Ahmed Djaffar, « combien elle est impliquée dans la lutte antidopage ». « Tous les cinq pays de la zone ont ratifié la convention de l’UNESCO et sont en règle avec l’Agence mondiale antidopage. Il faut maintenant mutualiser le travail et privilégier la sensibilisation aux méfaits du dopage à travers l’éducation, qui est notre priorité ». Il était convenu depuis l’an dernier, a-t-il rappelé, que cet atelier se tiendrait à Maurice pour aider à l’éradication du dopage dans le sport.
Pour le Sud-Africain Rodney Swingelaar, il ne fait pas de doute que Maurice a toujours entretenu des liens étroits avec l’AMA étant déjà représentée sur cette instance (ndlr : Ram Lollchand depuis mars 2014). Il a salué l’étroite collaboration qui unit le COM au MJS dans le combat contre le dopage. Il est aussi d’avis que les tricheurs continueront d’exister tant que leurs motivations à faire du sport seront déviées de leur objectif par leur soif de popularité dopée qui plus est par la télévision.
Il a indiqué que lors d’une récente rencontre effectuée avec les membres du comité d’organisation des Jeux Olympiques 2020 au Japon, on l’interrogea sur la signification du sport en Afrique. « Je répondis que c’est la culture de l’intégrité, une source d’inspiration pour tous ces pays et communautés qui se servent du sport comme tremplin pour se forger un avenir serein. Et notre travail est justement de les aider à avancer sans passer par des raccourcis. Car c’est le travail qui paye. Je crois que Maurice en est consciente depuis déjà longtemps. Il y a de temps en temps un cas positif de dopage. Mais chaque cas est un cas de trop. Enough is enough ! We need to ensure that our athletes understand that it’s not only an issue of pride, economic or politics, but that to be role model for the youth », s’est-il exclamé.
Lui succédant, le ministre de la Jeunesse et des Sports a rappelé que Maurice a signé et adopté officiellement la convention internationale contre le dopage en octobre 2005 et qu’elle agit depuis en ligne avec l’AMA et la convention de l’UNESCO. Il a fait ressortir que depuis 2003, donc année de la mise en place de l’unité de lutte contre le dopage (Organisation nationale antidopage — ONAD), Maurice effectue des contrôles avant et durant les compétitions sportives organisées à Maurice ou ailleurs.
L’ONAD est placée sous la responsabilité d’un agent accrédité par l’AMA. Elle a effectué une cinquantaine de contrôles financés en partie par l’ORAD et l’AMA durant les douze derniers mois. L’ONAD avait formé, en mai 2015, 14 nouveaux agents de contrôle antidopage par deux experts sud-africains grâce au soutien du directeur régional de l’AMA, Rodney Swigelaar, à qui le ministre a exprimé ses remerciements.
En 2009 et 2013, l’AMA et l’ORAD ont organisé deux ateliers de perfectionnement aux Seychelles pour une remise à niveau des connaissances des agents. L’an dernier, grâce au soutien financier de l’UNESCO et en collaboration avec le COM, le MJS avait tenu six ateliers de travail sur les dangers du dopage et touché 1 200 sportifs de haut niveau dans le contexte des 9es Jeux des îles.

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