Mauritius Leaks : « L’ICIJ a créé une fausse perception du centre financier mauricien »

L’Association of Trust and Management Companies (ATMC) et Global Finance Mauritius (GFM) considèrent que « la façon dont l’International Consortium of Investigative Journalists a présenté ses articles crée une fausse perception de Wrongdoings concernant le centre financier mauricien ». Les opérateurs de l’Offshore regrettent l’amalgame  « de fausses informations », à savoir que le GBC1 n’est qu’un véhicule pour prendre avantage des traités fiscaux et ne pas payer d’impôts, ainsi que des informations prises « hors contexte ».

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L’ATMC et le GFM, qui considèrent que l’ICIJ pourrait avoir obtenu ses informations « de manière illégale », condamnent par conséquent « la publication d’informations confidentielles et les articles qui en découlent, qui semblent ne viser qu’à ternir la réputation de Maurice en tant que centre financier international crédible et réputé dans la région ». Les deux institutions, qui représentent l’ensemble des opérateurs du centre financier mauricien, soulignent qu’elles travaillent en étroite collaboration avec les autorités et soutiennent pleinement toutes les actions nécessaires devant être entreprises pour défendre l’intégrité de la juridiction de tels rapports, qui sont « non fondés et préjudiciables ».

L’ATMC et le GFM estiment : « the articles derogatively describe Mauritius as a “tiny Indian Ocean tax haven” supposedly assisting multinational companies to avoid paying tax in Africa. This is a complete fallacy and at best demonstrates that the authors are totally misguided about the role that Mauritius plays in promoting trade and investments into Africa. » Elles ajoutent qu’en tant que centre financier international, Maurice a contribué positivement à la croissance de plusieurs pays en développement dans la région . « En mettant en place un environnement propice aux affaires, doté d’un cadre juridique solide, d’un bassin de travailleurs qualifiés et d’une économie stable, Maurice joue un rôle déterminant dans la facilitation du flux d’investissements directs étrangers (IDE) de qualité en Afrique. » Citant le Rapport sur l’investissement dans le monde 2019 de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), elles observent que Maurice a contribué à hauteur de USD 46 milliards environ en investissements étrangers directs en Afrique en 2018.

De plus, la CNUCED a reconnu le rôle actif de Maurice dans le développement du continent par le biais de Special Economic Zones (SEZ) dans divers pays africains et continue à innover dans ce domaine. « Cela a entraîné la création d’emplois et le développement d’infrastructures et d’activités dans ces pays. Enfin, et surtout, toutes les entreprises africaines bénéficiaires des investissements étrangers directs paient des impôts sur place, que les investissements soient réalisés à Maurice ou non », est-il souligné.

L’ATMC et le GFM relèvent que sur le plan local, le secteur des services financiers a joué et continue de jouer un rôle important dans l’amélioration du niveau de vie de la population. « Les personnes de milieux modestes ont eu la possibilité de progresser plus rapidement dans leur mode de vie grâce à l’emploi dans ce secteur. Le secteur a également veillé à ce que la méritocratie et le talent soient reconnus, contribuant ainsi à réduire l’exode des cerveaux de nos professionnels », disent-ils, avant de souligner qu’en tant que secteur vital de l’économie mauricienne, le Global Business Sector a réussi à créer des emplois à forte valeur ajoutée. « Ce secteur, y compris le secteur bancaire, emploie directement plus de 15 000 professionnels. Indirectement, il contribue à l’économie en offrant du travail et des opportunités aux chauffeurs de taxi, aux restaurants, aux hôtels et à la presse par le biais de la publicité. Plus important encore, le secteur financier a contribué à accroître les réserves en devises étrangères, contribuant ainsi de manière positive à la balance des paiements et à la préservation de la stabilité de la roupie mauricienne. »

Le communiqué rappelle que Maurice s’est « toujours engagée à respecter intégralement les normes internationales et les meilleures pratiques en vigueur » dans le monde des affaires et dans le secteur financier, et ce au sens large. « Il est considéré comme totalement conforme aux normes de l’OCDE en matière de transparence et d’échange d’informations à des fins fiscales. » Pour étayer leurs dires, ils citent des récentes évaluations de l’ESAAMLG,  de la Banque Mondiale, du Global Competitiveness Index et de Forbes. « In addition, investors in Mauritius are also able to benefit from an efficient banking system, one of Africa’s leading and most innovative Stock Exchanges, modern infrastructure, an investment friendly regulatory regime and a skilled and bilingual workforce adding to the attractiveness of the jurisdiction to investors. »

Le communiqué souligne également que les investisseurs à Maurice peuvent bénéficier d’un système bancaire efficace, d’une des bourses les plus innovantes d’Afrique, d’une infrastructure moderne, d’un régime de réglementation favorable à l’investissement et d’une main-d’œuvre qualifiée et bilingue, renforçant l’attrait de la juridiction pour les investisseurs. « Nous réaffirmons que Maurice a toujours travaillé en toute transparence et que le secteur privé a toujours respecté les meilleures pratiques internationales pour faire en sorte que le pays et ses partenaires en bénéficient », soulignent les deux institutions. L’ATMC et le GFM disent enfin travailler en étroite collaboration avec les autorités et soutenir pleinement toutes les actions nécessaires devant être entreprises pour défendre la juridiction de tels rapports « non fondés et préjudiciables ».

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