MÉMORANDUM — Federation of Sea Fishermen Associations : Impatience des pêcheurs avec leurs demandes au ministre

La Federation of Sea Fishermen Associations a soumis une liste comprenant 17 requêtes au nouveau ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo. Cette démarche fait suite aux discussions engagées avec son prédécesseur, Prem Koonjoo.

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La fédération, nouvellement mise sur pied, a dressé sa liste de priorités sur laquelle figurent notamment une compensation aux pêcheurs retraités et l’annulation des dettes auprès de la Development Bank of Mauritius.
Lancée il y a quelques mois, la Federation of Sea Fishermen Associations, regroupant l’Asosiasion Peser Lakot et l’Asosiasion Peser profesionel e artisanal, avait engagé des discussions avec le ministère de tutelle et devait soumettre son mémorandum en vue d’établir un plan de travail. Entre-temps, il y a eu les élections. C’est donc au nouveau ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo, que le document a été remis la semaine dernière.

Sur cette liste figurent 17 demandes. Parmi, citons l’accès au lieu de travail. Les pêcheurs ont en effet évoqué les difficultés rencontrées dans certains endroits pour pouvoir se rendre à la mer, et ce en raison de la présence de terrains privés et de l’État qui leur bloque le passage. Il est demandé au ministère de s’assurer que les pêcheurs peuvent circuler librement pour se rendre sur leur lieu de travail.

La fédération réitère également sa demande pour que les emprunts auprès de la DBM soient “write off” car les pêcheurs ont des difficultés à honorer leurs engagements étant donné la situation « difficile » en raison, notamment, du changement climatique. Ces emprunts avaient été faits auprès de la DBM pour l’achat de bateaux, selon une politique du gouvernement, il y a très longtemps. Pour l’heure, l’allocation de mauvais temps est directement déduite pour rembourser la DBM. Ce qui fait que les pêcheurs, ayant des dettes, ne touchent pas cette allocation. Ils s’appuient sur le fait que, par le passé, les dettes des planteurs et des éleveurs de porc, notamment, avaient été rayées auprès de cette banque en raison de conditions difficiles.
Parmi les autres demandes, on retrouve également une surveillance renforcée dans notre zone économique exclusive, afin de contrer la pêche illégale par des bateaux étrangers. Dans ce contexte, la fédération suggère également de revoir les accords de pêche, considérés au détriment des pêcheurs locaux, avec les pays étrangers. La pollution dans la région de Roche-Bois et Baie-du-Tombeau, la construction d’hôtels, de “boat house” et des travaux publics, ainsi que l’organisation de compétitions nautiques comme le kite surf, affectant l’activité des pêcheurs, sont aussi abordés.

La fédération réclame également une compensation pour les pêcheurs à la retraite. Elle demande ainsi au gouvernement de reconnaître leur contribution à l’économie du pays, au lieu de les « jeter comme de la vieille ferraille », après 30 à 40 ans à travailler en mer. De même, il est souhaité que le ministère éclaire les pêcheurs sur la situation du Fishermen Investment Trust, où ils ont des actions et où le gouvernement avait injecté de grosses sommes d’argent. Idem pour le Fishermen Welfare Fund, qui doit être revu selon la fédération. Celle-ci demande également de considérer une politique en faveur des pêcheurs pendant la période de fermeture de la pêche à l’ourite, du 15 août au 15 octobre, chaque année.

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