MEURTRE DE BASSIN CAHIN : Loulou ek Léroi ti jette enn madam dans kovil, a déclaré Mardaye Kalinghee

Lors de la première partie de son interrogatoire Under Warning au QG de la Major Crime Investigation Team (MCIT), Nawshad Chukory, aussi connu sous le nom de Loulou, a rejeté systématiquement les accusations portées contre lui. Le suspect, qui a retenu les services de Me Divianee Dewnarain, devait également nier toute connexion avec Mardaye Kalinghee, alias Fille et habitant Morcellement St-André, et qui a fait des aveux à la police sur le meurtre de Mantee Murchoyea, habitant de Petite-Rivière, dont le corps découpé en treize morceaux avait été jeté dans un bassin d’irrigation à Petit-Verger. Me Dewnarain a signifié son intention de déposer une motion devant le tribunal de Bambous en vue de la remise en liberté provisoire de son client devant l’absence de preuves formelles liant Loulou aux événements dramatiques du dimanche 23 février de Chebel à Bassin Cahin, Petit-Verger en passant par un champ de cannes à Plaine-des-Papayes.
Nawshad Chukory, qui est en détention policière sous une accusation de meurtre depuis vendredi dernier, a été confronté à son emploi du temps pour le dimanche 23 février dernier, le jour du crime odieux de Bassin Cahin. Il a contesté de manière catégorique la version des faits consignée par Mardaye Kalinghee, qui a été Remanded to Jail depuis la semaine dernière. Il a classé ces détails sur le compte des mensonges alors que Mardaye Kalinghee soutient que son rôle dans le déroulement de ce meurtre sur fond de sorcellerie, de jalousie et de vengeance a été de premier plan.
Mardaye Kanlinghee affirme que dans l’après-midi du 23 février, Loulou est venu la chercher chez elle à Morcellement Saint-André en vue de l’emmener sur un lieu de culte dans les régions basses des Plaines-Wilhems. La voiture est de couleur « gris-nwar ». A ce jour, les limiers, menés par le tandem composé du chef inspecteur Dieudonné Gérard et de l’inspecteur Ranjit Jokhoo, n’ont procédé qu’à la saisie d’un « van lekol » immatriculé 690 FB 08, utilisé pour assurer le déplacement du groupe de Chebel à Plaine-des-Papayes et retour sur Petite-Rivière. Des démarches ont été initiées en vue de retrouver des indices menant à la voiture en question.
« Laba (dans ce lieu de culte), Loulou avek Léroi ti tire enn madam dan enn van ek finn zette li dans kovil. Loulou ti pe tini madam-là létan ti pe kasse koko, limon avek canfe lor madam-là pour fer servis », a ajouté Mardaye Kalinghee dans son récit sur cette première étape du meurtre de Mantee Murchoyea, qui semblait groggy à ce moment précis selon les faits rapportés par cette même suspecte.
Mardaye Kalinghee ajoutera qu’après ce rituel dans le lieu de culte en présence de Cathaye Mootien, aussi connue sous le nom d’Ayama et âgée de 79 ans, les deux compères, Loulou et Léroi, devaient aider à ramener la victime dans le van, qui était garé à l’extérieur. Loulou n’a pas bronché devant cette énumération de détails et devait tout simplement déclarer aux enquêteurs de la MCIT « tou sala manti sa » en ajoutant qu’il n’avait aucune connexion avec Mardaye Kalinghee. Il s’est appesanti sur le fait qu’il ne connaît pas Mardaye Kalinghee et qu’à aucun moment, il ne l’a rencontrée. Il rappelle également avec force que son accusatrice n’avait pu le désigner lors d’une parade d’identification organisée par la police il y a environ deux semaines.
Pourtant, la dénommée Fille, qui affirme avoir perdu connaissance à deux reprises alors que la victime était découpée en morceaux, revient encore à la charge sur la séquence du crime à Plaine-des-Papayes avec accent sur la présence de Loulou sur les lieux. Avant d’arriver dans le champ de cannes dans le Nord, le groupe s’était arrêté tout près d’un autre bassin d’irrigation sur la route pour d’autres rites de magie noire. Il était alors environ 18 h ce jour-là.
Mardaye Kalinghee a décrit tous les faits et gestes attribués au dénommé Loulou lors de la deuxième partie du crime dans un champ à côté d’un cimetière. La description est des plus graphique. « Apré finn al Plaine-des-Papayes kot finn al dan enn caro canne kot simetier. Loulou ti pe trapp madam-là so zépol et Léroi ti trape madam-là so lipied pou amenn li la-bà. Letan ti pe decoupe li en plizir morso, Loulou ti pe atrapé ek tini lekor. Loulou finn ouver sak plastik ek mett bann bout lekor dan sa sak-là. Loulou finn oussi donn coup de main pou zett bann sak-là dans van Léroi. Bann linze madam-là finn découpé ek finn zett zot dan sak plastik », a-t-elle déclaré.
Nawshad Chukory est resté de marbre lors de la lecture de ces extraits de la déposition de Mardaye Kalinghee et en guise de réponse, il a tout simplement soutenu que « mo pa mem konne dimounn ki pe dire sa. Mo pa konné ki fer li pe dir sa ». L’interrogatoire du présumé meurtrier devra reprendre dans les prochains jours alors que dans la journée, il a rendez-vous avec un des médecins légistes de la police pour un examen complet.
La prochaine étape de cette enquête devrait logiquement être l’interrogatoire de la dénommée Finoune, dont le nom a été cité en toile de fond de ce drame et notamment par la dénommée Ayama. Mais avant d’entreprendre cet exercice crucial, la MCIT pourrait procéder à une nouvelle vérification de certains faits auprès des proches du receveur d’autobus au sujet de ses relations extraconjugales avec la victime et les répercussions au sein de sa famille.

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