MEURTRE DE CÉDRIC MATOMBÉ AU BOUCHON : J’avais décidé de l’attaquer pour avoir des relations avec la fille, a déclaré Ferino Calou

Le procès intenté à Ferino Calou pour le meurtre de Cédric Matombé a été entendu ce matin aux Assises. L’accusé a plaidé coupable d’une charge réduite de “manslaughter”. Lors de son arrestation, ce pêcheur de 41 ans avait déclaré avoir vu deux jeunes sur la plage se diriger vers un endroit tranquille. À ce moment, il avait « décidé d’attaquer le jeune garçon afin d’avoir des relations avec la fille ».
L’accusé ayant plaidé coupable, seuls deux témoins ont été appelés à la barre, soit le District Clerk et le Main Enquiring Officer dans cette affaire. Sunilduth Ghoorbin, Principal Court Officer de la Cour de District de Grand-Port, a présenté en Cour l’arme du crime, qui avait été produite lors de l’enquête préliminaire. Il s’agit du pied-de-biche que Ferino Calou avait utilisé pour tuer Cédric Matombé. Par ailleurs, l’ASP Seebaruth a produit le rapport de l’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin, les rapports du Forensic Science Laboratory ainsi que les photos prises lors de l’exercice de reconstitution des faits. L’ASP Seebaruth a par la suite lu les dépositions de l’accusé à la police après son arrestation.
Cette affaire remonte au 7 novembre 2010. Après avoir surpris un jeune couple en train de flirter sur la plage du Bouchon, situé au fin fond de Plaine-Magnien, Fleurino Calou avait fracassé le crâne du garçon avec un pied-de-biche avant d’abuser de la jeune fille. Le corps de Cédric Matombé, un jeune collégien de 17 ans fréquentant un établissement curepipien, avait été retrouvé dans un terrain en friche à proximité de la plage du Bouchon. Le jeune homme avait obtenu la permission de ses parents pour une sortie la veille. Les deux jeunes s’étaient rendus à un anniversaire dans un campement et avaient passé la soirée dans un bungalow non loin de la plage. Le lendemain matin, ils étaient partis faire un tour non loin de la plage, et c’est là qu’ils auraient été surpris par l’accusé.
« Zot ti pe maye, ti pe marse. Mo tin fini fer lespri pou atak garson-la paski mo ti anvi gayn relasyon avec tifi-la. Mone ale lakaz kot mwa, mone ale pran la pince mone retourne », avait déclaré Ferino Calou à la police.  Après les avoir surveillés durant plus d’une heure, Fleurino Calou s’est approché du couple. Il s’est alors attaqué au garçon par-derrière, lui infligeant deux coups aux tempes avec la barre métallique. Sa victime est alors tombée par terre. Alertées par les cris de détresse de la jeune fille alors que l’accusé la violait, des personnes se trouvant sur la plage sont venues à son secours. Fleurino Calou a alors pris la fuite mais a été vite rattrapé par la police dans une maison abandonnée, où il s’était réfugié. L’arme du crime avait déjà été retrouvée sur lui et il est passé aux aveux.
L’accusé est défendu par Me Rishi Bhoyroo alors que la Poursuite, elle, est représentée par Me Medhaven Armoogum. Le juge Benjamin Marie-Joseph a réservé sa sentence.

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