Meurtre de Kistnen Veerabudren : la victime avait agressé sa fille avant la dispute conjugale fatale

La fille de Kistnen Veerabudren, âgée de 12 ans, a donné davantage de précision à la police sur les circonstances ayant conduit sa mère, Swasti Ramsalia (38 ans), à poignarder son père (45 ans) mardi.

- Publicité -

La mineure a confirmé que la suspecte était une femme battue et qu’elle aussi subissait les coups du quadragénaire en quelques occasions. Selon la fillette, le jour du drame, elle se trouvait seule à la maison alors que sa mère était sortie. Son père était très mécontent de cette absence, et devait lever la main sur elle. Entre-temps, Swasti Ramsalia est rentrée et elle l’a défendue.

Selon la police, Kistnen Veerabudren faisant une crise de jalousie en accusant sa moitié d’avoir rencontré un autre homme. Elle a nié cette insinuation et la dispute a dégénéré quand Kistnen Veerabudren a accusé la trentenaire de donner de l’argent à son « rival ». Il lui a alors réclamé de l’argent.

La mineure dira que dans un premier temps, son père a frappé sa mère avec ses mains et par la suite, il s’est saisi d’une planche à découper pour l’agresser. Ne pouvant plus endurer les coups, Swasti Ramsalia a pris un couteau pour faire peur à son mari. La suspecte a déclaré à la police que son mari a continué à la frapper. Elle lui a alors poignardé à l’abdomen. « Monn pik li pou defann mwa », a-t-elle fait comprendre à la Criminal Investigation Division de Vacoas.

D’ailleurs, elle a montré ses ecchymoses aux enquêteurs pour expliquer les circonstances de son acte et devait faire remarquer qu’elle ne s’est pas sauvée après avoir poignardé Kistnen Veerabudren.

Lorsqu’ils sont arrivés mardi après-midi, les officiers ont trouvé Kistnen Veerabudren étalé sur le sol avec du sang sur le corps. Le Samu l’a transporté à l’hôpital Victoria à Candos où il a rendu l’âme peu après. Swasti Ramsalia s’est, elle, fait soigner avant d’être arrêtée par la police. Entre-temps, des éléments du Scene of Crime Office ont saisi le couteau taché de sang et la planche à découper dans la maison du couple. Ces objets ont été envoyés pour analyse au Forensic Science Laboratory.

Après son interrogatoire dans la soirée de mardi, elle a été traduite devant le tribunal de Curepipe mercredi et une accusation provisoire de meurtre a été retenue contre elle. La police ayant objecté à sa remise en liberté conditionnelle, elle demeure en détention préventive jusqu’au 22 janvier.

Par la suite, elle a participé à un exercice de reconstitution des faits à Ligne Berthaud, Vacoas, où elle a expliqué à la police les circonstances de son acte. Alors que la police l’escortait vers un 4×4, sa belle-sœur, en pleurs, n’a pu s’empêcher de l’enlacer pour quelques secondes. « Enn fam ki pass boukou martir sa », a-t-elle dit aux membres des médias présents.

Quant à la fille du couple a été prise en charge par un de ses proches. Elle a reçu la visite d’un psychologue pour l’aider. Cette enquête se déroule sous la supervision de l’ACP Rassen.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -