MEURTRE D’UN HANDICAPÉ EN 2013: Vingt-cinq ans de prison pour Jean Jonathan Catherine

Jean Jonathan Catherine, 21 ans, était poursuivi devant les Assises pour le meurtre de Nykos Antonio Babet – un handicapé moteur de 35 ans –, commis en juillet 2013 à Vieux-Grand-Port lors d’un vol de carte bancaire ayant mal tourné. Le juge Benjamin Marie-Joseph l’a condamné hier à 25 ans de prison.
Jean Jonathan Catherine avait plaidé coupable sous une charge de “manslaughter”. Me Deepak Rutnah, son homme de loi, devait réclamer la clémence de la cour, affirmant que c’est l’ex-épouse de la victime qui avait « monté un plan » pour dérober l’argent de la victime et que Jean Jonathan Catherine « n’avait aucune intention » de tuer.
Ce sont les hurlements de détresse de Nykos Antonino Babet qui avaient ameuté le voisinage rue Margéot, à Vieux-Grand-Port.
La mère de la victime, Marlène Babet, 55 ans, s’était absentée un moment et était en route pour récupérer la fille de Nykos, Elisa, 8 ans, à la sortie de l’école lorsqu’elle a entendu les cris de ses voisines, qui lançaient « dimoun pe touye to garson ». En rentrant dans sa maison, rue Margéot, à Vieux-Grand-Port, elle devait alors trouver son fils maculé de sang, immobile et portant des blessures sur le torse.?La fille aînée de Nykos, Elsa, 13 ans, est alors rentrée de l’école et devait elle aussi être témoin de la scène. L’ex-femme de la victime et mère des deux filles aînées, Sherlaine Hellene, avait été aperçue en train de se précipiter hors de la maison le jour des faits allégués. C’est à bord d’un véhicule de la police de Vieux-Grand-Port que la victime avait été transportée à l’hôpital le plus proche.?L’ex-épouse avait déserté le toit conjugal peu de temps après un accident ayant causé le handicap de Nykos et avait quitté la victime pour se mettre en ménage avec un autre homme, avec qui elle avait eu un enfant. Elle devait par la suite quitter son concubin pour se mettre cette fois en concubinage avec l’accusé, Jean Jonathan Catherine. Ce dernier a écopé à plusieurs reprises de diverses peines pour des affaires de vol, kidnapping et séquestration, ce qui lui a valu plusieurs séjours en prison. Il venait d’ailleurs, deux mois à peine avant le drame, de recouvrer la liberté.
Selon les informations disponibles dans le dossier à charge, l’ancienne épouse de la victime et son concubin, Jean Jonathan Catherine, avaient mis sur pied un plan pour voler ce jour-là la carte bancaire de Nykos Babet afin de retirer de l’argent de son compte. Ce dernier allait en effet toucher une prime d’assurance de Rs 1,5 million. Mais la situation devait mal tourner, Jean Jonathan Catherine et Nykos Babet commençant à se disputer. C’est alors que, pris dans un tourbillon de colère, Jean Jonathan Catherine avait asséné plusieurs coups de couteau à Nykos avant de prendre la fuite. Le lendemain, il s’était toutefois rendu à la police.
Dans sa plaidoirie, Me Rutnah s’était attardé sur le fait que Jean Jonathan Catherine s’était laissé « influencé » par sa concubine, qui avait planifié de voler l’argent de son ex-époux.

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