MEURTRE DE STACEY HENRISSON : Jayraj Sookur reconnu coupable

Le verdict des assises est tombé vendredi après-midi 5 février dans le procès intenté à Jayraj Sookur pour le meurtre de sa belle-fille Stacey Henrisson, âgée de 17 ans au moment des faits. Il a été reconnu coupable par une majorité de sept contre deux après deux heures trente de délibérations par le jury après le summing-up du juge Benjamin Joseph qui a présidé ce procès et rappelé aux jurés leur devoir, leur responsabilité et les éléments qu’ils doivent prendre en compte pour se faire leur opinion.
C’est en l’absence de Béatrice Rouillon-Sookur, la mère de Stacey Henrisson et l’épouse de Jayraj Sookur, qui n’a montré aucune émotion, que ce dernier a entendu le verdict prononcé par le président du jury devant une salle comble : “Jayraj Sookur est reconnu coupable du meurtre de Stacey Henrisson à sept contre deux.”
À la demande de l’homme de loi de Jayraj Sookur, Me Avineshwar Dayal, l’audience a été ajournée au 11 février quand la sentence sera prononcée. après les
Ce procès long de quatre semaines a été riche en enseignements pour les membres du jury avec plus de cinquante témoins à la barre dont ceux déterminants, du Main Enquiring Officer, de la police le DI Vally, de l’oncle de la victime, Clude Henrisson; de Maurice Vigier de Latour, et celle troublante de la mère de Stacey, Béatrice Rouillon-Sookur, du chauffeur Ramdassen Tani, déjà condamné pour complicité de meurtre dans cette affaire; de Lisette Parathan, une voisine.  À l’ouverture du procès le 12 janvier dernier, Jayraj Sookur avait plaidé non coupable. D’emblée, la poursuite s’est appuyée sur l’argument que le mobile du crime restait l’héritage de Stacey Henrisson et que l’accusé avait décidé de se débarrasser d’elle.
La plaidoirie devant les jurés de Me Mehdi Manrakhan, Principal State Counsel, a été catégorique à l’effet que c’était un crime prémédité avec le seul but de se procurer son argent. Quant à la défense animée par Me Dayal, elle a mis l’emphase sur la brutalité policière alléguée contre son client et elle s’est demandé pourquoi personne n’a rien fait si Stacey Henrisson était vraiment en danger. Ce procès n’a pas épargné la mère de la victime Béatrice Rouillon-Sookur accusée par la poursuite de n’avoir pas été une mère exemplaire et d’avoir été moralement responsable de la mort de Stacey. Finalemnt, les jurés ont suivi l’avocat du Parquet et trouvé Jayraj Sookur “guilty as charged of murder.”
Pour rappel, c’est partiellement dénudée dans un sac en plastique jeté au fond d’un ravin à Plaine-Champagne que Stacey Henrisson avait été retrouvée le 13 mai 2012, le corps en état de décomposition quand il a été découvert par des randonneurs. Deux suspects ont été arrêtés quelques jours plus tard, Jayraj Sookur, compagnon de la mère de Stacey Henrisson accusé de meurtre, et son chauffeur Ramdassen Tany pour complicité dans ce meurtre.
 
TENTATIVE DE MEURTRE : Deux habitants de Cité La Cure activement
recherchés
Deux individus, qui étaient en voiture, ont renversé un homme alors qu’il était à moto, puis l’ont agressé à coups de sabre ce matin-là, à hauteur de la rue St-Joseph à Terre Rouge. Ils l’ont ensuite abandonné sur place et ont pris la poudre d’escampette en voyant arriver des passants. C’est le calvaire qu’aura vécu un agent de sécurité de 27 ans, ce lundi 1er février, selon sa déclaration aux enquêteurs de la brigade criminelle de Terre Rouge de son lit d’hôpital, quelques heures après son agression. 
Deux habitants de Cité La Cure, communément appelés “Ti Quirin” et “Tortue”, sont activement recherchés. Une opération spéciale avait été montée à 4h mardi matin dans leur localité, avec la participation du personnel de la Special Supporting Unit, des membres de la Police Dog Unit, des forces régulières et de la brigade criminelle de Terre Rouge. Cependant, elle ne s’est pas avérée concluante car les deux individus ne se trouvaient ni chez eux ni dans la localité. Les forces de l’ordre n’ont pas non plus obtenu de renseignements supplémentaires leur donnant une estimation où ces derniers pourraient se trouver. Les recherches se poursuivaient toujours à l’heure où nous mettions sous presse.
Il s’avère que, tôt le matin ce lundi 1er février, une dispute avait éclaté entre deux groupes d’individus dans la boîte de nuit où opère le plaignant, à Flic-en-Flac. Afin d’éviter que la situation ne dégénère, ce dernier et ses collègues ont été contraints d’intervenir et de les mettre à la porte. Toutefois, le dénommé Ti Quirin, qui figurait parmi eux, n’aurait pas apprécié son intervention et aurait commencé à proférer des injures et des menaces à son encontre. Il lui aurait dit qu’il finirait à l’hôpital pour l’avoir empêché de régler leur compte aux individus avec qui il avait eu une altercation.
Environ quinze minutes après la fermeture de cette boîte de nuit, l’agent de sécurité a enfourché sa moto pour rentrer chez lui, à Terre Rouge, sans se douter que l’individu avait l’intention de mettre ses menaces à exécution. En arrivant à hauteur de l’autoroute à Terre Rouge, il a aperçu une voiture noire derrière lui. Ce n’est que lorsqu’il a gagné la rue St-Joseph qu’il a réalisé que parmi les passagers figurait Ti Quirin, qui était alors muni d’un sabre.
Aussitôt, ce dernier aurait brandi l’arme dans sa direction mais il est parvenu à esquiver le coup. C’est à ce moment que leur voiture a foncé droit sur lui, le faisant tomber de son deux-roues, à proximité de la station du Central Electricity Board. Le dénommé Ti Quirin et le conducteur sont descendus de leur véhicule munis d’armes tranchantes et l’ont agressé. Lorsque des passants se sont approchés, ils l’ont abandonné sur place, dans une mare de sang, et se sont enfuis dans leur voiture.
Peu de temps après, la police de Terre Rouge a été mandée sur les lieux. À ce moment-là, l’agent de sécurité, grièvement blessé, n’avait pas été en mesure de leur relater les faits. Il devait alors être transporté à l’hôpital du Nord pour des soins et y a été admis. C’est ensuite de son lit d’hôpital, le même jour, qu’il a donné sa version des faits aux enquêteurs, qui avaient préalablement conclu à un accident de la route.
Des informations rassemblés sur le terrain par le personnel du Field Intelligence Office dans le cadre de cette enquête devaient par ailleurs conduire jeudi à l’arrestation d’un peintre de 36 ans domicilié à Ste Croix. La voiture à bord de laquelle se trouvaient les deux individus recherchés a été retrouvée chez lui. Questionné, il a déclaré aux enquêteurs que celle-ci appartient au dénommé Tortue et que ce dernier aurait sollicité ses services pour les réparations. Le peintre est toujours en détention policière.

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