MMM : « Une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur l’affaire MedPoint » selon Paul Bérenger

Le leader du MMM, Paul Bérenger, a réclamé samedi l’institution d’une commission d’enquête afin de faire toute la lumière sur l’affaire MedPoint. Il a, par la même occasion, considéré que Pravind Jugnauth devrait cesser de se considérer comme une victime avec l’aide de la MBC puisqu’il a été condamné pour « serious offence punishable by prison ». Il a toutefois refusé de commenter la condamnation et a condamné les commentaires faits par les membres du gouvernement et les juristes proches du GM qu’il a qualifiés d’outrage aux magistrats. Le leader du MMM a aussi annoncé le lancement d’une campagne d’affiches sur le thème « Rann lepep so Rs 144 M ».
Pour Paul Bérenger, qui s’adressait à la presse au Flying dodo à Bagatelle, « il est clair que toute la lumière n’a pas encore été faite sur l’affaire MedPoint ». Par conséquent, dit-il, si Pravind Jugnauth n’a rien à se reprocher comme le soutient son père, le Premier ministre sir Anerood Jugnauth, ce dernier devrait accepter de constituer une commission d’enquête pour faire la lumière sur toute cette affaire. Il a suggéré le nom du juge Paul Lam Chang Leen qui s’apprête à prendre sa retraite pour présider une telle commission. Cette commission, selon lui, devrait avoir entre autres trois attributions, à savoir établir les circonstances dans lesquelles la clinique a été réévaluée à Rs 144 M par le Government Valuer de manière à établir s’il a eu une intervention quelconque ; montrer pourquoi l’affaire a été conclue avant l’entrée en vigueur de la Capital Gain Tax de 15 % le 1er janvier 2011 ; et établir si le Secrétaire financier d’alors avait refusé d’approuver l’achat de la clinique avant d’obtenir l’aval du cabinet.
Interrogé par la presse sur l’opportunité de la commission d’enquête, Paul Bérenger a estimé que cela est possible parce qu’il y a eu un jugement. Il a refusé toutefois de commenter la condamnation de Pravind Jugnauth et reconnaît son droit de faire appel du jugement de la Cour intermédiaire.
Le leader du MMM, au début de son intervention, a estimé que Pravind Jugnauth devrait cesser de se considérer comme victime car il a été condamné pour « serious offence punishable by prison ». De plus, il estime qu’il n’avait pas d’autre choix que de démissionner de ses fonctions ministérielles car sinon il aurait été forcé à le faire sous la pression exercée sur lui « et serait alors parti dans la honte ». Paul Bérenger a considéré comme inacceptable le ton des commentaires des ministres et députés depuis mardi dernier. « Nous condamnons cette politisation inacceptable et ce manque de respect de la Cour », a-t-il dit soulignant que les magistrats ont travaillé « under duress » et dans des conditions de travail sans précédent. Malgré cela, les magistrats ont offert la possibilité à Pravind Jugnauth de faire du « community work » à la place de la prison. De plus, lorsqu’ils l’ont condamné, ils ont évité de mettre en péril son poste de député en accordant 12 mois de prison alors que la loi stipule que toute condamnation de plus de 12 mois entraîne la disqualification immédiate d’un député. Il affirme également avoir noté que les magistrats ont blâmé Pravind Jugnauth pour ses « delaying tactics ».
Paul Bérenger a rappelé le poids de MedPoint dans la rupture du Remake 2000 entre le MMM et le MSM. « Nous avions insisté pour un early trial. Il avait dit oui mais a fait le contraire avec le soutien de son avocat d’alors Roshi Bhadain ». Il estime que les mêmes « delaying tactics » sont utilisées dans l’affaire Boskalis.
Paul Bérenger a aussi annoncé la décision du MMM de lancer une campagne autour du thème « Rann lepep so Rs 144 M » pour deux raisons : parce que la décision de payer les propriétaires de MedPoint repose sur un acte illégal condamné par la cour et parce que le chèque a été signé avant la date butoir pour l’entrée en vigueur de la Capital Gain Tax de 15 %.
Finalement le leader du MMM a condamné la façon dont la MBC a été utilisée durant ces derniers jours « pour présenter Pravind Jugnauth comme une victime ».

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