MMM/MSM:« Une demi-douzaine d’investisseurs étrangers escroqués » a soutenu Paul Bérenger

Une demi-douzaine d’investisseurs étrangers auraient été escroqués, selon Paul Bérenger qui commentait le « scandale de l’immobilier » samedi lors de la conférence de presse conjointe du MMM et du MSM. « Cela va nuire à l’image du pays sur le plan international », a soutenu le leader des Mauves. Avec sir Anerood Jugnauth, il a aussi fait état d’un nouveau « scandale », soit le projet Smart Identity Card. Un projet de Rs 1 milliard qui, indique SAJ, aurait été confié à la Singapour Enterprise Corporation sans passer par l’exercice de tender.
« J’ai entendu dire qu’il y avait une chaîne anglaise qui prépare un documentaire d’une trentaine de minutes sur les arnaques que subiraient les étrangers à Maurice », a avancé Paul Bérenger. Ces arnaques, dit le leader du MMM, continuent à nuire à l’image de notre pays. « Notre réputation sur le plan international en prend un coup ! »
Selon le leader des Mauves, une demi-douzaine d’investisseurs étrangers auraient été arnaqués, dont un investisseur du Koweït qui aurait investi $ 850 000 dans un projet qui n’a jamais vu le jour. Son argent, avance-t-il, ne lui aurait bien entendu pas été rendu. « Certaines personnes dans la police se font complices de ces arnaques », a-t-il avancé. Et à sir Anerood Jugnauth de renchérir : « Il a fallu que la question soit soulevée lors d’une conférence de presse du MMM pour que la police réagisse ». Selon le leader du Remake, plusieurs proches du pouvoir seraient aussi impliqués dans cette affaire. Il espère ainsi qu’il n’y aura aucune tentative de cover-up et que l’enquête suivra son cours.
Ce sont surtout les investisseurs britanniques et sud-africains qui se feraient arnaquer. Le Foreign Office aurait été contacté par une présumée victime pour qu’un Travel and Investment Warning soit émis contre Maurice. « Eski Ramgoolam ek Xavier Duval realiz ki ditor sa fer nou pei ? Eski investiser etranze pou le investi dan Moris ? » a lancé le leader du Remake.
Le projet de Smart Identity Card, le nouveau « scandale » selon les leaders du MMM et du MSM et qui a fait l’objet d’une question lors de la rentrée parlementaire mardi, a aussi été au coeur de la conférence de presse de samedi. Ce contrat, dont le coût sera de plus de Rs 1 milliard, aurait été accordé à Singapour Enterprise Corporation qui, à son tour, aurait octroyé le projet à un sous-contracteur. Un contrat qui, souligne sir Anerood Jugnauth, a été accordé sans passer par l’exercice de tender sous prétexte que cela a été conclu entre gouvernements. « Mo demann mwa si pa kouma Jin Fei sa ? », a-t-il lancé. « Zot ti derasinn bann planteurs pou donn terrain me nanie pann fer. »
Paul Bérenger est, pour sa part, d’avis que sans tender, il sera difficile de comparer les prix et d’avoir « value for money ». Selon lui, l’appel d’offres lancé en 2009 avait vu la participation de plusieurs firmes internationales et locales. Le gouvernement avait ensuite tout arrêté. « Mo ti intrigue par sa… Me aster la mo konpran. » Précisant n’avoir rien contre le Singapour, le leader des Mauves a soutenu que les pays européens sont à l’avant-garde s’agissant des Smart ID Cards.
S’agissant de la réforme électorale, sir Anerood Jugnauth a déclaré que « se nou ki pou amenn reform dan sa pei la ». Et à Paul Bérenger d’ajouter qu’il savait que Navin Ramgoolam ne viendrait pas de l’avant avec cette réforme. « Quand j’ai posé ma Private Notice Question (PNQ), j’ai bien vu comment il réagissait », a dit le leader de l’opposition. « De quel droit se permet-il de décider que les discussions continueront ? Il (Ramgoolam) n’est pas le propriétaire du MMM », a déclaré Paul Bérenger. Il a soutenu qu’Alan Ganoo et lui-même ne discuteront plus du sujet tant que le Premier ministre ne propose pas un projet de loi.
Le leader du Remake a finalement parlé des élections municipales et villageoises en soutenant que le Premier ministre se dit « grand démocrate et moderniste » alors qu’il n’organise toujours pas de scrutins. « Seki mo trouv drol se ki kan linn desid pou donn eleksion li koumans recrut dimounn ek koumans fer travo », a-t-il soutenu.

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