Chaque mois, de nombreux travailleurs se retrouvent sans CSG Allowance. La raison étant que leur employeur n’a pas soumis le Return à la Mauritius Revenue Authority (MRA). Le syndicaliste Atma Shanto souhaite une révision des procédures du paiement de cette allocation, car les travailleurs sont pénalisés.
La décision de l’ancien gouvernement d’accorder une CSG Allowance permet d’assurer le revenu minimum garanti, mais comporte des difficultés. C’est ce que relève Atma Shanto, négociateur de la FTU, qui affirme recevoir de nombreuses plaintes des travailleurs chaque mois. « Selon les procédures en cours, les employeurs doivent faire le Return chaque mois pour que la MRA verse la CSG Allowance. Or, il y a certains qui accusent du retard dans cette procédure, parfois, cela va au-delà de deux mois. En contrepartie, les travailleurs ne perçoivent pas leur allocation », fait-il comprendre.
Il lance ainsi un appel pour que les procédures soient revues, afin que les travailleurs ne se retrouvent pas avec un manque à gagner. La CSG Allowance varie de Rs 1 500 à Rs 3 000 par mois. « C’est une somme que le gouvernement sortant a promise et les personnes comptent dessus pour leur budget. Elles se retrouvent en difficulté quand le paiement n’est pas effectué. C’est pour cela que nous demandons à revoir les procédures pour le paiement », dit-il.
Atma Shanto dit avoir écrit à la MRA à ce sujet, mais qu’il n’y a eu aucune réponse. « J’ai aussi écrit aux employeurs concernés et au ministère du Travail, sous l’ancien gouvernement. Les officiers m’ont fait comprendre que le paiement de la CSG Allowance ne concerne pas ce ministère et qu’il n’y a aucun règlement à ce sujet pour obliger la MRA à faire le paiement », regrette-t-il.
Ce qu’il considère comme une situation « scandaleuse », car une institution ne peut se retrouver sans obligation de répondre. « C’est un système archaïque et des milliers de travailleurs sont en train de souffrir de cette situation. Là encore, je ne parle que des travailleurs qui sont membres du syndicat. Combien d’autres il y en a dans le pays ? » se demande-t-il.
Ce qui est aussi incompréhensible, c’est qu’il n’y a aucune réaction des institutions concernées quand un employeur ne procède pas au paiement de la CSG qui est obligatoire, selon la loi. « Maintenant que nous avons une nouvelle équipe en place, j’espère pouvoir avoir une rencontre au plus vite, au ministère du Travail, pour reprendre toute la question. »
Atma Shanto souhaite également que le nouveau ministre du Travail, Reza Uteem, apporte des changements à ce ministère. « Auparavant, ce ministère était dirigé par deux conseillers. Ils contrôlaient tout et nous ne voyions pas le ministre. J’espère que les choses vont changer », ajoute-t-il.
Il cite, en exemple, l’Enforcement Division du ministère du Travail, qui mérite un renouveau. « J’ai connu plusieurs directeurs de ce département qui étaient des personnes de haut calibre, mais ces derniers temps, tout a dégringolé dans ce département. » Il souhaite ainsi qu’avec la nouvelle équipe, le ministère du Travail devienne « un bouledogue avec des dents », pour agir quand il faut.
Il élabore également sur le rôle du Permanent Secretary qui, selon la loi, peut agir quand il y a des manquements au sein d’une entreprise. « La loi lui donne le droit d’aller sur le site, sans prévenir, pour enquêter. Malheureusement, nous avons attiré l’attention sur des manquements au sein de certaines entreprises à plusieurs reprises, mais rien n’a été fait. » Dans certains cas, des plaintes pour Violence at Work à la police ont même été faites, sans que le ministère ne réagisse, déplore Atma Shanto.