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MV WAKASHIO NAUFRAGE À POINTE D’ESNY : La marée de solidarité!

Ils viennent du Centre, de l’Ouest, du Nord et de l’Est. Tel un pèlerinage, des Mauriciens, volontaires et curieux confondus, ont convergé au Mahébourg Waterfront durant toute la journée d’hier pour prêter main-forte aux militants écologistes mais aussi pour constater de visu cette solidarité mauricienne hors du commun pour lutter contre la marée noire provoquée par l’écoulement de fioul du MV Wakashio qui s’est échoué sur les récifs de Pointe-d’Esny le 25 juillet dernier.

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« Premie fwa mo trouv Waterfront koumsa », s’exclame Patrice, habitant de Beau-Vallon, âgé de 30 ans et qui a passé toute son enfance au débarcadère à Mahébourg. « Dordiner sa ler-la dans dimans (ndlR : 11h), ou pa trouv sa kantite dimounn la apar enn de zenes ki vinn frekante ou kas enn poz apre leson. Me premie fwa mo trouv sa. »

Tout comme ces milliers de Mauriciens, il est venu proposer son aide dans la confection des boudins de mer (Sea Booms de fabrication artisanale) en vue de contenir le fioul qui se répand dans le lagon.  L’ambiance est électrique et l’enthousiasme des uns et des autres est palpable. Chacun sait ce qu’il a à faire et on s’entraide comme on peut.

Manoj, qui habite à Rose-Hill, a tenu à être présent en ce dimanche matin. « Fodre ou pena leker mem pou sa pa tous ou », balance-t-il. Il a pour tâche de soulever les boudins faits de feuilles de cannes sèches, de cheveux et autres bouteilles en plastique, une fois qu’ils ont été confectionnés. «  Faire sagrin trouve sa lagon-la dans sa leta la. Kifer pa ti kapav pomp sa mazout-la depi sa bato-la ?» se demande-t-il.

Plus loin, un groupe de Sud-Africains s’affaire à placer feuilles de cannes et bouteilles en plastique dans les sarlons. Pendant ce temps, une voix au micro annonce qu’on manque cruellement de bras à Bois-des-Amourettes et que ceux qui sont disposés à y mettre le cap, sont priés de donner leurs noms au plus vite afin que des arrangements soient faits pour le transport. À peine l’annonce faite qu’une vingtaine de volontaires se présentent.

Sur place, ça grouille de plus en plus de monde. La présence d’Ashok Subron près de la tente de Rezistans ek Alternativ ne passe pas inaperçue. Il est au four et au moulin en compagnie des autres militants écologiques. Quelques pas plus loin se sont érigées celles de Mahébourg Otantik, La Voix de Mahébourg et autres Zenes Sans Frontier qui s’assurent de la distribution de la nourriture aux volontaires.

« Manze pe vinn depi bann abitan la rezion et bann konpagni prive », dit-on. Présence remarquée des pompiers, des volontaires de la St-John Ambulance et de la branche locale de la Croix Rouge pour parer à toute éventualité.

Entre les piles de feuilles de cannes et autres boudins, les Wastewater Carriers pompent l’huile de la mer. Le tout sous le regard des membres de la Special Support Unit (SSU) qui sécurisent les lieux. Plus loin, à la Maison des Pêcheurs, l’ambiance est plus calme à cet endroit, ce qui n’empêche pas les curieux de se précipiter sur le Wharf pour avoir une meilleure vue du MV Wakashio, battu par les vagues au loin. Jumelles et Smart Phones à la main, on ne veut rien rater du spectacle.

Mahébourg, et par extension le Mahébourg Waterfront, transformés en point de ralliement, des militants écologistes dans le cadre de cette Clean Up Operation, est la capitale de la Solidarité Mauricienne, avec la jeunesse en première ligne. Gageons qu’elle perdure et en soit désormais la norme, crise ou pas.

Des gestes transcendant toutes les barrières

Pendant tout le week-end, les Mauriciens sont venus en grand nombre à Mahébourg pour apporter leur contribution à sauver notre environnement. Que ce soit pour fabriquer des bouées artisanales sur le front de mer ou à la falaise rouge, pour aider à pomper l’huile de la mer, ou encore pour faire don de ses cheveux, jeunes et adultes se sont mobilisés et ont transcendé toutes les barrières. La mobilisation se poursuit sous différentes formes à travers l’île.

Herman, qui vient de Lallmatie, explique sa présence « par amour pour son pays ». Il estime que les autorités sont trop lentes dans leurs actions. D’où sa démarche aux côtés des citoyens pour apporter sa contribution à limiter les dégâts. « On ne peut rester chez soi et se contenter de critiquer. On nous dit d’ailleurs, que nous n’avons pas le droit de critiquer parce que nous ne sommes pas au pouvoir. En étant là aujourd’hui, c’est une manière pour nous de prendre le pouvoir. »

Asha Jayram est venue de Chamouny avec sa famille. Elle estime qu’en tant que citoyenne, il était important de mettre la main à la pâte. « On ne peut rester les bras croisés alors que notre pays fait face à un tel problème. »

Tania a voyagé de La Gaulette à Mahébourg pour apporter sa contribution à l’action citoyenne. « Je suis originaire de la région et je viens souvent ici pour nager, pour pratiquer le kitesurf et il était de mon devoir de venir aider aujourd’hui. » Depuis 10 heures, elle était sur le front de mer avec sa famille pour la fabrication des bouées artisanales. Elle se dit surprise par la solidarité démontrée par les Mauriciens depuis ces derniers jours. « Les Mauriciens sont super solidaires. Au contraire, si on nous avait demandés cela dès le jour où le bateau avait échoué on aurait peut-être pu éviter cette catastrophe. »

Clifford Célestin, habitant Forest-Side, était actif sur le front de mer pendant toute la journée de samedi. Il y est retourné le dimanche car il estime qu’il est « nécessaire, important et urgent » que les Mauriciens donnent un coup de main pour sauver une partie du lagon. « Nous savons aussi que la mer a une place importante dans le quotidien des Mahébourgeois, dans leur cœur. Cette situation apporte un stress, un désespoir pour eux. J’ai vu une vidéo sur You Tube où quelqu’un disait : get kip e ariv mo lamer… Cela m’a touché. On sent que quelque part, il y a une souffrance, c’est un cri du cœur. En étant là aujourd’hui, on participe à alléger leur souffrance. »

Le jeune homme lance un appel aux autorités concernées pour qu’ils réagissent dans les moments critiques. « Les Mauriciens s’attendent à ce que les choses changent dans ce pays. Nous sommes en 2020, on ne peut continuer à se baser sur des thèses, des choses sans fondement. On a besoin de personnes solides. On sent qu’il y a des faiblesses, des lacunes. Il faut être réaliste. Chacun doit faire son devoir. Qu’on soit du gouvernement ou de l’opposition. Autrement nous n’allons jamais avancer. Vous vous rendez-compte qu’un pays comme Maurice, avec tous ces bateaux entrant dans le port chaque jour, n’a pas les équipements nécessaires pour une telle catastrophe. J’espère que les choses vont évoluer à partir de maintenant. »

Emalie est une jeune Mahébourgeoise. Elle se dit très concernée par ce qui se passe. « Je suis là pour une cause. J’espère contribuer à sauver notre lagon. Je suis venue depuis le matin pour mettre la main à la pâte. »

Annick est venue de Pereybère pour apporter sa contribution. « Je ne suis pas indifférente à la situation. C’est pour cela que je n’ai pas hésité à faire le trajet de Pereybère à Mahébourg pour donner un coup de main. J’accorde une importance particulière à l’écologie, à l’environnement. Donc, c’était un devoir d’être ici aujourd’hui. »

Tareq, habitant de Beau-Bassin, a enfilé sa combinaison et aide à pomper le fioul dans le lagon. « Une compagnie a mis trois pompes à disposition pour enlever le mazout. En tant que jeune, c’est un devoir pour aider à sauver notre environnement. Je voulais mettre la main à la pâte et on m’a suggéré de venir aider de ce côté. »

Brigitte Beeca a choisi de couper les cheveux des volontaires en vue d’aider à combattre la pollution. « Je suis dans le bénévolat depuis une trentaine d’années et aujourd’hui, on besoin, plus que jamais, de s’engager pour sauver notre environnement, notre plage. C’est triste de voir ce qui est arrivé. Cette solidarité ici est très émotionnelle. Les personnes sont venues de quatre coins de l’île. J’ai eu des personnes venant de Tamarin et de Trou-d’Eau-Douce, qui sont venues faire don de leurs cheveux. J’espère de tout cœur, avec la grâce de Dieu, qu’on va pouvoir sauver notre mer.»

Ashok Subron : « Les autorités

doivent des excuses à la nation »

« Le peuple mauricien s’est mobilisé pour sauver son océan, son écosystème et son pays. Les militants de Rezistans ek Alternativ ont pris cette initiative citoyenne et aujourd’hui, les Mauriciens l’ont pris en main. Nous apprenons que les experts grecs qui assurent le monitoring des opérations ont trouvé que ces bouées artisanales sont efficaces. Nous sommes très en colère envers les autorités, le pouvoir politique et le pouvoir économique qui, pendant des années, ont refusé de respecter la nature, incluant l’océan. Chaque année, on a retiré un peu plus, le contrôle citoyen. Voyez ce qui se passe avec les EIA. On enlève la possibilité aux citoyens de défendre la nature. C’est cette politique qui est aujourd’hui responsable de la situation.

« On ne peut revendiquer 2,3 millions km2 de zone maritime et venir dire que nous n’avons pas les moyens de gérer ce genre de situation. Ce qui s’est passé relève de la négligence criminelle. La participation massive des Mauriciens démontre que les autorités ont échoué et qu’elles doivent des excuses aux Mauriciens, aux générations qui devront subir ce désastre. Si un parlementaire peut faire quelque chose aujourd’hui, c’est de lutter pour faire inscrire le droit de la nature dans la Constitution du pays. Si on avait ce droit, on aurait pu aller en Cour, pour porter plainte contre ceux responsables de cette négligence. Les citoyens sont ici aujourd’hui pour faire ce qu’ils n’ont pas fait. Face à la destruction qu’on voit d’un côté, il y a une nouvelle île Maurice qui se construit dans le mauricianisme. »

Le ministre Toussaint : « C’est la

solidarité mauricienne qui s’exprime »

« J’ai sillonné la région depuis très tôt ce dimanche matin et je peux dire qu’il y a un gros travail qui se fait. Les volontaires ont apporté leur soutien aux autorités, notamment du côté de l’Ile-aux-Aigrettes pour préserver les espèces sur place. Du côté de Petit Bel-Air, Bois-des-Amourettes et Rivière-des-Créoles, nous avons également une grande équipe de Volunteer Mauritius. Nous avons également une équipe ici au Waterfront, pour la fabrication des boudins, comme on dit. Le ministère est partie prenante des opérations à travers les Regional Youth Councils et Volunteer Mauritius, comme je l’ai dit. Nous avons fait appel à la jeunesse pour donner un coup de main. Nous avons aussi mis un bateau que nous avons au sein du ministère, à la disposition des pêcheurs et plaisanciers, pour aller déployer les boudins en mer. Plusieurs officiers du ministère ont également mis leurs bottes et leurs gants pour aider à nettoyer. Un grand merci à la jeunesse de la République de Maurice. »

AU CREATIVE PARK DE TERRA À BEAU-PLAN  — Le Nord se mobilise en faveur du Sud-Est 

Neuf kilomètres de boudins pour prévenir la montée des nappes d’huile fabriqués en trois jours

C’était l’effervescence en ce beau dimanche ensoleillé au Creative Park de Terra, à Beau-Plan. Nombreux étaient-ils, Mauriciens et ressortissants étrangers, à avoir fait le déplacement pour confectionner des bouées absorbantes à partir de feuilles de canne, de bagasse, de cheveux et de bouteilles en plastique, histoire de contenir le flot d’hydrocarbure émanant du vraquier MV Wakashio à Pointe d’Esny et à Blue-Bay. Petits et grands ont ainsi procédé à la fabrication de ces longs boudins. Au décompte final : 9 kilomètres de bouées absorbantes ont été confectionnés par des volontaires issus des quatre coins de l’île depuis vendredi. Ces derniers ont répondu favorablement à l’appel de solidarité pour sauver la faune et la flore à Pointe d’Esny et dans les régions avoisinantes.

À coups d’aiguilles à couture et de fils de nylon à coudre, ils ont monté minutieusement ces boudins flottant à l’aide de filets de protection de chantiers. Parmi eux se trouve, Sophie Desvaux, une habitante de Petit Raffray. Elle nous explique pourquoi elle a fait le déplacement : « C’est l’élan de solidarité qui m’a poussée à venir ici pour aider. Les Mauriciens dans le drame, dans l’urgence, savent toujours prendre du temps pour leur pays et cela fait chaud au cœur de voir cela. Je me suis préparé avant de venir ici vu que c’ était quand même nécessaire de venir ici avec un masque, de quoi se protéger du soleil et essayer d’apporter à manger et à  boire et de pouvoir partager avec tout le monde. La spontanéité a été la clef dans tout cela ».

Plus loin, Mélanie Chloé, une fillette venant de Grand-Gaube, dit aimer la nature. D’où sa contribution à cette vague solidaire. « Je suis venu ici pour aider à protéger notre environnement. Je suis un amoureux de la nature et ce qui passe à Pointe-d’Esny me fait mal », souligne-t-elle.

Pour Bhavish Jeetun, habitant de Triolet, sa présence à Beau-Plan revêt une importance capitale : sauvegarder l’environnement. « Il est vrai que j’habite Triolet et que le drame se passe à Pointe-d’Esny mais cela me donne froid dans le dos, car Triolet se trouve toute juste à côté du lagon de Trou-aux-Biches. Je me demande comment j’aurais réagi si cela devait se produire sur la côte nord. C’est pourquoi je me sens concerné par ce drame. En tant que Mauricien, je ne pouvais pas rester les bras croisés et faire comme si de rien n’ était. C’est la raison pour laquelle je me suis levé tôt ce matin pour venir ici pour confectionner et transporter ces boudins sur les épaules ».

Sharan Baljeet, lui, est un ouvrier bangladeshi venant de Goodlands. Il s’est rendu à Beau-Plan en compagnie de quelques collègues. « La protection de l’environnement est l’affaire de tous. Je travaille à Maurice et grâce à votre pays je suis en mesure de nourrir ma famille, qui vit loin de moi. Je suis venu ici pour donner un coup de main à cette terre nourricière qui est la vôtre. C’est aussi ma façon à moi de vous rendre l’ ascenseur pour m’avoir donné de l’emploi à Maurice », dit-il.

Durant toute la journée d’hier, Edwige Gufflet, la directrice de l’Aventure du Sucre du groupe Terra, était sur le qui-vive. À l’aide d’un porte-voix, elle donnait des consignes aux bénévoles quant à la nécessité de bien confectionner ces boudins pour qu’ils tiennent en mer. Pour elle, ce qui se produit à Beau-Plan est le fruit d’un élan spontané face au drame à Pointe d’Esny. « Il convient de se demander ce qu’on peut faire à titre individuel et au niveau des compagnies. C’est une initiative de plusieurs personnes et des compagnies Terra et Attitude, principalement concernant les filets de chantiers. Terragen nous a donné de la paille. Le bijoutier Patrick Mavros, qui se trouve juste à côté, ainsi qu’une entreprise à Goodlands aident à  fabriquer de grosses aiguilles pour nous. Il y a ensuite eu des fils nylon pour coudre et de la corde ainsi que des bouteilles plastiques. L’ idée est de fabriquer des bouées ou des boudins qui permettent d’arrêter que le pétrole n’arrive jusque nos côtes », souligne-t-elle. « Uniquement dans la journée de samedi, pas moins de 4 kilomètres de bouées ont été confectionnés. La compagnie Evaco nous a envoyé également des camions pour transporter ces bouées. Il travaille en association avec Eco-Sud en fonction des besoins », a-t-elle déclaré. Et de souligner que grâce aux réseaux sociaux on est en mesure aujourd’hui de mobiliser énormément de monde.

« La solidarité mauricienne est extraordinaire. On a tout simplement posté quelque chose pour dire qu’on cherche des volontaires et très naturellement les gens se sont déplacés. Il y a des gens qui sont du Nord et de Tamarin. Face à un drame comme cela, et même si on n’habite pas à côté de la mer on est touché, car il s’agit là de notre patrimoine écologique », souligne Edwige Gufflet. Et de mettre en exergue que des expatriés sont venus en grand nombre aujourd’hui (NdlR : hier). « Ce qui fait qu’on entend ici parler le français, l’anglais, l’espagnol, l’italien, etc… C’est vraiment un peuple multinational qui a fait le déplacement ici. Ce qui me fait dire que la flore et la faune sont un patrimoine mondial. En tant qu’ être humain, on a juste envie d’aider et cela ne sert à rien de pleurer. Il faut juste aider ceux qui sont aux commandes pour essayer de minimiser la pollution », a déclaré la directrice de l’Aventure du Sucre du groupe Terra.

Pour Clémentine Katz, Chief Marketing Officer du groupe Attitude, quelque 1500 personnes étaient au Creative Park durant trois jours. « Les gens sont vraiment en enthousiasme. Il y a un élan de solidarité exceptionnel. Les volontaires sont venus en famille. La coordination sur le terrain est importante. Aussitôt que les bouées absorbantes sont cousues, elles sont envoyées sur un deuxième site. Il faut s’assurer que tout ce qui a été cousu soit suffisamment solide, sachant qu’on envoie aujourd’hui des bouées de 25 mètres. La qualité est essentielle, car la Best Practice a aussi été partagée avec d’autres sites, et la coordination se passe très bien », a-t-elle souligné. C’est Eco-Sud qui va réceptionner cette cargaison de serres longues. Les transporteurs sont General Construction et Evaco.

À la fin de la journée d’hier, beaucoup sont rentrés chez eux les mains abîmées, mais le sentiment du devoir citoyen accompli aura primé.

Falaise Rouge: 600 volontaires à l’oeuvre

Plus de 600 volontaires se sont mobilisés au cours de la journée d’hier sous la coordination des équipes de CIEL. De ce fait quelque, 2 000 mètres de barrages ont pu être produits et mis à l’eau à Falaise Rouge pour protéger la baie des hydrocarbures entre Rivière-des-Créoles et Vieux-Grand’Port.

Cet effort s’ajoute aux 600 mètres de barrages déjà réalisés et placés en mer dans la journée de vendredi. L’objectif est de produire plus de 5 kilomètres de barrages pour protéger cette partie de la côte entre Rivière-des-Créoles et Vieux-Grand-Port.

Les barrages artisanaux sont réalisés à l’aide de tissus, sarlon, bouteilles en plastique et paille de cannes. Ils sont ensuite attachés et cousus, puis mis à l’eau grâce à l’aide des pêcheurs qui ont fixé des corps morts et une ligne de flottaison pour maintenir les barrages en place malgré la marée et les courants.

Tous ces efforts sont réalisés en concertation avec les autorités compétentes et avec le soutien de Eco-Sud, CIEL Textile, SUN, Noveprim, Alteo, Bank One, C-Care, Quality Beverages, Sofap, Phoenix Beverages, Anahita, Resiglas, Domaine de Labourdonnais, LFL, Panagora, Eclosia, Axess, Bois Cheri, Cernol et ZELL Contracting et d’autres encore dont l’aide continue d’affluer.

Jean-Pierre Dalais, Group Chief Executive de CIEL, déclare que « nous faisons face à une catastrophe écologique sans précédent pour l’île Maurice et il est impératif d’agir au plus vite pour éviter que les dégâts ne s’accentuent ! L’aide internationale et une coordination effective est primordiale pour ce faire. Nos équipes ont réalisé un travail formidable ces derniers jours sur Falaise Rouge pour coordonner ces efforts et canaliser l’énergie de nombreux volontaires. Je tiens à remercier tous ceux, entreprises et particuliers, qui se joints à nous hier et aujourd’hui. La mobilisation de tous les Mauriciens fait chaud au cœur. » 

Une mobilisation similaire se met en place au nord du lagon au cas où la nappe d’huile remonterait vers l’île aux cerfs. Les équipes de l’Ile-Aux-Cerfs, Four-Seasons, Shangri-La Le Touessrok, Alteo, Terre-Ocean et Reflect Solutions sont à pied d’œuvre pour dresser un barrage de deux kilomètres.

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