Nos villes sont-elles condamnées à rester à l’écart du développement ?

PATRICK BELCOURT

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Leader EN AVANT MORIS

J’ai évoqué mes rencontres avec des élus locaux lors de mon récent passage en France, notamment avec le maire du 2ème arrondissement de Lyon et son adjoint, ainsi que notre compatriote Gilbert Ah-Yu, qui est adjoint au maire de Comeilles-en-Parisis. J’aimerais cette fois vous faire part de ma rencontre avec Bruno Chiaverini qui est le directeur des Relations Internationales au Conseil Régional Auvergne Rhône-Alpes (AURA).

Bruno Chiaverini est maître de conférences associé à la faculté de droit de l’Université Jean Moulin (Lyon III) et c’est fort de cette qualité qu’il m’a invité à m’intéresser aux divers mécanismes de coopération qui peuvent, et qui devraient, être activés pour contribuer aux échanges dans les domaines des savoir-faire techniques, économiques, culturels et sportifs.

Très pragmatique, ce technicien du droit s’est intéressé aux traités et conventions qui lient nos deux pays et leurs collectivités locales. Il identifie les deux cadres majeurs qui réglementent les échanges possibles : la Francophonie et l’Europe sont prêts à s’investir dans l’accompagnement de projets du secteur entrepreneurial et du monde associatif, pour peu que les institutions mauriciennes s’impliquent.

Patrick Belcourt, leader En Avant Moris et Bruno Chiaverini directeur des relations internationales au conseil régional d’Auvergne-Rhone-Alpes

Mais voilà, il nous faut bien admettre que nos institutions, nos collectivités locales ne s’impliquent pas. Et nos ministres ne s’appliquent pas !

Je suis enchanté de lire qu’à l’approche des élections municipales les états-majors politiques des grandes formations commanditent des rapports pour déterminer les orientations futures pour nos villes. Je suis enchanté parce que cela veut dire qu’ils réalisent que ce n’est pas avec des mesures populistes qu’ils vont pouvoir nous contrer alors que nous évoquons publiquement depuis des mois notre projet d’un développement intégré pour les villes-sœurs. Et c’est maintenant que ces formations politiques estiment devoir commanditer un rapport !

Non, je n’ai pas peur qu’on nous pique nos idées, que l’on veuille adopter notre approche méthodique. Au contraire, ce sont ceux qui vont nous copier qui devraient avoir peur. Parce que, qu’ils le veuillent ou non, il faudra que ces leaders viennent rendre compte de leur inertie politique qui a rendu nos villes léthargiques. Et il y aura des comptes à régler pour avoir condamné nos villes à l’inaction, pour n’avoir pas impulsé des initiatives pour attirer l’investissement, pour n’avoir pas engagé nos entrepreneurs dans la voie de la prospérité.

Mais, j’invite les résidents de nos villes en général, et ceux de Beau-Bassin/Rose-Hill en particulier à se poser une question : les dirigeants des partis mainstream ont-ils vraiment besoin d’un rapport pour réaliser le niveau de leurs mépris pour nos collectivités territoriales qu’ils ont pris en otage ? Cela fait plus de trois décennies que cela dure. Il est temps que cela s’arrête.

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