Offshore Petroleum Bill : « Aucune mesure préjudiciable à l’environnement ne sera prise », dit le PM

L’Offshore Petroleum Bill a été adopté en troisième lecture hier soir par l’Assemblée nationale. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a, dans son résumé des débats, donné l’assurance que toutes les dispositions sont prises pour que rien de préjudiciable ne soit entrepris contre l’environnement.

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« Plusieurs études ont été effectuées pour déterminer la probabilité de sources pétrolières dans nos zones maritimes. Le gouvernement met en place les structures légales en vue de se diriger vers une autre étape pour permettre l’exploitation de possibles ressources pétrolières dans la zone maritime mauricienne dans le cadre de paramètres stricts, qui tiennent compte des appréhensions qui tiennent en compte les possibles impacts environnementaux. Je tiens à rassurer que rien ne sera fait qui puisse porter préjudice à l’environnement », a-t-il déclaré.

Sur une note politique, il maintient que son gouvernement poursuivra sa route en vue de donner toutes les chances au pays afin de lui permettre de se hisser à un palier supérieur. « Nous exploitons toutes les avenues pour maximiser notre potentiel économique. Ce ne sont pas les critiques injustifiées de l’opposition qui vont nous stopper. Aucune prédiction de cette opposition disparate ne s’est réalisée. Mon gouvernement se focalise sur son travail dans l’intérêt du pays et de la population, et non sur les palabres quotidiens de cette opposition qui est en constante perte de vitesse », affirme-t-il.

Le Premier ministre a fait comprendre que la loi de 1970 était dépassée et que le gouvernement ne pouvait prendre aucun risque en vue d’attirer des investisseurs potentiels. Il considère ainsi qu’il était « opportun d’adopter une réforme complète de la loi, sans affecter les activités des affaires à Maurice » en ajoutant que la loi de 1970 ne prenait pas en compte les questions environnementales. « Il est crucial pour Maurice de prendre toutes les mesures nécessaires lorsqu’il s’agit des activités pétrolières. Le but principal de la loi est d’abroger une législation vieille de 50 ans et de la remplacer par une législation plus complète et moderne adaptée aux activités offshore à Maurice et tenant en compte les bonnes pratiques internationales », dit-il.

Aux dires du Premier ministre, la législation a fait l’objet de consultations avec les différents ministères concernés. Au cœur de ce texte de loi figure ainsi l’établissement d’un Concession-Based Regulatory System. Ainsi, le droit d’exploration sera octroyé par le gouvernement dans le but de permettre aux compagnies concernées d’opérer dans des régions bien définies durant une période convenue. Il sera assorti d’accords avec des compagnies pétrolières. Il dit en outre constater qu’il n’y a pas d’objections majeures de la part de certains députés de l’opposition, dont Joanna Bérenger ou Osman Mahomed.

Il a par ailleurs donné la garantie que l’objectif du gouvernement est d’exploiter pleinement tout le potentiel de Maurice dans l’intérêt de la population et de la République. De même que ce texte de loi n’est pas en contradiction avec les décisions prises lors de la COP 26. « The commitments I took and concrete actions I mention in my speech at the summit testify that Mauritius as an island State means business with regard to he climate change worldwide agenda » a-t-il expliqué.

Le Premier ministre souligne que la neutralité carbone tient en compte l’émission du dioxyde de carbone et consiste à établir un équilibre entre l’émission de carbone et le dioxyde de carbone retiré de l’atmosphère. Il rappelle en outre que plusieurs pays disposent d’un texte de loi concernant l’exploration pétrolière, tout en réfutant les arguments à l’effet que le texte de loi présenté ne fait pas provision pour la transparence. Au contraire, ajoute-t-il, car le texte de loi fait provision de différentes étapes à respecter. L’EDB sera ainsi en charge de la promotion et les applications seront étudiées par un comité présidé par le directeur général de l’EDB, et comprendra des membres de plusieurs ministères.

Le Premier ministre a aussi fait mention des mesures prises pour promouvoir l’économie verte. Commentant le rapport de l’expert des Nations Unies cité par Paul Bérenger, il déplore que le premier nommé n’a jamais consulté le Department for Continental Shelf, Maritime Zone Administration and Exploration, ni même recherché aucune clarification concernant l’Offshore Petroleum Bill. Il a terminé son intervention en renouvelant l’engagement de son gouvernement pour la promotion de développement durable et la réduction de notre dépendance aux carburants fossiles.

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