OPERATION « DAYLIGHT ROBBERY » – BAI : GlobalCapital, bombe à retardement pour Rawat

La société GlobalCapital plc, basée à Malte, avec une participation quasi majoritaire du Chairman Emeritus de la BAI Dawood Rawat, soit 48,45 % des actions sans compter les 5 % de Yukondale Ltd, entité donnant des sueurs froides à certains dans la presse, pourrait se transformer en une véritable bombe à retardement. Les risques que cette bombe explose entre les mains de Dawood Rawat, décoré de la légion d’honneur et ayant obtenu refuge en France avec sa nationalité française, deviennent de plus en plus réels avec une éventuelle décision de la Malta Financial Services Authority en vue de confirmer que la GlobalCapital plc constitue un Ponzi Scheme de plusieurs milliards au même titre que l’empire Rawat démantelé à Maurice depuis le 2 avril dernier. En ce début de semaine, le nouvel Special Administrator de la BAI Co (Mtius) Ltd and Related Entities, Yacoob Ramtoola, affronte une épreuve délicate avec la phase finale des négociations pour la reprise d’Iframac avec une éventuelle annonce prévue pour demain. Au QG du Central CID, après une accalmie, le défilé des Top Managers du groupe BAI a repris ce matin avec la nouvelle convocation du Chief Financer Officer de Bramer Assets Management Ltd, Kaviout Dinand, pour interrogatoire Under Warning.
La prochaine décision au sujet de l’avenir de GlobalCapital plc de Malte pourrait remettre en question toute la stratégie de Dawood Rawat de se réfugier derrière un passeport français pour refuser de répondre à la justice mauricienne par rapport à ses faits et gestes avec les Rs 23 milliards collectées des 14 570 clients détenteurs de 24 690 polices sous le Super Cash Back Gold de la BAI. La Malta Financial Services Authority, qui a suspendu la cotation sur la Bourse de Malte de GlobalCapital plc depuis le 17 avril, sera appelée à décider de la marche à suivre dans les prochaines semaines.
Pour mieux comprendre les relations entre la BAI Co (Mtius) Ltd et GlobalCapital plc, la présentation sur le Website de cette dernière entité est révélatrice à plus d’un titre : « GlobalCapital plc is the result of a merger in 2003 between two leading financial services companies : Global Financial Services Group plc (providing Investment Services) and British American Insurance Co (Mtius) Ltd (providing Life and Health Insurance Services) ». Mais la similitude ne s’arrête pas à ce seul point d’incorporation même si jusqu’au début d’avril, Dawood Rawat était le président du conseil d’administration de GlobalCapital plc.
Mais il y a plus en termes de ressemblance : tout comme le Super Cash Back Gold, soit le Ponzi d’au Rs 23 milliards de BAI Co (Mtius) Ltd, GlobalCapital plc a lancé un 102 Plan sur les mêmes bases avec un 2 % Cash Back à l’intention des habitants de Malte. Ce plan a été souscrit par 404 000 clients à Malte avec le dernier rapport des auditeurs de Deloitte avertissant que dans l’état des finances, GlobalCapital plc n’est plus un « On-going concern » et qu’une injection de Fresh capital d’au moins un demi-million s’impose pour honorer ces engagements dans un premier temps.
Néanmoins, le groupe EIP plc de Paolo Catalfamo a signifié son intention de procéder au sauvetage de la société GlobalCapital plc mais à une condition préalable, l’acceptation du Share Purchase Agreement pour le rachat de la part majoritaire détenue par Dawood Rawat. Le prix offert est de Rs 190 millions. Mais le récent déplacement à Malte de l’émissaire du Special Administrator, Afsar Ebrahim, aurait permis à la Financial Services Commission de découvrir que GlobalCapital plc est une coquille aussi vide que le conglomérat BAI à Maurice.
Ainsi, des sources bien renseignées indiquent que si le deal de Rs 190 millions du Share Purchase Agreement avec Paolo Catalfamo est conclu, le Special Administrator Ramtoola ne pourra récupérer que Rs 24 millions, soit près du tiers du Half-baked deal de Media Metrix Ltd avec ce patron de presse à Maurice. Les livres et documents officiels de GlobalCapital plc confirment que le château baronnial du clan Rawat à Rome est surévalué et pis encore, que cette propriété a été « pledged » contre des emprunts et des avances, dont le bénéficiaire ne serait nul autre que Dawood Rawat.
La décision de la FSC et par extension du Special Administrator au sujet du Share Purchase Agreement avec Paolo Catalfamo pourrait précipiter la décision finale de la Malta Financial Services Authority au sujet du Ponzi Scheme de GlobalCapital plc. Dans cette éventualité, vu que Malte fait partie de l’Union européenne, l’immunité dont se prévaut le Chairman Emeritus de la BAI avec son passeport français tombera automatiquement. Il ne pourra pas échapper à une enquête au criminel.
De ce fait, Dawood Rawat devra répondre de la fraude et des détournements de fonds au sein de GlobalCapital plc devant les autorités de l’Union européenne. C’est ce que laissent entendre des sources dignes de foi en attendant le prochain move de la Malta Financial Services Authority sur le GlobalCapital Ponzi Scheme avec des répercussions sur l’enquête initiée par les autorités à Maurice.
Entre-temps, le Special Administrator met actuellement les bouchées doubles en vue de régler le dossier de la reprise d’Iframac. Des consultations sont en cours avec d’éventuels concessionnaires de marques de voitures pour la reprise d’Iframac en tenant compte du Business plan de la New Iframac Motors Ltd. Les négociations, entamées ce week-end, doivent se poursuivre cet après-midi.
De son côté, le Chief Finance Officer de Bramer Assets Management Ltd, Kaviout Dinand, a été convoqué ce matin au Central CID pour la reprise de son interrogatoire sur les autorisations de versements effectués à partir des fonds contribués à la Bramer Assets Management Ltd. Sur la base du rapport d’Audit de KPMG pour l’exercice financier se terminant au 31 décembre 2010, les limiers du Central CID sous la supervision de l’assistant commissaire de police Heman Jangi ont pris la décision d’adopter la ligne dure à l’encontre des membres du Top Management du groupe BAI, qui ont mis à exécution le plan de détournement de fonds au cours de ces cinq dernières années.
Affaire à suivre…

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