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OPÉRATION « DAYLIGHT ROBBERY »—BAI: Swadeck Taher coincé sur les Rs 3,6 milliards

L’enquête du Central CID sur l’écroulement de l’empire Rawat surévalué à Rs 35 milliards avec l’opération “Daylight Robbery”, s’attarde ces jours-ci sur le volet crucial des découverts fictifs de Rs 3,6 milliards accordés par la Banque des Mascareignes un 31 décembre 2009 pour une « savante opération comptable de Window-Dressing » et de « Reverse Window-Dressing ». Après l’arrestation de quatre Top Managers de la Banque des Mascareignes, dont l’ancienne directrice générale, Nelly Jirari, les limiers sous la supervision de l’assistant commissaire de police, l’ACP Heman Jangi, abordent le volet des Authorised Signatories de British American Investment Limited and Related Entities, avec l’interrogatoire Under Warning de l’un des plus importants maillons du système BAI, le CEO de British American Services et Chief Financial Officer du groupe, Swadeck Taher. Celui-ci, qui a retenu les services de Me Imteeaz Mamoojee, court le risque d’une inculpation provisoire de complot dans cette affaire à n’importe quel moment de l’exercice entamé depuis la fin de la matinée. De son côté, le Chairman Emeritus de BAI, Dawood Rawat, qui se trouve toujours en France, a exercé son droit de réponse en date du 20 octobre pour un article intitulé « BAI : Banqueroute confirmée en 2009 » et publié par Le Mauricien le 30 août dernier. Il conteste les allégations de « maquillage des comptes du groupe BAI ». Pour sa part, le banquier de la Bramer Bank Yatemani Gujadhur, membre du Credit Committee, a éclairé la lanterne des enquêteurs du Central CID au sujet des procédures TGV pour l’octroi d’un prêt de Rs 40 millions à l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, le 18 novembre 2010.
Après un Warming-Up en fin de semaine dernière dans l’affaire des Rs 40 millions du bungalow de Roches-Noires, Swadeck Taher, présenté comme l’un des plus fidèles lieutenants de Dawood Rawat du temps de l’empire BAI, est de retour depuis la fin de la matinée aux Casernes centrales. Les indications sont que les séances d’interrogatoire Under Warning, qui s’étaleraient sur plusieurs jours, pourraient déboucher sur au moins une inculpation provisoire de complot pour faux et usage de faux dans des comptes de British American Investment à la Banque des Mascareignes.
Le Central CID soupçonne ce Top Manager du groupe BAI d’être le cerveau de cette opération de maquillage présumé de la faillite du groupe BAI le 31 décembre 2009 en sollicitant une opération de découverts bancaires fictifs de Rs 3,6 milliards de la filiale mauricienne du deuxième groupe bancaire en France, la BPCE. Il devra être confronté à toute une série de documentations bancaires au sujet de cette transaction le jour de la fermeture des comptes du groupe BAI. Ces découverts bancaires, qui avaient été accordés le matin, avaient été retournés en fin de journée pour ne pas éveiller les soupçons de la Banque de Maurice.
À la mi-journée, la question qui se pose est si Swadeck Taher subira le même traitement que les suspects de la Banque des Mascareignes, qui ont passé au moins une nuit en cellule policière, si ce n’est presque une semaine pour la Réunionnaise, Nelly Jirari, qui fait également l’objet d’une interdiction de quitter le territoire mauricien. Les autres Top Guns, qui intéressent également le Central CID dans ce volet de la Banque des Mascareignes, sont Saleem Eshan Beebeejaun, ancien CEO, et Chairman de BAI, Seemadree Rajanah, ancien Chief Operating Officer. Il y a également le Chairman Dawood Rawat s’il décide de quitter le pays de sa Légion d’Honneur « to come to Mauritius to clear his name » compte tenu de son droit de réponse de cinq paragraphes (voir ci-contre).
Par ailleurs, Yatemani Gujadhur, qui a siégé sur le Credit Committee de la Bramer Bank, a fourni des explications sur le prêt de Rs 40 millions accordé à Navin Ramgoolam pour l’acquisition du bungalow de Roches-Noires. Il a révélé que les procédures de la demande d’emprunt au décaissement ont été exécutées à la Bramer Bank en moins d’une journée, soit le 18 novembre 2010, bientôt cinq ans donc et ce sans aucun remboursement.
Par la suite, en janvier 2011, sur des directives « from higher quarters », cet emprunt de Rs 40 millions fut converti en découverts bancaires. Le Central CID a sollicité de la direction générale de la National Commercial Bank Ltd, des compléments d’informations sur cette transaction en vue de boucler cette enquête avec la convocation d’autres cadres de la Bramer dans les jours à venir…

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