OPÉRATION « KOKOM KONFI » – HIER : Perquistions en série de l’ICAC à Pailles, LTK et Riche-Terre

Deux molosses, deux véhicules et plusieurs Horsepower saisis.

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– Trois interpellations après les opérations de l’ICAC dans le cadre du démantèlement de réseaux de blanchiment avec le businessman de Pailles toujours pas encore interrogé.

L’Independent Commission Against Corruption (ICAC) a mené plusieurs opérations simultanées hier à Roche-Bois, Riche-Terre, Pailles et La Tour Koenig, ayant abouti à trois interpellations dont un couple. La première perquisition a eu lieu à La Tour Koenig chez un homme de 31 ans, très connu dans la région pour mener la vie de « Young money », soit des trafiquants qui n’hésitent pas à faire étalage de leurs biens en public. Avant d’entrer chez lui, les enquêteurs sont tombés sur deux molosses dans sa cour, soit un Rottweiler et un American Staffordshire. Ils soupçonnent que ces deux chiens de race ont été acquis grâce à l’argent sale. Le trentenaire, arborant deux dents en or, a tenté de faire de la résistance, mais avec la forte mobilisation policière pour aider l’ICAC, il est vite rentré dans les rangs.

Les limiers ont mis la main sur plusieurs Horsepower chez le suspect, qu’ils soupçonnent avoir été utilisés dans certaines voitures conduites par des prête-noms. Par ailleurs, 10 cellulaires ont également été retrouvés chez ce suspect. Les appareils seront décryptés par les officiers dans le but d’y extraire un maximum d’informations. Le suspect a été conduit au Réduit Triangle après la perquisition.

Une autre fouille a eu lieu chez un couple à Riche-Terre dont l’époux a déjà été interpellé dans le passé par l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) pour une affaire de drogue. L’ICAC avait obtenu des renseignements qu’ils avaient plusieurs véhicules dans leur cour. Mais après le déclenchement de l’opération « Kokom konfi » le mois dernier, ces engins ont disparu. Les limiers ne sont tombés que sur un 4×4 et quelques bijoux. Le couple a également été interrogé au QG de l’ICAC où ils ont nié avoir hébergé des véhicules. Et d’ajouter qu’ils n’ont rien à faire avec le réseau de Ricardo Agathe.
La dernière saisie a été effectuée chez le businessman de Pailles qui est dans le collimateur de l’ICAC depuis la perquisition chez le marchand de fruits confits. La Commission a mis la main sur une Mitsubishi Evolution qu’il a l’habitude d’utiliser pour des compétitions de rallye.

Elle soupçonne que la voiture aurait été acquise des fonds provenant d’un trafic de drogue. Mais, ce trentenaire n’a pas encore fait face à un interrogatoire au Réduit Triangle car la Commission doit encore saisir d’autres biens lui appartenant dans les prochains jours. Selon nos renseignements, ce n’est qu’après cette étape qu’il sera cuisiné dans la salle d’interrogatoire. Mais, il avait déjà retenu les services d’une avocate depuis que les limiers ont saisi plusieurs véhicules dans le sillage de l’opération « kokom konfi ». L’équipe de Navin Beekarry s’intéresse surtout à son magasin de meubles de luxe dans la région de Bagatelle, même s’il est également un des héritiers d’un commerce similaire dans les Plaines Wilhems. L’ICAC a appris que le magasin de Bagatelle met en vente des meubles qui ne sont pas à la portée de tout le monde, le produit le moins cher coûtant quelque Rs 175 000. Même si le local n’attire pas grand monde, son business est étrangement « rentable ».

Les enquêteurs ont appris qu’il parvient à faire des profits après l’acquittement de gros loyers et des coûts d’opération. Ce qui pousse l’ICAC à soupçonner un moyen pour ce suspect de blanchir de l’argent. De plus, les limiers n’écartent pas le fait que ces meubles ont été achetés avec de l’argent sale pour être mis en vente. Des produits similaires ont été retrouvés au domicile du marchand de fruits confits Ricardo Agathe lors de la perquisition de sa maison à Ste Croix le mois dernier. Par ailleurs, l’ICAC est sur les traces d’autres véhicules qui demeurent « introuvables », même si les limiers sont en possession des papiers de ces véhicules utilisés par les prête-noms. Vendredi, ils ont débarqué chez un habitant de Roche-Bois où ils pensaient mettre la main sur une voiture de luxe, mais ces derniers sont rentrés bredouille. L’ICAC soupçonne que les personnes ciblées ont pris les dispositions pour se débarrasser de ces véhicules chez eux. Par ailleurs, une source à la Commission avance qu’une cinquantaine de véhicules sont concernés par le réseau Ricardo Agathe et à ce stade, elle n’a mis la main que sur une trentaine.

En ce qui concerne l’enquête sur l’opération « ras ledan platinn », plusieurs personnes ont été interrogées dont un ancien maire de Quatre-Bornes, propriétaire d’une bijouterie à Bambous. Il a indiqué ne rien savoir sur les activités d’un présumé dealer de drogue de la localité qui aurait envoyé des bijoux volés dans son commerce pour les fondre. Ce sont des toxicomanes qui volent ces objets pour payer leur dose de drogue, soutient-on. Idem en ce qui concerne un dentiste qui a été questionné en tant que témoin. Ce dernier avance qu’il n’a pas les appareils nécessaires pour fabriquer des implants dentaires en platine et devait inviter l’ICAC à se tourner vers un prothésiste.

Affaire à suivre.

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