Cédric de Spéville, président : « Pour l’adoption rapide d’une loi sur le financement des partis politiques »
Le plan stratégique de Business Mauritius pour 2018/19 fait provision pour la préparation d’une feuille de route pour la communauté des affaires. Ce document élaborera les besoins à court, moyen et long termes en vue d’assurer le développement des secteurs économiques traditionnels et émergents. La préparation de cette feuille de route, qui sera lancée dans le courant de l’année financière, a été annoncée lors de l’assemblée générale annuelle de Business Mauritius tenue hier à Ébène.
C’est la commission sur la croissance économique nationale instituée par Business Mauritius qui a la responsabilité de rédiger cette feuille de route. Le président en exercice, Cédric de Spéville, déclare qu’elle tiendra en compte les besoins immédiats et à long terme des membres pour un développement durable de l’économie nationale. Kevin Ramkalaon, Chief Executive Officer (CEO) de Business Mauritius, a indiqué qu’un processus de consultation étroite à différents niveaux avec des chefs exécutifs des entreprises est mis en place en vue d’identifier les besoins des opérateurs économiques dans les secteurs traditionnels aussi bien que dans les secteurs émergents.
Cédric de Spéville est revenu sur quatre des plus grandes préoccupations de Business Mauritius durant l’année écoulée : travailler davantage pour la bonne gouvernance et le bon fonctionnement des institutions; se pencher sur le financement des partis politiques; mettre en place des instances et autres modes opératoires afin de construire des ponts plus solides entre les petites et moyennes entreprises et les grands groupes; et assurer la mise en opération des trois commissions de Business Mauritius sur la croissance économique nationale, le capital social et la croissance durable et inclusive.
S’exprimant sur la question de financement des partis politiques, Cédric de Spéville a déclaré : « Nous devons continuer ensemble de pousser pour qu’une loi claire et simple soit passée. Nous avons au sein de BM un “working group” qui se penche sur la question et qui a eu l’occasion de faire des recommandations officieuses sur le sujet ». Dans son message, il précise que les demandes de l’organisation portent sur un « urgent enactment » d’une loi concernant le financement des partis politiques, ajoutant qu’il y a consensus pour que les partis politiques « should be made accountable for their finances ».
Kevin Ramkaloan a fait un survol du travail réalisé par les trois commissions de Business Mauritius, faisant ressortir que ces commissions se sont structurées grâce à l’apport de nombreux volontaires du secteur des affaires et se sont penchées chacune sur des sujets ayant un impact important sur la communauté des affaires dans son ensemble. Outre l’élaboration de la feuille de route, le CEO a fait état d’un projet pilote avec certains membres volontaires pour tester une initiative dans le cadre de l’économie circulaire. L’objectif est de rehausser la gestion des déchets par les entreprises, de collaborer avec le gouvernement en vue d’améliorer l’écosystème national, de développer une structure pour la réhabilitation des lagons et zones côtières ainsi que d’exécuter un plan de transition énergétique par la communauté des affaires, et ce à travers plusieurs programmes.
Business Mauritius a également institué une commission sur le capital social, dont la responsabilité sera de préparer un code de bonnes pratiques sur la gestion des ressources humaines dans nos entreprises. Ce code, souligne le rapport annuel, servira de « strategic tool for businesses to better prepare themselves to meet with the challenges brought by disruptive changes and the changing aspirations of generations ».
Sur le plan opérationnel interne, Business Mauritius envisage, en partenariat avec la MCCI, de lancer un projet d’agrandissement des locaux que ces deux organisations occupent actuellement à Ébène. Business Mauritius souhaite également renforcer son image à travers une communication plus assidue.