Patrick Freneau : « Une enquête de l’ICAC sur les revenus des photovoltaïques dans les écoles s’impose »

La Secondary and Preparatory School Teachers and other Staff Union demande à l’Independant Commission against Corruption (ICAC) d’initier une enquête sur les recettes découlant de la vente d’électricité au Central Electricity Board (CEB) à partir des panneaux photovoltaïques installés dans les écoles. Dans l’interview qui suit, son président, Patrick Freneau, souligne que l’ICAC doit voir dans quelle société les recettes sont versées et quel argent a été utilisé pour rembourser l’emprunt à l’installation des photovoltaïques. Il estime aussi qu’avec la hausse des prix des commodités de base et le maintien du prix des carburants à leur niveau actuel, « la classe moyenne est en train de basculer vers le bas de l’échelle, tandis que les riches deviennent plus riches ».

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Il invite également le gouvernement à honorer son engagement envers ceux à la retraite en procédant à un ajustement de la pension universelle à compter de ce mois. Parlant de la violence dans les écoles, il se dit d’avis que « beaucoup de facteurs provoquent la colère chez les jeunes », tels que « les problèmes familiaux, financiers, environnementaux, ainsi que de disparité et d’inégalité dans la scolarité », dit-il.

Comment se présente la rentrée sur le plan scolaire ?
Le syndicat se pose toujours la question à propos de notre système éducatif. Nous nnous demandons toujours pourquoi la vice-Première ministre et ministre de l’Education, Leela Devi Dookun-Luchoomun, est venue avec des changements. Nous nous demandons si elle a évalué le système qui existait auparavant avant de venir de l’avant avec les National Certificate of Education Examinations, l’introduction des académies, le nivellement par le bas, et de faire que le taux de réussite soit plus important que la qualité de l’étudiant.
Comme d’habitude, la rentrée scolaire débute toujours par des décisions du ministère que nous devons suivre. Mais est-ce que ces décisions sont bonnes ? Sommes-nous dans la position de dire que notre système éducatif a fait ses preuves ? Je prends un seul exemple. Depuis des années, nous constatons qu’il y a environ 30% des élèves qui échouent chaque année, que ce soit au niveau du School Certificate ou du Higher School Certificate, qui est un peu plus. Et maintenant il y a le NCE et le PSAC.

Qu’est-ce qui a donc changé dans le système pour s’assurer que la scolarité développera l’enfant et qu’il aura droit à une éducation saine?
Il y a en fin de compte des changements de Policy Making.

Quel genre d’étude a été entreprise avant la mise à exécution de ces changements ?

Je prends un exemple simple : on a retiré le Prevoc pour le remplacer par l’Extended Stream, et cela n’a pas donné les résultats escomptés au niveau du Grade 9 cette année.
Comment l’enseignant va donc mesurer le niveau et l’échec ? C’est un examen qui n’est de facto pas égal, car nous sommes en train d’obliger un enfant n’ayant pas réussi au cycle primaire à prendre part à un examen avec un enfant qui, lui, a réussi au niveau du PSAC. La disparité est là, et d’ailleurs, la Banque mondiale et le FMI ont déjà discuté de la question et ont demandé de prendre d’autres décisions.

Qu’avons-nous fait à la place ?

Nous avons changé un système de manière cosmétique, mais, dans le fond, le problème est resté entier. Nous exprimons donc des craintes pour l’avenir de l’éducation et l’avenir des jeunes, parce qu’il ne faut pas venir “embêter” la population et les enfants. Il ne faut pas faire croire n’importe quoi aux enfants. Il faut montrer au contraire ce que vaut un enfant sur les plans éducatif, moral, etc., et non pas leur montrer des valeurs républicaines basées sur de mauvaises décisions. Ce faisant, nous semons le doute dans la tête de tout un chacun.

Et sur le plan professionnel ?
Depuis des années, surtout depuis l’année dernière, nous assistons à des décisions unilatérales venant du ministère de l’Éducation, par la PSEA et le MES, qui viennent pour ainsi dire lancer un système de fonctionnement. Si nous prenons en considération les Regulations de la ministre de l’Éducation par rapport aux nouveaux enseignants, les nouveaux règlements vont à l’encontre des recommandations du Pay Research Bureau (PRB), agréées par les différentes parties. Malgré le fait que ces nouveaux règlements ne s’adressent pas aux Existing Teachers, mais aux Newcomers, il faut savoir que les syndicats ont accepté le dernier rapport du PRB, et que tous les fonctionnaires ont signé l’Option Form. Et aujourd’hui, la ministre de l’Education vient changer la donne, car le PRB a dit qu’un enseignant dispose de cinq ans pour faire un PGCE. Maintenant, le ministère de l’Education vient dire qu’un enseignant doit posséder un PGCE pour être embauché.
Il y a aussi de nouveaux sujets que des enseignants peuvent enseigner. Quel genre d’étude a été entreprise apar rapport à ces matières? Car nous savons qu’à la tête de la Higher Education Commission, où des gens président des comités, ce sont tous des personnes de la famille de la ministre. Nous avons aussi remarqué que des gens ont été nommés pour des postes de recteur, en passant par des chemins contestables, et que la PSEA est venue changer les critères par la suite, alors que le syndicat avait accepté les anciens critères. Malgré notre contestation, la PSEA a décidé maintenant d’effectuer des nominations en se basant sur de nouveaux critères.

La PSEA, pour nous, n’a pas le droit de venir changer les critères dans le Scheme de Service. Pourtant, elle est venue avec de nouveaux Guidelines pour les Head of Departement. Or, tous les changements doivent être faits en accord avec le rapport du PRB. Maintenant, les gens prennent un malin plaisir à interpréter les recommandations du PRB à leur guise. Valeur du jour : les syndicats se posent la question de savoir si le rapport Errors and Omission sortira, car la plupart des décisions sont prises par le High Powered Committee.

Il y a aussi le Cabinet, qui vient changer la donne par la suite. Pourquoi alors les syndicats ont-ils dépensé autant d’énergie pour venir déposer devant le PRB alors que, finalement, c’est le gouvernement qui prend les décisions politiques ? C’est pourquoi je dis moi aussi qu’il faut retirer le PRB et le remplacer par un commissaire salarial, à la manière de Chesworth. Il y a maintenant beaucoup de nouveaux enseignants qui ne touchent pas leurs salaires pour les mois où ils ont travaillé. Cela va à l’encontre des lois du travail. Il y a des enseignants qui ont perçu leurs salaires trois mois plus tard. D’autres, huit ! Il faut respecter les droits acquis des travailleurs.

Nous avons obtenu des informations selon lesquelles l’Unesco était en train d’étudier sérieusement la décision du ministère de l’Education d’appliquer le critère de PGCE pour l’embauche de nouveaux enseignants. Il faut savoir que l’Unesco contribue dans le secteur de l’éducation à hauteur de 40%.

Là, il y a l’affaire des 5 Credits au niveau du School Certificate. Nous nous demandons de plus en plus si ce critère n’a pas été adopté afin de recruter plus d’élèves dans les départements polytechniques. Il ne faut pas oublier que la filière polytechnique ne veut pas dire qu’il faut échouer pour y aller. La polytechnique demande en fait encore plus d’efforts éducatifs et techniques.

Qu’est-ce que nous sommes en train de créer à la fin ? Des enfants connus pour leur technicité seulement ? C’est grave, surtout lorsqu’un enfant fréquente une école polytechnique et qu’il n’a pas de bagage académique.

Les cas de violence dans les écoles et de bagarres entre étudiants sont légion. Qu’est-ce qui explique ce genre de situation, d’après vous ?
De facto, nous disons que l’enfant n’est pas méchant. Il ne faut pas commencer à mettre dans la tête des enfants qu’ils sont méchants. Beaucoup de facteurs contribuent au débalancement d’un enfant. C’est ce débalancement qui provoque la colère chez lui. Il y a des problèmes familiaux, financiers, environnementaux, de disparité et d’inégalité dans la scolarité, et nous avons ensuite une société qui est malade. Une société qui n’est pas capable de soutenir un enfant dans son éducation.

Il y a aussi de mauvais gestionnaires de l’État, qui prennent des décisions comme bon leur semble. De nos jours, il y a des rapports importants et des Fact-Finding Committees qui sont ménés, mais ne sont jamais publiés. Donc, nous ne saurons pas où sont les problèmes et comment s’y attaquer. Un enseignant ne doit pas seulement être capable d’éduquer un enfant, mais il doit aussi pouvoir le guider. Nous n’avons pas assez d’informations sur les recommandations de la commission de la drogue ou sur le Fact-Finding Committee pour que nous puissions mettre sur pied des comités qui étudient les problèmes d’ordre social. C’est pour cela que la violence est devenue maintenant perpétuelle.

Je vais plus loin : où se trouvent les malvoyants et les enfants handicapés dans tout cela ? Ils doivent constamment se battre pour le maintien de leurs institutions. Où sont passées les institutions qui s’occupent d’enfants des rues ? Qu’est-ce qu’on veut faire avec nos jeunes ? Si on parle de Bullying dans les écoles, c’est aussi le résultat de certaines mauvaises décisions prises par l’État, et qui rejaillissent sur la famille, le plan financier, le comportement social. Le Bullying à l’école dépasse le cadre de l’école. Le Role Model maintenant, c’est qui ? Ce n’est pas l’enseignant. Le Role Model, c’est le politicien, le parlementaire, le Premier ministre et tous ses ministres. C’est aussi l’opposition, la police, la société civile… Les violences que l’on voit dans les films sont en train de se répéter dans la rue.

Nous disons que le système d’éducation qui existe à Maurice n’aide pas l’enfant à grandir. Je prends l’exemple de Noa Bibi qui était dans mon école. Pour que cet enfant arrive jusque-là, cela est dû au soutien de ses enseignants, de ses parents. Ne serait-il pas plus intéressant de soutenir l’enfant mauricien plutôt que al zet kass dan dilo’.
Pour moi, il y a définitivement une fracture dans la colonne vertébrale de l’éducation. Celle-ci est due à la politisation de l’Éducation. Ce n’est pas seulement une question de violence physique car nous sommes déjà dans un système où l’adolescent n’a pas de repères. L’enfant est perdu dans la bureaucratie. L’enfant est perdu dans la prise de position des adultes. Il y a un manque de soutien au développement de l’enfant. Il y a aussi un manque de soutien à tous les niveaux.

Est-ce que les enseignants se sentent incapables d’exercer leurs autorités sur les élèves récalcitrants ?
Je dois dire en premier lieu qu’il y a une loi qui protège les enfants. Mais il n’y a aucune loi qui protège les enseignants. En sus de cela, l’enseignant n’est pas formé pour faire face à beaucoup de difficultés sur le terrain. Il n’est pas formé socialement et psychologiquement. Les enseignants font face à beaucoup de difficultés, que ce soit externes ou internes.
Il y a la réalité des représailles car la loi ne nous protège pas dans notre fonctionnement. Il y a beaucoup d’ingérences de la part des gens qui ne font pas partie du monde éducatif. Donc, les enseignants sont à la merci de tout le monde. La profession d’enseignant n’existe pas seulement pour enseigner, mais aussi pour faire grandir les enfants. Il faut donc un environnement adéquat et privilégier l’attention. Le corps enseignant doit affronter desabus de la part des managers. Il y a parfois une justice à deux vitesses.

Les membres des syndicats sont surveillés et les syndicats sont divisés. Ce qui fait que le personnel non-enseignant est à la merci de tout cela. Le temps de l’enseignant est aussi limité car il dispose de plusieurs périodes pour terminer le Syllabus. Les enseignants ne peuvent donc rien contester au risque d’être perçus comme des contestataires par l’autorité gouvernementale.

Tout le monde se plaint du maintien du prix du carburant. Quel regard portez-vous sur la question ?
C’est le prix à payer pour l’incompétence des décideurs, pour de mauvaises décisions. Les gens en ont ras le bol. Ils n’ont plus envie de manifester. Le prix du carburant reste inchangé malgré le fait que le prix sur le plan mondial est en train de baisser. C’est une insulte à l’intelligence du peuple. Cela a des répercussions sur l’éducation des enfants. Un manque à gagner pour les parents entraîne une dégradation de la vie sociale. C’est le fondement de la société mauricienne qui est touchée.

Quelle catégorie de travailleurs votre syndicat est en train de défendre ?
Nous défendons le personnel enseignant et non enseignant de toutes les écoles confessionnelles. La tâche n’est pas du tout facile. Nous éprouvons des difficultés pour obtenir le Time Off et la loi qui existe ne permet pas aux syndicats de fonctionner correctement. Des règlements émanant du ministère de l’Éducation, de la PSEA, sont émis de temps en temps pour empêcher les syndicats de fonctionner. Il se bat pour avoir un Time Off.

Au sein du syndicat, nous travaillons jusqu’à une heure du matin presque tous les jours car nous traitons des problèmes individuels et collectifs. Sur le plan individuel, nous enregistrons beaucoup de problèmes au niveau de la gestion car il y a des gens qui ne sont pas formés qui sont devenus des managers d’école. Il y a aussi d’anciens recteurs, des pensionnés rise amene mais il n’y a pas de gens qui peuvent gérer une institution. Mois je le dit clairement : si vous n’êtes pas un gestionnaire et que vous n’êtes pas capable de gérer une institution, il faut céder la place à ceux qui ont de la compétence car au cas contraire, votre présence va blesser le système éducatif. Je n’ai pas l’intention de Downgrade des gens mais si quelqu’un sent que la gestion d’un collège n’est pas sa tasse de thé, il faut qu’il parte. Des décisions qui sont prises par les différents acteurs sont en train de créer des anomalies et du désordre dans le secteur. Il faut mettre fin aux abus à tous les niveaux et s’assurer que nous sommes protégés par nos conditions de travail.

Il y a beaucoup de passe-droit dans le système éducatif. Il y a beaucoup d’ingérence de Third Parties et des entités illégales. Nous avons posé des questions sur la nomination des recteurs et nous n’avons pas eu de réponses jusqu’ici, que ce soit auprès des managers, du ministère de l’Éducation ou auprès de la PSEA. Nous ne savons pas jusqu’à maintenant sous quels critères se décide la nomination des recteurs. Personne n’est en mesure de nous dire comment se fait l’exercice de sélection. Il y a donc une opacité extraordinaire et il est donc tout à fait normal que le système entraîne dans son sillage des abus.

Ne peut-on contester le système ?
Lorsque nous contestons le système, il y a toujours certains qui incitent des membres à quitter le syndicat. De notre côté, nous allons toujours continuer à respecter nos confrères syndicalistes et nous n’allons jamais dire à un de nos membres d’inviter d’autres membres dans notre syndicat. D’abord, ce n’est pas éthique et une telle manœuvre risque de remettre en question la réputation du syndicalisme.

J’ai beaucoup apprécié la déclaration faite par Navin Ramgoolam qu’il va réintégrer à leur poste les trois syndicalistes qui ont été licenciés. Nous souhaitons ardemment qu’il tienne parole et qu’il revoie le fonctionnement des institutions pour qu’elles roulent à merveille. Le secteur éducatif ne respecte pas les syndicalistes dans le domaine de l’éducation. Il y a aussi des Yellow Trade Unionists. Ce sont des gens qui pensent qu’ils doivent gagner quelque chose, ce n’est pas cela le syndicalisme. Le syndicat est là pour promouvoir l’égalité des chances, la justice, la transparence et la bonne éducation pour les autres. Nu pa bizin vinn akter dan fim. Nous devons faire respecter tout simplement les lois du travail.

Comment se présente le fonds de la pension des enseignants ?
Nous sommes dans l’incertitude actuellement. Avec le déficit de plusieurs milliards dans le plan de pension, le ministère des Finances, le ministère de l’Éducation, la SICOM sont après les syndicats pour sortir sous l’administration de la Financial Service Commission car le rapport actuariel démontre qu’il n’y aura plus d’argent pour payer la pension à l’avenir. Mais on ne nous dit pas comment est-ce qu’on est arrivé à une telle situation. Nous nous posons des questions. Est-ce qu’il y a eu fraude ? Est-ce que la contribution du ministère de l’Éducation à la SICOM a été faite ? Est-ce qu’il y a eu de mauvais investissements ? Nous ne savons pas.

Maintenant, le gouvernement a aboli le NPF. En ce qui concerne le fonds de pension de la SICOM, nous sommes toujours dans l’attente de la signature d’un accord pour y transférer notre fonds de pension. Il faut s’assurer qu’en fin de carrière tout le monde a droit à une pension. Est-ce que le plan de pension du personnel de l’Éducation sera soutenable ? Nous savons tous que le syndicat a obtenu gain de cause lorsque le gouvernement a été obligé de contribuer à la CSG pour le personnel éducatif. Mais qu’en est-il des autres institutions ? Je constate en passant que c’est une aberration que le gouvernement n’ait pas cru bon d’accorder la compensation salariale aux personnes âgées.

Est-ce que c’est notre contribution à la CSG qui va être versée pour la pension à Rs 13 500 ?

Nous insistons sur le fait que les pensionnés vivent mal l’inflation, la récession, ils vivent avec le stress et d’autres sont en train de travailler car la pension ne leur permet pas de vivre. Il y a un manque de considération de la part du gouvernement vis-à-vis de ceux ont bâti cette île Maurice. Il y a un manque de considération à l’égard des pensionnés qui ont voté ce gouvernement.

Au fait, c’était un cadeau empoisonné. Le gouvernement doit au moins aller de l’avant en février avec un ajustement de la pension. Je qualifie illégal le fait d’accorder Rs 1 000 à tous les travailleurs Across the Board et de ne pas accorder cette augmentation à ces pensionnés qui ont contribué pour ce que Maurice est aujourd’hui. C’est un manque de considération à leur égard.

Tout le monde se plaint de la hausse de prix des produits. Quel regard portez-vous sur la question ?
Nous sommes inquiets pour la famille mauricienne dans son ensemble, et surtout individuellement. Vu que la famille n’est pas en mesure de joindre les deux bouts, il risque fort qu’il ait un éloignement des jeunes du secteur de l’éducation vers le marché du travail. Nous craignons aussi pour ceux au bas de l’échelle, il y en a beaucoup plus de nos jours car la classe moyenne s’appauvrit. Sans parler des autrement capables. Avec cette cascade d’augmentations, le peu de riches sont en train de devenir plus riches et la majorité de la population n’arrive pas à respirer car le gouvernement n’est pas en mesure de contrôler les prix.

Il fallait introduire un nouveau carnet pour les consommateurs qui serait beaucoup plus égalitaire. Les produits de base ne sont plus le riz, l’huile, la farine. Les produits de base, ce sont les livres, les chaussures, les uniformes, les médecins, les médicaments, le transport. Il faut baisser le prix des produits qui visent à améliorer le sort de la population.

Comment accueillez-vous la New Grant Formula ?
La nouvelle façon d’accorder cette allocation dans les écoles trouve son origine dans le travail accompli par la Secondary and Preparatory Teachers and Other Staff Union pour arrêter les abus des fonds publics. A un certain moment, l’argent alloué aux établissements scolaires a été dilapidé. Cet argent était utilisé non pas pour soutenir l’Éducation mais pour payer des emprunts contractés par certains auprès des banques pour construire des bâtiments qui appartiennent aux propriétaires. On contourne donc l’allocation vers la construction, ce qui est pour moi l’équivalent d’un vol.

Une circulaire vient d’être émise pour dire aux managers que les photovoltaïques qui ont été installés dans les écoles ne vont pas causer de débordement. Le photovoltaïque a été installé dans certaines écoles confessionnelles grâce à des emprunts. Maintenant, c’est l’école qui rembourse à travers la grant du ministère. Et maintenant, lorsqu’on fabrique de l’électricité, on la vend au CEB mais l’argent va dans une autre société. C’est une fraude massive que je dénonce. Je demande à l’ICAC de faire une enquête approfondie sur toute la question.

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