Pétition électorale au No 17 : salle d’ordinateurs, entre sérieuse irrégularité et fabulations

Les plaidoiries orales dans le cadre de la pétition électorale en vue d’un recomptage de votes au No 17 (Curepipe/Midlands), ont démarré hier devant les juges Iqbal Maghooa et Gaytree Jugessur-Manna. Me Jacques Panglose, G.O.S.K, qui représente le candidat battu du PMSD Adrien Duval, a avancé notamment que la salle d’ordinateurs en centre de dépouillement constitue une sérieuse irrégularité. Me Priya Ramjeeawon-Varma, Assistant Parliamentary Counsel, qui représente le commissaire électoral, devait parler de fabulations  de la part du pétitionnaire car cette salle n’aurait eu aucun lien avec les résultats officiels.

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Adrien Duval avait terminé à la quatrième place lors des législatives de 2019, avec 162 votes, le séparant du troisième élu, le candidat de l’Alliance Morisien Kenny Dhunnoo. Me Panglose a d’autant plus fait ressortir dans sa plaidoirie que cet infime écart peut jouer en la faveur du pétitionnaire en vue d’obtenir un recount.

Il devait aussi déplorer le silence du commissaire électoral, Irfan Rahman, dans le cadre de cette pétition électorale, du fait qu’il ait refusé d’être appelé à la barre des témoins. « He left everybody in the dark as he did not give details on important issues like for example the role of the Data Transmission Officers in the computer room », soutient-il.

Me Panglose a aussi fait état de la vitesse à laquelle s’est déroulé le décompte des voix, soit « hâtivement », ou encore de la fonction « obscure » de la salle d’ordinateurs qui, à son avis, constitue une sérieuse irrégularité .

Au regard des propos des partis adverses selon lesquels certains témoins du pétitionnaire sont des partisans du PMSD venus booster sa pétition électorale, Il indique que les témoins des défendeurs avaient aussi à répondre de manière à être en accord avec la position prise par l’institution dans laquelle ils travaillent.

Me Priya Ramjeeawon-Varma a répliqué en parlant de « pure fabulation » du pétitionnaire quand il évoque le cas de la salle d’ordinateur, pour dire que les résultats officiels des élections au No 17 n’émanaient pas de cette salle mais de la procédure traditionnelle du décompte manuel dans les salles de Counting. Elle a aussi tenu à démontrer qu’un minime écart ne constituerait pas un facteur déterminant pour qu’un pétitionnaire obtienne un Recount mais qu’il faut aussi prouver qu’il y a eu des irrégularités. Des preuves concrètes inexistantes, aux dires de l’Assistant Parliamentary Counsel.

Me Anwar Moollan, Senior Counsel, qui représente l’Electoral Supervisory Commission (ESC), devait aussi contredire le pétitionnaire sur la fonction alléguée de la salle d’ordinateurs, indiquant que ce ne sont que les Counting Sheets  qui sont transmises au Returning Officer pour procéder au pointage des votes.

Me Ivan Collendavelloo, SC, qui représente, les candidats de l’Alliance Morisien Steven Obeegadoo et Kenny Dhunnoo, devait remettre en question les allégations du pétitionnaire, pour faire comprendre qu’elles ne tiennent pas la route, comme celles concernant des votes qui auraient été comptés pour le candidat Dhunnoo au lieu du candidat Adrien Duval lors du dépouillement.

Me Collendavelloo a même déclaré que « this is not a political platform. This is a court of law who relies on evidence » pour exprimer le fait que le pétitionnaire n’est pas venu avec des preuves concrètes de quelconque irrégularité. Il rajoute que faire des allégations ne suffit pas alors que le pétitionnaire, « soit n’était pas présent au moment des faits, soit n’a fait que se baser sur ce que lui disaient ses agents ».

Les plaidoiries se poursuivent aujourd’hui avec celles de Me Reza Uteem, qui représente les candidats du MMM.

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